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Belgique : le rail, colonne vertébrale de la mobilité de demain !

Par : Maxime Tricoire
8 février 2022
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Afin d'ouvrir l'après-midi de cette deuxième édition du Sustainable Mobility Forum Georges Gilkinet, Vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité de Belgique, est sur la stratégie du plat pays en termes de mobilité. Celle-ci s'organise autour d'un des moyens de transport les plus écologiques qui soit : le train.

En introduction de son intervention, Georges Gilkinet rappelle que le dérèglement climatique est une réalité vécue tant en Belgique que dans le reste du monde. "Ce défi climatique demande des actions ambitieuses ! Pour agir de façon cohérente, l'UE a fixé comme cap le fait de réduire de 55 % les émissions de CO2 d'ici 2030". Un objectif que le ministre juge nécessaire si l'on souhaite préserver la planète pour les générations actuelles et futures. Si les réponses sont diverses, la Belgique axe sa transition sur la mobilité, et en particulier sur le développement du ferroviaire. "Le transport est responsable de 30 % de nos émissions de GES. Et le train est aujourd'hui le moyen de transport le plus durable et économique", explique-t-il. En effet, pour 1 euro investi le secteur du ferroviaire rapporte en moyenne 3 euros de bénéfice. De la même manière, un train de marchandises permet de remplacer 50 camions.

La mobilité, c'est la liberté. C'est aussi un enjeu majeur pour le développement d'un pays comme la Belgique. Nous voulons renforcer le chemin de fer, car le rail est un élément fondateur de notre pays et fait partie de notre histoire. Le rail est la colonne vertébrale de la Belgique.

- Georges Gilkinet, Vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité (Gouvernement Fédéral de Belgique)

Afin de développer le transport ferroviaire, le gouvernement belge s'est donné les moyens de ses ambitions : 250 millions d'euros ont été investis afin d'améliorer l'accessibilité et la fréquence de passage des trains. Une somme complétée par les 365 millions d'euros débloqués par l'Union européenne dans le cadre du plan de relance. La Belgique entend également doubler le volume de marchandises transitant par le fret ferroviaire. "Gardons en tête une équation simple : un camion en moins c'est bon pour l'économie, la santé, la sécurité routière et la planète", complète George Gilkinet. En parallèle, le pays renforce sa stratégie internationale, en cherchant à mieux connecter les ports belges au reste de l'Europe par exemple.

Cependant, comme le rappelle le ministre, le train ne pourra pas se développer pleinement sans être intégré aux différentes attentes des citoyens en matière de mobilité. Une situation qui pousse le gouvernement à transformer les gares de la SNCB en pôles multimodaux, de manière à inscrire ces dernières tout au long du trajet du citoyen. Cela se traduit par la mise à disposition de voitures partagées, de vélos en libre-service, ou encore par l'agrandissement des rames de train, afin que les citoyens puissent voyager avec leurs vélos. 

En conclusion, George Gilkinet concède que tous les projets ne sont pas amenés à se concrétiser, et qu'il est nécessaire d'apprendre de ces échecs. Il enjoint l'Union européenne à adopter une position forte vis-à-vis de la concurrence déloyale pratiquée par certains modes de transports polluants comme l'avion. "Il n'est pas raisonnable que l'avion continue à avoir des avantages alors que ses solutions d'avenir sont limitées", indique le ministre. Et de conclure : "Nous pouvons ensemble créer le changement."


Retrouvez dès à présent l'ensemble des interventions du Sustainable Mobility Forum !

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