Transformation digitale : entre enthousiasme et manque de repères

Le deuxième baromètre Digital Workplace, réalisé auprès des collaborateurs et managers des grandes entreprises et des ETI, publié par Julhiet Sterwen avec le concours de l'IFOP, livre un panorama contrasté de l’impact de la transformation digitale des entreprises sur leurs collaborateurs et leurs managers. A mi-chemin entre enthousiasme et sentiment d’abandon.
Le deuxième baromètre Digital Workplace, réalisé auprès des collaborateurs et managers des grandes entreprises et des ETI, publié par Julhiet Sterwen avec le concours de l'IFOP, livre un panorama contrasté de l’impact de la transformation digitale des entreprises sur leurs collaborateurs et leurs managers. A mi-chemin entre enthousiasme et sentiment d’abandon. En effet, 73% des collaborateurs pensent que la transformation numérique est positive pour leur entreprise. 62% pensent effectivement vivre une révolution (+9 points par rapport à 2016). En revanche, 81% d’entre eux soulignent que la demande croissante de réactivité imposée par le digital est oppressante. Ils doutent de plus en plus des gains d’efficacité générés par le digital : 64% en 2017 soit une baisse de 8 points par rapport à 2016. Pourquoi ce contraste ? Ce ressenti de « révolution positive » s’explique simplement. Pour la plupart des salariés, le premier indice de l’entrée en transformation digitale est le matériel, matériel dont ils connaissent les atouts dans leur vie privée. Les taux d’équipement ne cessent d’augmenter : 36% d’ordinateurs portables (+6 points), 28% de smartphones (+8 points), et 23% de caméras (+11 points). En revanche, la technologie n’est qu’un pan de la transformation numérique, qui ne peut pas fonctionner indépendamment de l’humain. Jusqu’ici, les entreprises ont eu tendance à négliger la dimension organisationnelle et même culturelle de cette transformation : il est grand temps d’y remédier. Qu’il s’agisse de l’appropriation des outils ou de la conduite du changement en termes d’organisation, l’ensemble des équipes souhaiterait plus d’accompagnement, tant en termes de sens que d’usages. En conséquence, la révolution numérique devra aussi passer par une transformation de l’intérieur des entreprises, pour que l’expérience employé devienne un enjeu aussi majeur que l’expérience client elle-même. Il faut désormais redonner une place aux oubliés de la transformation digitale qui ressentent un manque d’accompagnement.