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Social Media & Marketing : quoi de neuf pour 2018 ? [HUBDAY Replay]

Social Media & Marketing : quoi de neuf pour 2018 ? [HUBDAY Replay]

Par : HUB Institute
21 décembre 2017
Temps de lecture : 44 min
Chapo

Le HUBDAY Future of Social Marketing & Business a réuni 450 décideurs marketing et médias le 14 décembre 2017 lors d'une journée, dans les locaux du MEDEF. A cette occasion, 36 intervenants se sont succédé pour prendre à bras le corps les enjeux de la transformation digitale en matière de marketing et de stratégie social media. Parmi les sujets phares : le rapport organisation-influenceurs, l'authenticité du storytelling, le livestream, l'IA, la Chine... Retrouvez ces interventions en vidéo !

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Le HUBDAY Future of Social Marketing & Business a réuni 450 décideurs marketing et médias le 14 décembre 2017 lors d'une journée, dans les locaux du MEDEF. A cette occasion, 36 intervenants se sont succédé pour prendre à bras le corps les enjeux de la transformation digitale en matière de marketing et de stratégie social media. Parmi les sujets phares : le rapport organisation-influenceurs, l'authenticité du storytelling, le livestream, l'IA, la Chine... Retrouvez ces interventions en vidéo ! La journée en chiffres :
  • 340 participants
  • 36 speakers
  • + 2 000 vues de livestream
  • + de 4 600 tweets
  • Trending Topic Paris & France tout au long de la journée
  • Les photos de l’événement sur notre album Facebook

Sommaire :

TRENDS BY HUB INSTITUTE Panorama des dernières tendances « Social Marketing & Business »

BUSINESS CASE Les réseaux sociaux : levier de prise de parole dans la stratégie marketing et business d’Air France

BUSINESS CASE L’expérience de marque au cœur de la stratégie d’engagement sur les réseaux sociaux de Michelin

BEST PRACTICES Un travail d’Equipe : engager les fans sur les réseaux sociaux

BUSINESS CASE The social client, VINCI et Ramsay : social media, un « Booster » de « Brand » & « Employee Advocacy »

BUSINESS CASE Faire venir les clients en magasin grâce au Social To Store : le pari de Dessange !

INSPIRATION "Little details, great stories" : la nouvelle campagne de Meetic.

STUDY Etude #BornSocial par l'agence Heaven : Qui sont les petits clandestins du web ?

BEST PRACTICES Beauty addict & Millennials : Sephora fait le show sur Snapchat et Instagram

TABLE RONDE Travailler avec les influenceurs : les do’s et les don’ts

TABLE RONDE Quels défis pour les grandes marques en 2018 ? Avec Talkwalker, Bonduelle et Canal+

BUSINESS CASE Media sociaux, relation client et transformation digitale : retour d’expérience de BNP Paribas et Hootsuite

BUSINESS CASE Club Med : de la communication institutionnelle au contenu personnalisé

BEST PRACTICES Blablacar et Howtank : quand la relation client devient un échange avec la communauté

INSPIRATION Quelques secondes de fun et de contenu engagé, la recette du succès pour Brut

TABLE RONDE Social marketing, nouveaux formats et spécificités du web : comment TF1 travaille sa stratégie d'influence

INSPIRATION De l'importance du storytelling, de l'authenticité et de la data : l'histoire du succès de Chefclub

BEST PRACTICES Melty : les enjeux de la transformation des marques en médias

BUSINESS CASE Instantanéité et spontanéité : le livestream comme nouveau mode d'engagement de la communauté d'Universal Music ?

INSPIRATION BETC - The Young Pope, McCann Tokyo : l'IA s'essaye à la publicité et la bouscule

TRENDS BY HUB INSTITUTE La Chine, en avance, prête à s'ouvrir sur l'Europe et l'Amérique

 

Panorama des dernières tendances « Social Marketing & Business »

En ouverture de ce dernier HUBDAY de l’année 2017 dédié au “Future Of Social Marketing and Business”, Mathieu Flaig, directeur conseil et formation du HUB Institute, dresse le panorama des huit tendances qui vont façonner l’année 2018. 1 – L’ère vidéo-first 2 – Creative & Intelligent Data 3 – Micro / middle et macro influence 4 – Social AR/VR 5 – Gen Z déjà grande 6 – Vers plus d'authenticité et de transparence 7 – Algorithmes, performance & visibilité 8 – The Future is Chinese A l’ordre du jour de cette matinée, les quatre premières tendances seront développées.

L’ère vidéo-first

Quelques chiffres :
  • Chaque jour : 1 milliard d’heures et 4 milliards de vidéos sont visionnées sur YouTube
  • En 2020, 75 % du trafic mobile sera dédié à la vidéo (contre 50 % aujourd’hui) et les formats proposés toujours plus innovants (streaming live de Twitter, format vertical de YouTube). L’enjeu est conséquent, les marques doivent prendre le virage du « vidéo-first » et proposer des contenus « smart » (Vs. Perfection).

Creative & Intelligent Data

Les données sont de plus en plus associées à la créativité marketing. Dans le domaine du social media elles permettent d’offrir une personnalisation et une intelligence sans précédent. Elles sont très utilisées pour développer le conversationnel. D’ici 2020, plus de 85 % des interactions avec le client seront gérées sans aucune intervention humaine (source Gartner). Leur maîtrise devient une condition de survie quand il s’agit de répondre à des exigences telles que la RGPD.

Micro / middle et macro influence

Face à multitude de plateformes et media sociaux et la baisse des taux de reach, les marques doivent identifier les bons leviers pour être visibles et générer de l’engagement. Les influenceurs (micro comme macro), le brand advocacy et l’appel à des ambassadeurs sont des pistes qui seront développées en 2018.

Social AR/VR

La réalité mixte ou augmentée fait une entrée perçante dans l’univers du social media pour offrir une expérience toujours plus immersive et inédite : salle de conversations et mini-jeux pour facebook, casques pour microsoft.   Pour découvrir les 8 tendances qui structurent le Futur du Social Marketing & Business, ne manquez pas l’étude annuelle réalisée par le HUB Institute – HUBREPORT Future of Social Marketing & Business – disponible début janvier.

Contributrice de l'article : Amélie Combes


Les réseaux sociaux : levier de prise de parole dans la stratégie marketing et business d’Air France

Accompagnée de Perle Bagot, Directrice associée & analyste au HUB Institute, Florence Estra, VP Digital marketing chez Air France nous présente comment les réseaux sociaux ont été intégrés à la stratégie globale de la compagnie. Depuis 2015, la compagnie opère une profonde transformation digitale autour de la « Customer intimacy » (mieux connaître le client pour mieux le servir). Les réseaux sociaux sont un des leviers de prise de parole pour proposer :
  • La valeur « plaisir » que revendique la marque,
  • Une offre adaptée aux spécificités locales,
  • Une offre personnalisée (grâce à l’exploitation de data)
  • Une relation attentionnée sur tous les points de contact.
La marque, forte d’une communauté de 9 millions de followers, est aujourd’hui présente de façon différenciée sur 12 plateformes sociales et conversationnelles. Elle couvre l’ensemble du cycle du produit, de l’inspiration à l’acte d’achat et lors du voyage. Pour préserver la cohérence de sa stratégie, déclinée sur une multitude de plateformes, la compagnie a entrepris plusieurs chantiers. Les équipes media sociaux ont été structurées en 3 prismes travaillant en forte interaction :
  • « Social brand » pour renforcer la visibilité de la marque,
  • « Social commerce » pour veiller à la performance de la vente et des campagnes media,
  • « Social servicing » pour accompagner et outiller les conseillers.
Le contenu proposé, mobile first, se veut créatif et personnalisé afin de susciter l’intérêt et l’engagement. L’utilisation de technologies conversationnelles efficaces permet de rassurer et d’offrir une réponse en temps réel et personnalisée aux clients et passagers. Pour 2018, les actions seront portées sur :
  • Des campagnes créatives et personnalisées pour asseoir le rayonnement de la marque sur les réseaux sociaux,
  • Le développement du vocal,
Le mix entre humain et intelligence artificielle afin d’être toujours plus réactif auprès du client et ainsi se libérer des opérations simples.

Contributrice de l'article : Amélie Combes


L’expérience de marque au cœur de la stratégie d’engagement sur les réseaux sociaux de Michelin

Julien Leblanc, Regional Sales Manager chez Sprinklr, et David Pavie, Head of Global Digital communication chez Michelin, nous font un retour d’expérience de Michelin dans la mise en œuvre de sa stratégie digitale et social media entreprise mise en place il y a 3 ans. La nécessité de cohérence, de rationalisation et de protection de la marque à travers les 156 comptes media sociaux a incité Michelin à faire le choix d’adopter la plateforme Sprinklr pour gérer l’expérience client et la surveillance des campagnes d’engagement. Véritable projet de transformation d’entreprise, la mise en place de cette plateforme a nécessité 18 mois de travaux, la modification des modes de travail et de l’écosystème ainsi que l’accompagnement, la formation et la mise en place d’équipes dédiées. La mise en place d’une culture de la mesure des résultats (KPI) :
  • En externe : surveiller le taux d’engagement avec une approche « ROIste »,
  • En interne : suivre et maximiser le taux d’adoption des outils,
Il faut standardiser, produire et diffuser ces mesures au sein de l’entreprise (utilisation de dashboard). La stratégie doit servir les différents métiers :
  • Travailler sur le contenu (notamment en faisant appel à des influenceurs), saisir l’opportunité des marketplace (en cours d’étude) pour favoriser une préférence d’achat et développer les ventes,
  • Réadresser toutes les demandes entrantes aux bons interlocuteurs pour améliorer et faciliter la relation client
Les points d’attention pour 2018 :
  • Développer une approche « ROIste » du social media
  • Produire des formats publicitaires plus ciblés et plus personnalisés grâce à l’utilisation des datas des ventes.

Contributrice de l'article : Amélie Combes


Un travail d’Équipe : engager les fans sur les réseaux sociaux

Sur la scène du HUBDAY Future of Social Marketing and Business le Chief Digital Officer de l’Équipe, Emmanuel Alix, explique la stratégie social media du journal. Il cherche à engager les lecteurs issus des réseaux sociaux à l’aide de mécaniques “Test and Learn”. Fort de 2.5 millions de personnes connectées sur les supports digitaux et de 2.5 millions de contacts sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat Discover), L’Équipe ne se limite plus à ses supports traditionnels. Pour mieux optimiser son rapport aux réseaux sociaux et générer plus de trafic, le groupe média a amorcé plusieurs initiatives : La création d’une Social News Room. Entièrement gérée par le community manager, elle produit de courtes vidéos (enjeu important pour la publicité) ainsi que 4 à 6 lives par mois avec des sportifs invités en studio. « Cela marche assez bien » estime Emmanuel Alix. L’utilisation des plateformes sociales pour communiquer avec le grand public et particulièrement les jeunes. Facebook génère 90% du trafic. Twitter est utile pour informer et faire de la communication. Le développement de ses actions sur Instagram et Snapchat Discover. Ces deux réseaux génèrent beaucoup plus de trafic avec moins de followers. Le compte Twitter de L’Équipe, suivi par 5 millions de followers, génère moins de trafic que ne le fait leur compte Instagram avec leurs 650 000 abonnés. Instagram, ses stories, ou Snapchat Discover sont, selon Emmanuel Alix, des supports adaptés à la communication de son média. En plus d’offrir la possibilité d’être très créatif, ils sont utiles pour engager les jeunes via l’utilisation de leurs codes où en créant de l’émotion. Du fait de la donnée collectée et de l’élaboration de statistiques, l’Équipe est désormais capable de mesurer les retombées de ses communications sur les réseaux sociaux. Pour 2018, L’Équipe travaille sur plusieurs projets. Le journal prévoit : Un chatbot pour répondre immédiatement aux questions des lecteurs. Il pourra les renseigner sur des questions concernant leur domaine sportif de prédilection ainsi que sur l’utilisation de la donnée faites par le média. Davantage de personnalisation pour les fans de foot ou de rugby afin de pousser les contenus adéquats au bon moment.

Contributrice de l'article : Muriel Griveaud


The social client, VINCI et Ramsay : social media, un « Booster » de « Brand » & « Employee Advocacy »

Caroline Desaegher, Directrice Communication de Marque pour Ramsay Générale de Santé et Sophie Maneau, Digital Communications Officer chez VINCI accompagnent Geoffrey Boulakia, Directeur Général France de The Social Client sur la scène du HUBDAY Future of Social Marketing & Business pour témoigner de leur expérience.

Ramsay et le « Brand Advocacy »

Ramsay Générale de Santé, bien que peu connu du grand public, est leader dans le secteur hospitalier privé en France avec 120 hôpitaux. Le secteur des services médicaux est en pleine mutation et concentration car les acteurs sont de moins en moins nombreux et évoluent parallèlement dans un environnement économique de plus en plus contraint. L’importance de la marque corporate pour Ramsay viendra donc à terme en « soutien de la réputation de ses établissements ». Le groupe prend l’enjeu au sérieux : Ramsay a voulu accélérer cette année et faire valoir sa marque en participant à la campagne nationale anti-tabac. Pour se démarquer des autres partenaires, Ramsay a choisi d’éviter les discours culpabilisants liés au tabac et ses conséquences sur la santé humaine. Le groupe a voulu créer un accompagnement ainsi qu’une communauté en proposant des actions positives et bienveillantes. Lors de la campagne « Un mois sans tabac », la « Tribu des sans tabacs » a été créée : une vidéo mettant en scène des personnages fictifs aux problématiques liées à l’arrêt du tabac et donnant des informations médicales sur les bienfaits du sevrage. Storytelling et références scientifiques vérifiées ont permis des milliers d’interactions dès le début de la campagne. Un chatbot « la famille des sans tabacs » a été mis en place afin d’aider les personnes à « tenir le coup » pendant leur sevrage avec le soutien de leur entourage :
  • activation quotidienne avec envoi de messages, photos etc…
  • interaction entre la communauté et la personne concernée par l’arrêt du tabac
Les résultats sont encourageants : la vidéo a été vue 100 000 fois. 1000 groupes de soutien ont été créés et Ramsay constate un taux d’engagement montant jusqu’à 6%. En 2018, Ramsay souhaite, au regard des bénéfices apportés par l’expérience, agrandir la “tribu”. Le groupe entend parler de tous les domaines de la prévention santé (sommeil, stress, activités physiques en lien avec les équipes médicales, etc) via les « générations préventions ». Dans un second temps, le groupe souhaite créer quelque chose de novateur à l’aide des questions réponses en temps réel avec le corps médical.

Vinci et l’Employee Advocacy

Pour Vinci, acteur mondial des métiers de la construction présent dans une centaine de pays avec 183 000 collaborateurs dans le monde, il s’agissait de mener une nouvelle campagne corporate sur la marque employeur. La campagne ne s’est pas articulée sur les axes traditionnels de recrutement (CV) mais autour des qualités humaines recherchées par le groupe chez ses collaborateurs. Intitulée “Vous serez bien chez nous”, la campagne prône 5 qualités, reflétées par 5 adjectifs : créatif, audacieux, généreux, ambitieux et curieux. Elle est ouverte à tous, y compris aux collaborateurs que Vinci souhaitait voir « devenir les premiers ambassadeurs de la campagne de communication » explique Sophie Maneau. Un chatbot s’appuyant sur l’intuition et l’émotionnel (emojis, photos, quizz etc…) permettait de faire vivre les valeurs de la marque et de plonger les candidats et les collaborateurs dans l’univers de Vinci. Il invitait également à relever des défis en lien avec les qualités, avec des dotations à la clé. Les « trop audacieux » étaient incités à réaliser un saut à l’élastique, par exemple. Au final, Vinci a constaté une hausse des consultations de ses annonces de 18% et de 10% des candidatures déposés. Le taux de click sur ses annonces s’est avéré 14 fois supérieur à la moyenne de LinkedIn. Enfin, sur 5 des grands gagnants défis posés par le chatbot, 3 étaient des collaborateurs. Pour 2018, Vinci a de nombreux projets d’activation auprès du public externe et de ses collaborateurs. Le groupe souhaite inscrire ces expériences social média dans le temps et continuer à partager ses valeurs.

Contributrice de l'article : Muriel Griveaud


Faire venir les clients en magasin grâce au Social To Store : le pari de Dessange !

Christophe Asselin, Chief Evangelist & Content Specialist chez Digimind et Grégory Balleydier, Digital Marketing Manager chez Dessange International partagent leur vision quant aux enjeux des médias sociaux au sein du groupe de luxe et coiffure. Quand on sait que le secteur de la beauté produit à lui seul 30% des interactions sur Instagram, que les amateurs de luxe et beauté se manifestent principalement sur Twitter, suivi d’Instagram et que l’internaute moyen se connecte 21 fois par jour, on comprend que le sujet puisse intéresser la marque Dessange. L’enjeu principal du digital pour le groupe Dessange est clair : développer la visibilité des salons afin d’y générer du trafic. Pour cela, il leur faut former leur réseau de franchisés indépendants à la communication digitale. Contrairement à d’autres réseau de franchise, le groupe a choisi de laisser une réelle liberté de communication aux points de vente. Aujourd’hui, il compte pas moins de 350 pages locales sur Facebook, une page nationale et 150 comptes Instagram, ce qui lui offre une démultiplication de ses messages.
“Les coiffeurs sont avant tout des artisans, des artistes pas toujours acculturés à l’univers digital”.
Partant de ce constat, des formations régionales sont maintenant organisées sur l’art et la manière de communiquer sur les réseaux sociaux, la création de contenu local (80% des publications) et la rediffusion de contenu national (20%). L’ambition est de mettre en avant les collaborateurs, les clients durant leur expérience en salon ou encore les événements notamment via la publication de lives sur Facebook. Le groupe propose également à ses franchisés des prestations pour développer le Social to Store notamment via des campagnes géolocalisées générant du trafic via Facebook et mesurant le ROI. La marque est également très présente dans le 7ème art depuis 30 ans à travers ses nombreux partenariats avec de grands événements tels que le Festival de Cannes, le Festival du Film Deauville, Les César ou encore le Festival Alpes d’Huez. Ici encore, le digital est une forte valeur ajoutée en termes d’animation de la communauté. Les chiffres du dernier Festival de Cannes en mai parlent d’eux-mêmes : plus de 1000 prestations coiffure réalisées, 2500 mentions “j’aime”, plus de 27 millions de reach, 250 000 photos vues sur les réseaux, 50 000 interactions… Enfin, les projets digitaux ne manquent pas pour l’avenir : en plus du lancement de la première version d’un bot reporter, la marque se veut à l’écoute des tendances et souhaite mettre le social media davantage au service du CRM via l’utilisation de points de vente connectés qui permettront la proposition d’une expérience toujours plus personnalisée aux clients. La social media intelligence, nouvel eldorado des marketeurs (et de leurs boss !). Découvrez l'ebook de Digimind : "Social Media Marketing : 15 utilisations performantes des social data par les marque".

Contributrice de l'article : Fatou Dione


"Little details, great stories" : la nouvelle campagne de Meetic.

Emilie de Fautereau, Brand and Consumer Director Europe chez Meetic, nous fait part de la manière dont l’entreprise a décidé de répondre aux nouveaux usages des consommateurs. L’investissement média sur le digital a dépassé celui de la télévision. Parallèlement, les consommateurs ne regardent plus un mais plusieurs écrans et font de plus en plus appel aux ad-blockers. Aujourd’hui, c’est le produit qui doit s’adapter aux nouveaux usages. Tout cela amène Meetic à repenser la manière de générer de l’acquisition en passant par l’A/B Testing pour les différents formats, audiences ou messages. Le montage récent d’un studio vidéo en interne leur a permis de gagner en agilité en les rendant notamment capables de générer des infographies ou de faire des captations vidéo à la demande. Lara, le chatbot de Meetic, créé il y a moins de deux ans, est chargé d’accompagner le consommateur dans sa recherche de l’amour. Ici encore, l’objectif est de répondre au besoin d’immédiateté grandissant du consommateur. “Il y a 100 ans, vous auriez attendu le prochain thé dansant pour rencontrer l’amour. Il y a 30 ans, vous auriez attendu le prochain soirée au Palace? Il y a 10 ans, vous auriez été sur Internet. Aujourd’hui, vous n’avez plus qu’à parler à Lara.” Si Meetic a toujours su performer en termes de taux de clics, l’entreprise a décidé aujourd’hui d’accentuer sa différence avec ses concurrents, parfois internes comme Tinder. Ils sont arrivé à la conclusion qu’au delà de la force de leur valeur de marque, il fallait prendre en compte le bouche à oreille digital qui a beaucoup impacté la manière de faire du business. De ces constats, ils ont adopté un discours mettant en avant la facilité d’usage de leurs produits mais aussi leur supériorité en terme de services et d’innovation. “On veut passer de ce que les gens pensent de la marque à ce qu’ils disent de l’expérience”. C’est sur cette thématique que s’appuie leur nouvelle campagne de publicité dont le lancement est prévu le 25 décembre 2017 et qui s’intitule “Little details, Great stories. Meetic a voulu mettre en avant les voyages entre célibataires qu’ils ont créé en 2017 mais également la musique qui reste pour eux un insight fort.

Contributrice de l'article : Fatou Dione


Etude #BornSocial par l'agence Heaven : qui sont les petits clandestins du web ?

Ils ont entre 11 et 13 ans, les social media leurs sont légalement interdits et pourtant ils y passent en moyenne six heures par semaine. Cette génération qui succède aux biens connus Millenials, a pourtant un usage bien différent des réseaux sociaux. Prédominance de Snapchat et d’Instagram, usage majoritairement conversationnel, délaissement de Facebook et règne de l’amitié, cette génération représente un véritable défi pour les marques.
 Mais qui sont-ils et que font-ils sur internet et les réseaux sociaux ?
 Arthur Kannas, Directeur Général de l’agence de communication Heaven nous présente #BornSocial, une étude détaillée sur les habitudes social media de cette génération de petits clandestins du web !

Contributeur de l'article : Maxime Tricoire


Beauty addict & Millennials : Sephora fait le show sur Snapchat et Instagram

Le domaine de la beauté représente aujourd’hui plus d’un tiers des contenus diffusés sur Instagram. Il s’agit du sujet le plus posté sur le réseau social. Une aubaine pour les marques qui peuvent alors profiter d’une grande offre d’influenceuses. Pour autant, cela implique aussi une véritable guerre en terme de stratégie de contenu et de présence sur les réseaux sociaux.
 Mais dans un secteur aussi concurrentiel que la beauté, comment peut-on tirer son épingle du jeu ? Accompagné de Mathieu Flaig, Head of Training & Consulting au HUB Institute, Teo Julien Seneor, responsable communication France & Head of Social Media EME de Sephora, nous explique comment la marque utilise les réseaux sociaux dans le but de se positionner comme leader sur le segment de la beauté !

Contributeur de l'article : Maxime Tricoire


Travailler avec les influenceurs : les do’s et les don’ts

Alors qu’ils n’existaient pas dans l’univers des marques il y a encore quelques années, les influenceurs sont maintenant au centre de toutes les conversations. Ces prescripteurs de tendances peuvent se vanter d’avoir su gagner la confiance de leurs communautés, confiance que peinent à acquérir certaines marques. Pourtant, beaucoup de marques cherchent à utiliser et à instrumentaliser ces influenceurs plutôt qu’à travailler avec eux...
 Mais quels sont les bonnes pratiques à mettre en place quand on travaille avec des influenceurs ? Jean Bernard Qorz, photographe, et Capucine Piot, fondatrice du webzine Babillages, tous deux influenceurs, nous parlent de leur métier et de leurs relations avec les marques. Interview par Matthieu Cheminal, Content & Event Manager au HUB Institute.

Contributeur de l'article : Maxime Tricoire


Quels défis pour les grandes marques en 2018 ? Avec Talkwalker, Bonduelle et Canal+

La social data bouleverse en profondeur la communication des grandes marques. Plusieurs enjeux, comme le rôle des influenceurs, l’exploitation pertinente des insights fournis par la data ou la vision ROiste des campagnes social media, constituent autant de défis lancés aux grandes marques qui ne pourront pas faire l’économie d’une stratégie efficace sur la question. Sur la scène du HUBDAY Future of Social Marketing and Business, Charlotte Clemens , Head of Strategic Account chez Talkwalker présentait avec Fabienne Blanquart, Head of Social Intelligence chez Canal + et David Llanes, Responsable Veille, Communication et Gestion de crise chez Bonduelle, les choix de ces grands groupes.

Premier défi : la protection de l’image de marque et le rôle des influenceurs  

Pour anticiper et, de facto, mieux gérer les crises, Canal + s’est doté de tout un écosystème digital, valorisant la transparence et l'interaction. C’est dans cette idée que la société a mis en place un plan de veille à usage transverse. Il permet d’impliquer toutes les entités et leur permet de réagir au plus vite en cas de besoin. Bonduelle a préféré une autre approche, qui se veut plus agile. Après avoir constaté une importante déperdition générée par une communication corporate, la marque a pris le parti de partir de sa communauté. C’est en se basant sur elle qu’elle identifie les sujets, adopte et construit un langage qui lui est propre. Pour chaque thème, il s’agit de partir du public cible pour le travailler avant de le lui proposer. Somme toute, la communication corporate du groupe évolue vers un rôle de pôle d’influence. Bonduelle préfère d’ailleurs travailler avec des micro influenceurs, notamment pour s’informer sur des thématiques difficile à percevoir malgré les écoutes. Leur taux d’engagement, plus forts, constitue un deuxième argument. De son côté, Canal + travaille également à la création de communauté d’influenceurs, qui doit rester authentique et objectif pour demeurer pertinente aux yeux de sa communauté.

Deuxième défi : la vision ROIste des stratégies et des campagnes social media

Bonduelle ne mesure pas le ROI de ses stratégies et campagnes social media parce qu’il leur est difficile d’établir un lien clair entre les ventes et les actions de communication. Pour autant, la marque a mis en place plusieurs KPI, dont le coût contact potentiel. Il correspond à la somme des coûts concernant une action précise, divisée ensuite par l’audience qu’aura généré cette même action. A ce titre, il permet de comparer la performance de deux actions. Globalement, il s’agit de suivre la visibilité, l’engagement et la légitimé des personnes qui relayent les messages. Au contraire, Canal + dispose des données en direct et encore plus en digital. Canal + mène actuellement une grande analyse avec Havas pour leurs campagnes d’affichage, média, données digitales, dans l’idée de mesurer l’impact du social media sur leur activité. Troisième défi : donner du sens à la social data afin de la rendre exploitable Bonduelle fait de la data le nerf de sa guerre. Pour autant, l’information seule n’a pas de valeur : il faut la partager et la valoriser. A ce titre le groupe cherche à la rendre visuellement compréhensible pour qu’elle puisse être facilement adressée en interne à des publics qui n’ont pas d’expertise en digital. Canal + estime également que la data est une matière première essentielle à des gains de productivité. Il est donc primordial de lui donner du sens. Elle permet de  comparer des campagnes menées sur des canaux différents en partageant les KPI’s. Retrouvez la vidéo de notre rencontre avec Talkwalker

Contributrice de l’article : Solène Gueirard


Media sociaux, relation client et transformation digitale : retour d’expérience de BNP Paribas et Hootsuite

Le secteur des services financiers est lui aussi touché par la transformation digitale. L’impact des médias sociaux et de la relation client font partie des thématiques qu’Arnaud Larvaron, Strategic Account Director chez Hootsuite et Clément Lasfont, Social Media Manager chez BNP Paribas en charge de la division International Retail Banking (IRB) ont abordé sur la scène du HUBDAY Future of Social Marketing and Business. Hootsuite publie tous les ans le baromètre des réseaux sociaux. En 2017, il identifie 4 défis intéressants pour accompagner la transformation des organisations :
  • Concevoir une stratégie globale social media
  • Mesurer le ROI
  • Exploiter les données
  • Former les collaborateurs au digital

Trois enjeux pour améliorer l’expérience client au sein des filières internationales (hors zone euro)

Les clients recherchent désormais une banque qui va les accompagner sur des moments de vie avec des services à valeur ajoutée et grâce un accompagnement personnalisé. Ces attentes résultent de :
  • L’essor du digital qui implique rapidité, simplicité et interconnexion
  • Une offre accrue avec l’arrivée de banques digitales comme Hello Bank et Orange Bank et de nouveaux acteurs type Fintech, Lending Club etc.
  • Un besoin de réglementation et de sécurité : la banque joue ici son rôle de tiers de confiance

Inscrire le social media dans la transformation digitale chez IRB

“Les process sont complexes, mais le client s’en moque” estime Clément Lasfont. BNP Paribas doit remplir plusieurs objectifs pour parvenir à inscrire le social media dans la transformation digitale de la division IRB :
  • Devenir une marque conversationnelle
  • Assurer une meilleure expérience client sur les réseaux sociaux : de nouvelles problématiques apparaissent comme l’interdiction de l’échange des données sensibles sur les réseaux sociaux.
  • Casser les silos : différents services de l’entreprise travaillent tous ensemble avec Hootsuite au service de la relation client.
  • Choisir ses combats : Le groupe doit être en mesure de se poser des questions importantes, de savoir qui vient s’adresser à lui sur les réseaux sociaux, pour quelle typologie de demande et à propos de quoi ?
Il lui faut également prouver l’intérêt de la gestion de la relation client sur les réseaux sociaux en interne avec des résultats et en externe.

Quels résultats 2017 ?

En 2017, le groupe souhaitait faire collaborer ses équipes entre elles, identifier les opportunités et, globalement, servir le business. Les objectifs sont remplis :
  • Multiplication de la productivité des équipes de GRC par 4. En cas de problème, « il vaut mieux envoyer un tweet à votre banque plutôt que les appeler ou leur envoyer un mail. »
  • Meilleure connaissance de l’audience et donc des clients
  • FB Live Crédit : les messages sont mieux compris alors il y plus de demandes.  La collaboration entre les services permet de créer une logique d’entonnoir et de récupérer des leads qualifiés. (Live chat crédit conso : 70 000 vues dont 15 000 > 30 minutes.)
  • Multiplication des leads en provenance des réseaux sociaux par 8

Quelle stratégie pour 2018 ?

Pour 2018, le groupe entend mettre en place des comités social media pour faire remonter les insights qu’elle fournis : il s’agit de faire le lien entre le social media, qui comprend de mieux en mieux le business, et les métiers qui agissent à la fois sur le terrain et le digital. Le groupe souhaite aussi mener davantage d’actions concrètes sur le social media en s’appuyant sur la data. Pour en savoir plus : "Medias sociaux : 5 conseils pour booster votre retour sur investissement en 2018". 

Contributrice de l’article : Solène Gueirard


Club Med : de la communication institutionnelle au contenu personnalisé

Les consommateurs utilisant de plus en plus les réseaux sociaux sur mobile. Repenser les stratégies de communication est donc devenu un enjeu essentiel pour les marques. Dans un contexte international, le Club Med a recentré son offre sur les valeurs de découverte et de personnalisation de sa communication. Présent sur 34 marchés avec des disparités de notoriété fortes, le Club Med a été amené à repositionner son offre autour du bien-être et de la découverte de soi. La stratégie, pensée social media et mobile first, a permis de réconcilier ses 3 valeurs phares que sont l'inspiration, la considération et la conversion. Julien Lebreton, Global Head of Brand Communication & Content au Club Med, partage ici sa vision de la nouvelle campagne « Amazing you » autour des plaisirs et de l’émerveillement de soi, et offre un retour d’expérience sur les nouvelles stratégies média du Club Med.

Contributrice de l'article : Stéphanie Gillot


Blablacar et Howtank : quand la relation client devient un échange avec la communauté

Dans un quotidien connecté, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à replacer l’humain et les échanges au centre de leur service clients. Blablacar va au-delà de la relation client et crée une plateforme communautaire à destination de ses utilisateurs. Le partenariat mis en place entre Blablacar et Howtank a permis la création d’une communauté d’utilisateurs et facilite leur engagement auprès de la marque. Au delà de l’avantage concurrentiel et de l’image positive qu’apporte cette démarche, elle leur a permis de créer une véritable communauté engagée autour de valeurs fortes : échange et confiance. Le consommateur devient un acteur à part entière de l’évolution de l’entreprise. Cédric Favero, Head of Member Relationship chez BlablaCar et Johanna Bar, COO chez Howtank, témoignent de cette expérience sur la scène du HUBDAY Future of Social Marketing and Business.

Contributrice de l'article : Stéphanie Gillot


Quelques secondes de fun et de contenu engagé, la recette du succès pour Brut

L’utilisation des réseaux sociaux et des smartphones a complètement modifié les usages en terme de consommation de contenu, poussant les media à innover pour proposer un contenu toujours plus percutant. Digital native, Brut a créé sa valeur sur un contenu 100% pensé pour les réseaux sociaux. Arrivé sur le marché depuis moins d’un an, Brut, média digital et vidéo, marque un début de carrière exceptionnel. Il produit des vidéos très courtes, synthétiques, qui condensent les informations autour d’un angle unique plutôt que de réaliser un exposé sur le sujet. En optant pour une grille de lecture ludique, percutante et concise, adaptée aux réseaux sociaux, Brut répond avec brio aux attentes des internautes. Retrouvez Ghislain Marais, Social Media Manager chez Brut qui revient sur les débuts du média et expose ses projets pour l'avenir pour le HUB Institute.

Contributrice de l'article : Stéphanie Gillot


Social marketing, nouveaux formats et spécificités du web : comment TF1 travaille sa stratégie d'influence

Pour renforcer son offre de contenus digitaux premium et toucher les Millennials, TF1 lançait en septembre 2017 Studio 71 France, en partenariat avec le groupe ProSiebenSat.1. Le collectif Lolywood, 4ème audience humour sur YouTube avec 226 millions de vues par mois et 1,6 millions d'abonnés, constitue l'un des piliers de la pépinière à YouTuber. Stéphane Bourgouin, Chief Content Officer du studio, et Manu, membre du collectif Lolywood nous parlent de la stratégie d'influence de TF1.

Talents & audience : comment toucher un public susceptible de tout rejeter ?

« Suite logique de l'ambition du groupe » après l'acquisition de MinuteBuzz et le rapprochement avec Finder Studios, Studio 71 doit participer à lacréation de synergies entre les plateformes web et télévision. Présent dans le monde entier, il représente 7 milliards de vidéos vues chaque mois et environ 1 200 chaînes sur l'ensemble du globe. En France, l'offre est pour le moment plus limitée, puisqu'elle est composée d'une centaine de talents et de chaînes, pour un total de 500 000 vues mensuelles. Ce sont ces talents, comme le collectif Lolywood qui collabore avec le groupe TF1, que Studio 71 place au cœur de sa stratégie social marketing. Ils arrivent avec un bagage, une audience qui leur est propre et qu'il n'est possible de toucher qu'en respectant leur ADN. « Les créatifs ne répondent pas à une problématique de marque. Ils sont placés en amont du processus de création » explique Stéphane Bourguoin. À ses yeux, c'est une nécessité parce que c'est ce même talent qui communiquera sur les réseaux sociaux. Si le contenu de marque qui est produit ne match pas parfaitement avec l'identité de l'influenceur, il sera rejeté en bloc par sa communauté. Tout le monde y est perdant.

Publicité classique ou brand-content ?

Pour Stéphane Bourgouin, l'émergence de ces nouveaux formats publicitaires ne remplace pas les besoins des marques en matière de publicité traditionnelle. Néanmoins, pour toucher les Millennials, il privilégie le brand-content. « Parler d'une marque sans en parler véritablement permet de faire passer un message plus subtil que la publicité traditionnelle. C'est ce que nous avons cherché à faire en réalisant avec Lolywood une série de vidéos pour Tinder. ». Selon lui, la dimension humaine et émotionnelle du brand content le rend plus susceptible de toucher les Millennials, parce qu'il s'appuie sur les réseaux sociaux, leurs talents, leur humour et leurs codes.

Respecter l'ADN des créatifs et communiquer sur sa marque : l'exemple Tinder-Lolywood

Confronté à des problèmes de comportement de certains de ses utilisateurs, l'application Tinder a fait appel au collectif Lolywood pour réaliser une vidéo sur le sujet. « Nous avons choisi de traiter le sujet grâce à la fiction. Notre histoire s'appuie sur Tinder, sans en parler véritablement, et met en scène Hugo, un membre du collectif, qui est frappé par la foudre et devient un mec ultra-lourd » résume Manu, qui explique avoir disposé d'une liberté complète dans la réalisation des trois vidéos. Les trois épisodes cumulent 5 millions de vues et ont été très appréciés par le public du collectif. Il encourage même le collectif à continuer dans cette direction. Editorialement, Lolywood a toujours revendiqué un esprit très web. C'est notamment ce qui a séduit NT1 et le Studio 71. « Ils nous ont abordés sans prétendre nous changer, ce qui aurait échoué. La seule contrainte qui a été posée, c'est une contrainte de temps. Nous ne nous sommes pas du tout reniés » souligne le YouTuber, qui a également travaillé sur une série de vidéos pour promouvoir Assassin's Creed Origins, le dernier volet de la saga d'Ubisoft.

Contributeur de l'article : Vincent Nahan


De l'importance du storytelling, de l'authenticité et de la data : l'histoire du succès de Chefclub

Chefclub, média 100% digital, surpasse dorénavant les acteurs historiques du marché français sur la thématique cuisine. Thomas Lang, co-fondateur de Chefclub, a deux maîtres mots pour expliquer un tel succès : storytelling et divertissement.

« Making food universal » : l'ambition de Chefclub, une société en forte croissance

« 20 mois après ses débuts, Chefclub compte aujourd'hui 700 millions de vidéos vues par mois sans avoir dépensé un euro en marketing » raconte Thomas Lang. La start-up adresse 9 pays, en Europe (Nord et Sud), en Amérique (Mexique, Brésil, USA) ainsi que le Japon depuis peu. Elle compte 25 millions d'abonnés sur ses plateformes sociales et croît, chaque mois, au rythme d'un million d'abonnés supplémentaires.

Authenticité & data : les armes principales de Chefclub

L'ambition et les succès de Chefclub ne reposent pas sur des trésors d'ingéniosité, des chefs-d’œuvre artistiques ou des symphonies de saveur comment semblent le penser certains clients. La véritable clef d'une telle réussite, c'est une utilisation pertinente de la data pour créer des contenus vidéos qui font sens et touchent l'audience de la marque. « Sur les plateformes sociales, la concurrence est particulièrement violente. Il suffit d'ouvrir Facebook pour être assailli par une dizaine de vidéos qui démarrent toute seules. » La data fournit aux créatifs de Chefclub les outils dont ils ont besoin pour réaliser des contenus emprunts de l'authenticité nécessaire pour séduire le public. Une vidéo trop léchée, trop « parfaite » n'est pas capable d'inspirer parce qu'elle est trop éloignée du quotidien et du réel. C'est pour capitaliser sur cette authenticité que Chefclub privilégie une esthétique « fait-maison » dans toute ses vidéos. Ce positionnement est, selon Thomas Lang, très différent de celui des acteurs historiques du marché qu'il juge enfermés dans une posture « utilitaire ». Pour inspirer un public beaucoup plus large et toucher un maximum de monde, Chefclub produit des contenus multiplateformes, pensés pour différents profils et différentes envies :
  • L'offre classique de Chefclub
  • Chefclub cocktails, pour rassembler les populations les plus sociales autour d'un verre
  • Chefclub stories, pensé pour Snapchat et Instagram, illustre la capacité de la marque a créer des contenus divertissants et à capitaliser sur les codes des différentes plateformes

Image de marque : la relation de confiance qui lie Chefclub a sa clientèle

Chefclub a construit une relation forte avec sa clientèle, comme l'illustrait récemment la publication du livre de recette Checlub. En août dernier, la marque annonçait sa sortie, programmée pour la mi-novembre, et offrait la possibilité à sa communauté de pré-commander l'ouvrage pour 20€ (contre 25€ normalement). Le livre, disponible en français seulement, a été auto-édité par la start-up. Sur 50 000 tirages, 40 000 ont été vendus, dans 52 pays dans le monde. L'opération a permis de dégager des marges considérables, « autrement supérieures que les droits d'auteurs actuels ». Le livre a été envoyé le 15 novembre. Les réactions de la communauté, partagées ensuite par Chefclub, ont été nombreuses. Les utilisateurs se prenaient en photo avec leur livre et publiaient ensuite l'image sur les réseaux sociaux, accompagnée d'un mot gentil, preuve de l'affection portée à la marque !

Contributeur de l'article : Vincent Nahan


Melty : les enjeux de la transformation des marques en médias

« Aujourd'hui, les marques sont devenues des médias à part entière. C'est cela qui les oblige à se doter d'une stratégie éditoriale précise et pertinente » estime Jérémie Clévy, président de Melty depuis mars 2017. Lancé en 2008, Melty.fr est le premier groupe média français sur les thématiques entertainment/lifestyle auprès des Millennials. Sur la scène du HUBDAY, le 14 décembre dernier, son président présentait aux marques ses conseils en terme de communication et de social marketing. Le digital et, grâce à lui, l'avènement de nouveaux canaux de communication permettent l'émancipation pour les marques des médias traditionnels dont elles dépendaient historiquement pour assurer leur communication. Elles peuvent s'adresser directement à leur audience, sans intermédiaire. Selon Jérémie Clévy, les Millennials portent une responsabilité conséquente dans ce bouleversement avec leur forte tendance au mobile only (80% des connexions Internet réalisées depuis un smartphone). Pour autant, cette tendance de fond ne se limite pas à eux : l'ensemble de la société est devenue accro au mobile. C'est une dimension essentielle à prendre en compte pour parvenir à toucher son audience.

Comprendre les codes du web et se les approprier

Une stratégie communication et social marketing pertinente ne se limite pas à ce seul aspect : sur le web, les plateformes sont multiples (Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram pour n'en citer que quelques unes) et chacune possède un langage qui lui est propre. Pour prendre la parole, une marque doit apprendre à maîtriser ces codes et s'approprier les références. L'émotion y fait souvent figure de pilier essentiel, comme l'illustrent les émoticônes de Facebook ou les cœurs de Twitter et Instagram. Pour le président de Melty, une marque doit désormais s'exprimer sans filtre mais elle ne peut pas le faire sans règles :
  • Elle doit raconter une histoire.Concrètement, cela signifie se bâtir une ligne éditoriale, construite autour des valeurs de l'entreprise qu'elle doit véhiculer. Elle doit aussi mettre en place des rituels et les respecter pour donner rendez-vous à son public.
  • Elle doit respecter les codes des réseaux sociaux.Il faut comprendre l'humour et les références culturelles des plateformes (mais aussi des communautés !) que l'on souhaite adresser. C'est quelque chose que la marque Oasis a très bien compris et applique à l'aide de jeux de mots autour du mot fruit mais aussi de références à des phénomènes de société sur le web, comme le binge-watching. Une image qui joue avec les codes de la plateforme et raconte une histoire ale potentiel nécessaire pour devenir virale. Enfin, il est primordial de penser vidéo. Internet devient vidéo. L'usage de la télévision a baissé de 50% en 7 ans auprès des Millennials.
  • Enfin, une marque doit savoir utiliser les influenceurs. Pour qu'une stratégie social média soit pertinente, il est important de savoir identifier les bons influenceurs: il n'y a pas besoin de choisir les plus connus mais ceux qui sont les plus en accord avec les valeurs que véhicule la marque.

Contributeur de l'article : Vincent Nahan


Instantanéité et spontanéité : le livestream comme nouveau mode d'engagement de la communauté d'Universal Music ?

« Live is like having a TV camera in your pocket. Anyone with a phone now has the power to broadcast to anyone in the world » déclarait Marck Zuckerberg en 2016, pour promouvoir les contenus livestream sur Facebook. Pour Julien Emery, Head of departement creation & content chez Universal Music et Marie Doiteau, Creation content manager au sein du même groupe, la vidéo live est devenue l'un des piliers d'une stratégie social marketing réussie. C'est sur elle qu'Universal Music a décidé de capitaliser pour faire face à l'ère de l'instantanéité et de la spontanéité.

Engagement, interactivité, brand-content ou placement des produits : quels sont les avantages du livestream ?

De par son caractère interactif, le livestream a tendance à stimuler l'engagement des communautés mieux qu'aucun autre format sur les réseaux sociaux. Il est plus fort qu'une photo, qu'un lien ou qu'une vidéo intégrée dans un fil d'actualité. Marie Doiteau parle d'un « nouveau format star »pour la communication. Il permet également de parler d'une marque en direct à l'aide de brand-content ou de placements de produits. Lors du concert de Nekfeu à l'Accord Hotel Arena, c'est grâce à lui qu'Universal Music a annoncé la sortie du nouvel album du rappeur, Cyborg. Pour Julien Emery le livestream peut aussi être réutilisé, particulièrement quand il s'agit d'un concert. Il peut alors être rendu disponible en VOD ou réintégré à un album pour lui donner plus de valeur. Enfin, dans le cadre d'un documentaire, il peut être utilisé tout ou partie pour illustrer le propos du film.

Conseils de réalisation : quelle plateforme privilégier pour quel livestream ?

Du fait des codes qui leur sont propres, un livestream doit être pensé spécialement pour sa plateforme pour avoir un réel impact. Avant de se pencher sur sa réalisation, Universal Music se pose toujours trois questions :
  • Quelle sera la durée du livestream ? Pour un concert de 45 minutes, par exemple, on privilégiera YouTube, Dailymotion ou Facebook, qui permettent de retenir l'attention d'un internaute plus durablement.
  • Quel est le type de contenu à aborder (événementiel, intimité, etc) ?Toujours sur l'exemple du concert, si le livestream se veut intimiste, montrant l'artiste encore en train de se préparer, quelques minutes avant qu'il ne monte sur scène ce sont des plateformes comme Instagram qu'il faut privilégier.
  • Comment utiliser toutes les fonctionnalités marketing mises à notre disposition par les plateformes ? Pour le meilleur reach possible, il faut teaser l’événement. Toutes les plateformes offrent la possibilité de mobiliser une communauté (abonnement sur YouTube, like sur Facebook, etc).

Contributeur de l'article : Vincent Nahan


BETC - The Young Pope, McCann Tokyo : l'IA s'essaye à la publicité et la bouscule

L'intelligence artificielle est un sujet dont il est de plus en plus question dans tous les domaines du business. En marketing et en social marketing, quelques initiatives innovantes sont dignes d'être reconnues. Frédéric Saint Sardos, Managing director chez Socialyse et Guillaume Espinet, Directeur général adjoint chez BETC présentaient les plus impressionnantes sur la scène du HUBDAY, en décembre dernier.

The Young Pope : prêcher la bonne parole sur Facebook et Twitter

La promotion de la série The Young Pope sur les réseaux sociaux, réalisée par BETC, met en œuvre un impressionnant dispositif IA. BETC a fait appel à Watson, l'intelligence artificielle créée par IBM pour s'immiscer dans les conversations des internautes sur les réseaux sociaux. Le pape le plus jeune – et le plus rétrograde – de la série a été équipé des moyens les plus modernes qui soient pour aller prêcher la bonne parole à tout un chacun. L'idée était de trouver le compromis le plus pertinent entre un reach aussi massif que possible et une réponse ciblée aux commentaires publiés sur les réseaux sociaux. Pour y parvenir, le module IA Aimen a appris 10.070 versets. Elle a ensuite répondu en citant la Bible à tous les tweets et tous les posts facebook qui utilisaient des mots qu'elle percevait comme des pêchés ou des fautes morales pour promouvoir la série. Réussir à décoder le sens d'un tweet ou d'un post Facebook aussi bien que l'a fait Aimen constitue une véritable prouesse technique. Le module IA s'est appuyé sur la technologie NLC (Natural Language Classifier) qui sait déduire le sens d'une phrase à l'aide du machine learning. Il a également fallu travailler la compréhension d'Aimen des codes et du langage des réseaux sociaux pour que l'IA puisse répondre à tous les tweets possibles.

L'IA pourrait-elle remplacer les publicitaires ? Quand McCann Tokyo saisit comment utiliser l'IA pertinemment

L'agence japonaise McCann Tokyo a recruté le robot AI-DC pour l'aider à booster l'efficacité de ses publicités, particulièrement pour mieux toucher les jeunes. À l'aide du machine learning, le robot a pu étudier tous les cas de publicité les plus reconnus. Sa première œuvre publicitaire met en scène un chien humanisé chantant et volant... pour un résultat détonnant ! Le potentiel du machine learning apparaît illimité : il faut parvenir à se servir de ses capacités pour démultiplier le reach, parler à des millions de gens mais en sachant s'adapter à chaque individu. Guillaume Espinet estime de son côté qu'il n'y aura pas pour autant un remplacement des créatifs mais plutôt une collaboration avec l'IA pour « augmenter » le potentiel humain.

Contributeur de l'article : Vincent Nahan


La Chine, en avance, prête à s'ouvrir sur l'Europe et l'Amérique

Pour conclure le HUBDAY Future of Social Marketing & Business, Mathieu Flaig, directeur conseil et formation du HUB Institute, brosse le portrait de l'innovation chinoise dans le domaine.

Le marché chinois en social media, c'est quoi ?

La population chinoise représentait en 2016 1,379 milliards d'individus. La moitié d'entre eux sont des internautes. Sur un an, le nombre d'internautes total du pays à augmenté de 43 millions... une progression comparable à l'intégralité du marché français. Parmi ces internautes ont trouve 695 millions de mobinautes. Naturellement, le mobile génère beaucoup de dépenses et d'investissements en Chine.

La Chine, capable de s'affranchir des modèles occidentaux et d'innover ?

Il existe évidemment des équivalences entre les acteurs chinois et ceux que l'on retrouve à l'international : Baidu fait office de Google chinois et pas uniquement parce que c'est un moteur de recherche. Baidu travaille également sur des voitures autonomes, sur l'IA. Pour YouTube on retrouveYouku. La Chine a aussi ses propres GAFA, intitulés BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiamoi). Les BATX ne disposent pas tous de leurs propres réseaux sociaux mais ils s'ouvrent de plus en plus à l'Occident et rachètent des réseaux sociaux locaux. Pour autant, la Chine innove beaucoup. WeChat, qui appartient à Tencent, en est un des exemples. Ce logiciel de chat présent à l'international traduit simultanément les conversations et permet de payer depuis le mobile. Avec WeChat, il est possible d'acheter des légumes sur un marché. « Certains mendiants en Chine font la manche avec des QR Codes WeChat » explique Mathieu Flaig. Le pays a beau être assez fermé, il n'en est pas moins très en avance.

Chine et Occident : quelle comparaison possible ?

En terme de nombre d'utilisateurs, Facebook reste en tête avec plus de 2 milliards d'utilisateurs. Il est suivi par YouTube. Les réseaux sociaux chinois arrivent troisième : WeChat compte désormais 963 millions d'utilisateurs. Ils dominent le reste des réseaux sociaux. Leurs communautés, jusqu'à présent très chinoises, connaissent une forte croissance. Rappelons également que Tencent, le Facebook chinois dépassait son homologue américain en novembre, en capitalisation boursière. L'équivalent Twitter chinois, Weibo (361 millions d'inscrits), multiplie les partenariats avec la télévision chinoise et les producteurs de séries. Ces derniers privilégient donc Weibo pour communiquer sur leurs produits. Le réseau compte aussi un nombre considérable d'influenceurs : ils sont 30 000 et ont plus de 10 000 abonnés. Ils offrent donc aux entreprises chinoises de nombreux leviers pour toucher le consommateur. Un influenceur chinois a réussi à vendre l'ensemble des sacs Givenchy qu'il proposait en 12 minutes... pour un total de 172 000$. Snapchat a récemment repensé ses formats publicitaires pour permettre l'intégration de mini-sites ou de stories. C'est quelque chose qui est fait depuis un moment déjà en Chine, notamment par WeChat ou Weibo. La Chine est également très avancée sur le livestream puisqu'on dénombre plus de 150 applications permettant de faire du live. L'une des plus populaires, Meipai, revendique 152 millions d'utilisateurs, soit la moitié du nombre total d'utilisateurs de Twitter. D'autres applications comme VR Zone développent le concept de réalité virtuelle en livestream.

La Chine, toujours si loin ?

La Chine investit lourdement sur les réseaux sociaux européens et américains. Tencent a décidé d'investir à hauteur de 2 milliards de dollars dans Snapchat et de 140 millions de dollars dans Spotify. Après une domination très largement américaine, l'Europe pourrait se trouver sous domination chinoise... ce qui n'est pas sans soulever un certains nombres de questions selon Mathieu Flaig.

Contributeur de l'article : Vincent Nahan

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