Orange souhaite construire de nouveaux écosystèmes d'usages dans le secteur culturel

Par : HUB Institute
2 novembre 2017
Temps de lecture :
3 min
Chapo
Depuis une quinzaine d’années, l’opérateur cherche à créer de nouveaux écosystèmes d’usages pérennes et créateurs de valeur, de la TV à la musique en s’attaquant aujourd’hui au monde de la presse et de la BD. Une stratégie de fond de l’opérateur qui souhaite se mouvoir année après année en acteur culturel puissant.
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Depuis une quinzaine d’années, l’opérateur cherche à créer de nouveaux écosystèmes d’usages pérennes et créateurs de valeur, de la TV à la musique en s’attaquant aujourd’hui au monde de la presse et de la BD. Une stratégie de fond de l’opérateur qui souhaite se mouvoir année après année en acteur culturel puissant.
A l’occasion du lancement d’une opération de découverte inédite sur la BD et la presse numériques, il y a quelques semaines, proposant à plus de 15 millions de clients Orange des centaines d’albums BD, magazines et journaux en libre consommation, nous avons interviewé Michel Jumeau, Chief Marketing & Digital Officer chez Orange.
Bonjour Michel Jumeau, pouvez-vous nous en dire plus sur ces nouveaux contenus auxquels les clients d’Orange vont avoir accès ?
D’une part, les abonnés Orange vont pouvoir accéder en illimité à une sélection de plus de 300 journaux et magazines comme les titres les plus lus en France (L’Equipe, Libération, Le Parisien, Le Figaro, Public, Ouest France, L’Express, Paris Match, Challenges, Le Point…), mais aussi une centaine de titres régionaux grâce au service ePresse. D’autre part, grâce à notre partenariat récent avec izneo by Fnac, ils auront accès à une sélection de plus de 3000 BD. Les utilisateurs de ces nouveaux services pourront s’ils le souhaitent, à partir du 5 avril 2018, s’abonner à ces contenus pour un tarif de 9,99 € par mois pour ePresse et le même tarif pour izneo.
En 2011, vous aviez lancé une offre similaire de streaming musical grâce à votre partenariat avec Deezer. En quoi le développement de cette nouvelle offre de contenus s’inscrit-elle dans la continuité ?
En effet, au fil des mois et des années, nous avons réussi avec Deezer à développer un usage et un marché qui ont une vraie valeur : le streaming musical représente aujourd’hui 50% de la valeur de l’industrie musicale et ce sont plus d’un demi-million de clients Orange qui profitent de Deezer en payant pour une moyenne de 30 heures d’écoute tous les mois. Nous avons bâti un nouvel écosystème d’usages qui s’appuie sur un modèle vertueux pour l’ensemble de l’industrie puisque la valeur se partage entre le distributeur Orange, Deezer et les ayants droit. C’est exactement là notre ambition avec notre nouvelle offre sur la presse et la BD. Il faut savoir qu’aujourd’hui les usages numériques de la presse en France sont évalués entre 3 et 4% du marché et seulement 1% pour la BD. Le potentiel de développement est donc très important. Regardez par exemple le Japon où 40% de la valeur du marché de la BD appartient au monde numérique, ce chiffre grimpant aussi à 20% pour la presse numérique aux États-Unis ! Les premiers résultats confirment ce potentiel : en une dizaine de jours après le lancement, le nombre de comptes activés sur ePresse a été multiplié par quatre.
Pourquoi est-ce important pour Orange en tant qu’opérateur d’aller sur ces terrains ?
Les ruptures technologiques viennent secouer la proposition de valeur qu’il faut réinventer beaucoup plus rapidement qu’avant. Dans ce contexte, le rôle et la mission d’Orange est d’aller trouver les nouveaux business models générateurs de valeur et de revenus et d’anticiper les usages en les démocratisant et en faisant la promotion sur nos réseaux. Le tout en se basant sur une stratégie partenariale et servicielle.
Le Groupe le fait depuis des années avec le développement d’un écosystème TV puissant dès 2005, avec Deezer en 2010, avec la nouvelle banque digitale Orange Bank lancée ce mois-ci, avant d’attaquer demain le marché de la maison connectée et la domotique.
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