5 grandes tendances à retenir du CES Unveiled Paris

Des robots à la réalité augmentée et virtuelle en passant par la biométrie et l’IoT jusqu’à la smart city, le CES de Las Vegas mettra l’accent cette année sur les applications, toujours plus nombreuses et opérationnelles, nées des progrès de l’intelligence artificielle et de la connectivité avec la 5G. Retour sur les tendances tech qui vont marquer 2018 dévoilées lors du CES Unveiled le 24 octobre dernier à Paris au Palais Brogniart.
1. L’intelligence artificielle en pleine accélération
L’intégration toujours plus poussée des techniques d’apprentissage automatique (machine learning) et profond (deep learning) - pour n’en citer que deux - ouvre la voie à la création d’applications d’intelligence artificielle inédites dans des domaines aussi variés que la médecine, l’automobile, les réseaux sociaux, etc. A l’instar d’Intel qui proposera d’ici la fin de l’année une nouvelle gamme de processeurs baptisée Nervana Neural Netwwork Processor à des fins de déploiement dans des solutions d’IA et pour des applications prédictives dans des secteurs tels que la logistique ou la météorologie.2. La robotique : un marché B to C
Présent mais balbutiant ces dernières années, la robotique rentre désormais de plein pied dans les foyers. Loin du cliché du robot froid et métallique, le design et les applications rendent les robots beaucoup plus conviviaux. Plus conversationnel et relationnel, le robot se fait compagnon. Les annonces de robots domestiques et domotiques se multiplient que l’on pense à Kuri, le mignon petit robot sur roulette développée par Mayfield Robotics ; à Buddy (Blue Grog Robotics), le robot compagnon qui protège la maison et divertit les enfants ; à Lynx (Ubtech), le robot assistant basé sur Alexa, le service vocal d’Amazon ou bien encore à la gamme de LG (HUB Robot / LawnMowing Robot, Airbot).3. Cap sur les technologies de reconnaissance sensorielles
Que ce soit à des fins médicales, de transactions personnelles ou de sécurité, les technologies de reconnaissance sensorielle se précisent et ouvrent la voie à de nouveaux usages. Alexa, le service vocal d’Amazon, ouvre ainsi un canal de vente disruptif et toujours plus dominé par le logiciel. Selon l’étude annuelle réalisée par la CTA pour le CES, 45% des Américains ont déjà fait appel à des technologies biométriques. Reflet de cette montée en puissance, le salon laissera une large place aux technologies d’empreinte digitale (Synaptics Natural ID, NXT-I, Benjilock…), de reconnaissance faciale (Continental AG, Iphone X Face ID), ou bien encore de l’iris pour remplacer le mot de passe (Samsung Galaxy S8 Iris).4. VR & AR : un écosystème qui s’étend
« We’re setting a goal: we want to get a billion people in virtual reality. » Avec cette annonce le 11 octobre dernier, Marc Zuckerberg, patron de Facebook et acquéreur d’Oculus, dévoile son ambition : faire passer la réalité virtuelle (VR) dans les usages quotidiens. Si la VR fascine et séduit le grand public, elle reste marginale du fait d’équipements lourds et onéreux. Pour pallier ce frein et attirer le chaland, Facebook a dévoilé un casque de réalité virtuelle autonome qui fonctionne sans PC ni smartphone et qui sera proposé au prix de 199 dollars début 2018 : Oculus Go. Le fer de lance de la marque Oculus Rift va de son côté encore baisser son prix et passer à 399 dollars, livré avec ses contrôleurs. Si la VR est d’abord connu pour s’évader du réel, son potentiel dépasse largement le seul cadre du divertissement. La révolution est attendue dans la santé (projet de Bravemind de traitement thérapeutique des états de stress post-traumatiques), dans l’industrie, dans la préservation du patrimoine et la connaissance (reconstruction virtuelle de sites menacés et archéologiques). De son côté, la réalité augmentée (AR) se démocratise avec le smartphone et s’ancre dans les routines professionnelles, démontrant son efficacité : selon la CTA, l’AR génèrerait 15% de gains en efficacité opérationnelle dans la logistique, une baisse de 25% du temps de production manufacturière et ferait gagner deux heures par jour aux médecins.5. Smart City : l’innovation au service du bien commun
Systémique et global, l’enjeu de la smart city sera au cœur du CES 2018 qui a choisi cette année d’adresser ce qui s’annonce comme le plus gros défi du 21e siècle. Congestion urbaine, pollution et allergies, sécurité… La ville de demain va devoir rompre de manière définitive avec l’économie carbonée pour s’ouvrir a contrario sur un modèle vertueux basé sur la sobriété énergétique, la circularité et l’amélioration de la qualité de vie. Un défi d’autant plus crucial à relever que l’urbanisation continue sa course galopante à travers le monde : d’ici 2020, 56% de la population mondiale vivra en zone urbaine. Portées par l’effervescence des start-up qui oeuvrent dans les domaines des green-tech, les stratégies de grands groupes tel Engie et la volonté des acteurs publics, les innovations se multiplient, au carrefour de secteurs d’activité différents mais tous engagés dans la même direction : bâtiment, transport, énergie… L’Europe a ici une belle carte à jouer en valorisant ses avancés qui sont autant de longueurs d’avance sur ce marché mondial. D’ici 2020, 72% des résidents européens seront équipés de smart grid. Les apps mobiles offrent également de belles perspective en matière de transport intelligent :- Paris (France) : mesure de la pollution sonore lancée par l’Inra (SoundCity), signalement d’anomalies dans l’espace public (DansMaRue)
- Londres (Royaume-Uni) : optimisation du stationnement (AppyParking), gestion de l’espace public tels que lampadaires brisés, nids de poule, mauvais éclairage, rues non sécuritaires (FixMyStreet)
- Finlande (Helsinki) : accès facilitéà tous les transports publics comme privés via un abonnement mensuel (Whim développée par MaaS Global).
