L’entreprise à mission pour bâtir un capitalisme collaboratif en faveur du bien-être
Emery Jacquillat, Président de la Communauté des entreprises à Mission, était présent au Sustainable Leaders Forum 2022. Il a présenté le concept de l’entreprise à mission, un modèle business auquel les leaders sont de plus en plus sensibilisés aujourd’hui.
Pour beaucoup, la loi PACTE, adoptée par le Parlement en 2019, serait la conséquence de la crise financière qu’à connue la France en 2017. Pour Emery Jacquillat, c’est en fait le résultat d’une autre crise: celle de l’entreprise.
L’entreprise à subi des bouleversements importants et désormais, la quête de sens est devenue un besoin fondamental des collaborateurs. L’entreprise a donc la responsabilité de redonner du sens à son activité mais aussi d’en fournir à ses collaborateurs. Pour cela, elle doit répondre aux objectifs sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face actuellement.
Cette responsabilité peut s’appuyer sur les 3 points principaux de la loi PACTE :
- Considératioin RSE obligatoire : Suite à la modification de l’article 1833 du Code Civil, toute entreprise doit prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux : il est désormais impossible d’agir sans en considérer les enjeux.
- Cadre légal du bien-être : la raison d’être connaît désormais un cadre légal avec une possibilité de l’inscrire juridiquement. En créant un marqueur d’engagement répondant aux objectifs sociétaux, la qualité de société à mission permet à la fois un alignement de la part des collaborateurs, mais aussi un caractère opposable aux tiers concurrents.
- Gouvernance de la mission : la gouvernance est une qualité que l’on retrouve particulièrement en France. Elle permet à l’entreprise de mettre en place des politiques de gestion des programmes RSE. L’entreprise n’appartient pas aux actionnaires seulement mais à toutes les parties prenantes. Il est donc important de les y inclure au moyen, par exemple, d’un comité de mission.
Si en France, 619 sociétés à mission ont déjà adopté cette qualité, la vaste majorité des entreprises ont encore de gros efforts à effectuer.
Le président de la Communauté des entreprises à Mission, Emery Jacquillat, encourage les entreprises à s’engager et faire vérifier les résultats tous les deux ou trois ans par un organisme indépendant.
Au-delà de la nécessité éthique d’adopter cette démarche, l’engagement des collaborateurs dans les projets d’entreprises est un réel gain pour l’entreprise car elle favorise et améliore l’intelligence collective, la motivation et la productivité.
