Les 8 meilleures actus numériques de la semaine du 4 au 8 juin

Chaque jour, du lundi au vendredi, Emmanuel Vivier, co-fondateur du HUB Institute, vous envoie le HUBRADAR : son scan du monde numérique en 4 liens pour votre veille.
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L’Oréal se refait une beauté grâce au digital

“Grâce au digital, L’Oréal consolide sa place de leader en augmentant ses parts de marché et ses marges”, déclare Jean-Paul Agon, CEO de L’Oréal. Si l’e-commerce ne représente que 10% des ventes totales du groupe français, la transformation numérique a permis à la marque d’améliorer le parcours client. La révolution digitale est aussi l’occasion pour l’entreprise d'asseoir sa notoriété de marque (250 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux) et d’investir dans de nouvelles solutions ayant pour but d’améliorer l’expérience client comme l'explique le CDO Stéphane Lannuzel. Dernier exemple en date : le rachat de Modiface, une société canadienne qui intègre des technologies de réalité augmentée (AR) à un miroir. Appliquée en magasin, cette technologie permet au client d’avoir un aperçu du produit sans nécessairement avoir besoin de l’acheter, mais également de profiter de recommandations personnalisées en fonction de sa carnation.
Lire l’article : La Revue du Digital
Airbnb : un pour tous et tous pour l'expérience client !

Et si ce que vous vendiez n’était pas un produit, mais une expérience ? Lors d’une interview, Bryan Chesky, CEO d’Airbnb, a confié ce qui fait pour lui l’ADN de l’entreprise : « Je pense que ce qui fait que Airbnb marche, c’est le fait que nous sommes une communauté, pas seulement un lot d’appartements à louer. » Si cet esprit de communauté est la colonne vertébrale du site, il a largement été développé grâce à la fonctionnalité « Experiences ». Celle-ci permet aux utilisateurs de réserver une activité (cours de cuisine, atelier photographies…) dispensée par un local.
Preuve du succès de cette approche, l’onglet Experience surperforme ! Chaque année, près d’un million de voyageurs réservent une activité et l’utilisation de cet outil croît bien plus rapidement que la traditionnelle réservation d’appartement. Pour preuve : 3 millenials sur 4 sont plus enclins à réserver une activité sur la plateforme qu’à louer un logement

Si 2017 a déjà été une année douloureuse pour les acteurs du retail store avec près de 9,7km2 de surfaces commerciales qui se sont libérées, 2018 s’annonce pire encore. D’après les données fournies par Costar Group, la superficie des terrains commerciaux abandonnés a déjà atteint 8,7km2 cette année. Des valeurs extrêmement élevées et en grande partie explicables par la liquidation internationale des enseignes Toys ‘R’ Us et Bon-Ton.
Directement concernés par la crise du retail physique, les malls américains multiplient les solutions pour remplir ces espaces vides : transformation en bureaux locatifs, en espaces de stockage, en espaces résidentiels… En bref, les malls semblent vouloir diversifier leurs activités et devenir des petites villes en soi. Ce vivier d’emplacements vacants est aussi une opportunité de développement certaine pour les acteurs de l’e-commerce qui s’allient à de grands groupes (comme Simon ou GGP), espérant suivre le modèle d'expérience in-store d’Amazon.
Lire l’article : Business Insider
Le centre de recherche américain Pew Research Centervient de publier un rapport sur les adolescents et leur utilisation des smartphones et des réseaux sociaux.
On y apprend que l’addiction au mobile a doublé en 3 ans et que près de la moitié des adolescents américains estime être “en permanence connectés au web”. Pour engager leur image de marque dans le bien-être de la jeunesse, certains acteurs technologiques comme Google et Apple déploient des fonctionnalités permettant aux parents de limiter le temps que passent leurs enfants sur les smartphones.
Évidemment, les grands gagnants de cette dépendance au mobile sont les réseaux sociaux dont les apps concentrent la majorité du temps de connexion. Reste que Facebook continue de perdre l’attention de la jeunesse puisque seuls 51% des sondés déclarent utiliser Facebook, contre près de 71% en 2015. A contrario, les plateformes comme YouTube (85%), Instagram (72%) et Snapchat (69%) sont très fortement plébiscitées par les 13-17 ans.
Consulter l’étude : Patently Apple
Sparkling VR :
l’immersion au service du team building

Si l’idée n’est pas neuve - en Asie, les salles d’arcade VR se multiplient et à Paris, Mindout a ouvert en mai dernier la première salle de jeux VR -, le concept est inédit : à l’opposé des codes classiques du gaming, le lieu se veut un écrin convivial. Sur un mode lounge qui mêle jeu, musique et bar, Sparkling VR propose plus de 16 expériences immersives. Inauguré il y a quelques jours, le loft cosy de 300 m2 près de Saint-Lazare qui a choisi de décorer ses murs d’affiches de pub rétro plutôt que de jeux vidéos, mise sur la bonne humeur, l’échange et le sens du collectif pour séduire le public. Si Sparkling VR vise les familles et les jeunes, son business model repose en priorité sur l’offre entreprise : avec un espace de restauration, la présence de canapés et un projecteur de 3 mètres sur 3 idéal pour des présentations de résultats d’entreprise, et bien sûr des jeux collectifs favorisant la coopération, Sparkling VR mise à fond sur le team building afin d’attirer petites entreprises et grands groupes en quête d’idées originales pour souder leurs équipes. Accenture, Ernst & Young et Bpifrance y ont déjà organisé des soirées.
Facebook : les médias en cure de désintoxication ?

Une enquête menée par Chartbeat, entreprise spécialisée dans l’analyse des données, montre que les médias seraient moins dépendants du trafic en provenance de Facebook. Alors que la dernière mise à jour de l’algorithme du réseau social, qui restreint l’apparition des pages dans le fil d’actualité, laissait prévoir une hécatombe en termes de trafic pour les médias, le résultat est tout autre. En effet, le trafic global des sites d’information reste relativement stable depuis cette mise à jour. La raison : si l’apport d’audience de la part de Facebook a effectivement baissé, il est compensé par la hausse du trafic provenant de Google. Avec l’intégration du format AMP, les médias respectant cette nouvelle norme bénéficient de la mise en avant par le moteur de recherche. À noter qu’une augmentation de l’audience directe est également constatée, témoignant de la fidélité des utilisateurs à leurs sites préférés.
Lire l’article : Presse Citron

Si l’IA est souvent présentée comme un outil qui utilise la data issue de l’activité humaine pour apprendre de ce dernier, le MIT vient de présenter une intelligence artificielle dépassant toutes les espérances. Celle-ci est en effet la toute première IA “psychopathe”.
Nommée Norman (en référence au tueur de Psychod’Alfred Hitchcock), elle a été nourrie grâce au contenu d’un sous-forum Reddit, connu pour sa morbidité. Après cette phase d’apprentissage, l’algorithme a ensuite été soumis au test de Rorschach.
Les résultats sont sans appel : là ou une IA standard voit un gant de baseball en noir et blanc, Norman identifie un homme assassiné en plein jour par une mitraillette. Un morceau de gâteau sur une table ? Non, pour Norman il s’agit d’un homme renversé par un chauffard…
Le but de cette expérience : montrer qu'une IA n'est pas neutre et que les data utilisées lors de son entrainement peuvent créer un biais cognitif.
Dans les coulisses de l'algorithme Instagram
Critiqué pour avoir fait disparaître l’approche chronologique de sa timeline, Instagram a tenu à inviter les journalistes pour expliquer le fonctionnement de son algorithme de classement.
L’entreprise américaine explique que le fil d’actualité repose sur 3 grands axes : l’intérêt (le contenu susceptible de vous plaire en fonction de ce que vous avez déjà consulté), la récence (priorité aux postes ayant moins d’une semaine) et la relation (plus vous interagissez avec une personne, plus vous êtes susceptible de voir son contenu en haut de votre timeline). D’autres critères, tels que la fréquence d’utilisation, le nombre de personnes que vous suivez ou encore le temps passé sur l’application, jouent également un rôle dans l’ordre d’apparition.
Si ce nouveau mode d’affichage suscite des critiques, Instagram assure que cette mise à jour de l’algorithme permet de voir 90% de ce que vos amis publient, contre seulement 50% auparavant.
Personnalisation : je t’aime… moi non plus

Promesse d’un marketing plus attentif aux besoins de chacun, le marketing personnalisé ne séduit pas. Selon une étude menée par l’Institut Odoxa, les publicités ou promotions ciblées en fonction des intérêts du consommateur sont rejetées par près de 72% d’entre eux. Pire, 74% des personnes interrogées n’apprécient pas le fait qu’on utilise leurs données pour enrichir leur parcours client. Pour Manuel Diaz, fondateur Emakina, « Le marketing personnalisé, qui est supposé créer de l’engagement est une machine à exaspérer. » Mais le rejet de cette personnalisation ne vient pas tant du marketing que de la collecte et de l’utilisation des données personnelles. Au lendemain du scandale Cambridge Analytica, beaucoup se montrent inquiets sur la possible utilisation de leur data.
Seul point positif : les millenials se montrent plus réceptifs aux offres personnalisées que leurs aînés.Ils sont par exemple 37% à plébisciter la publicité personnalisée, contre seulement 19% pour les plus de 65 ans.
Jeux vidéos : un UX nommé désir

Fort d’une communauté rassemblant près de 45 millions de joueurs, Fortnite est d’ores et déjà considéré comme le jeu phénomène de 2018. Pourtant, derrière le succès de ce mastodonte, se cache une Française. Celia Hodent, psychologue spécialiste de la psychologie cognitive et ancienne d’Ubisoft, a notamment aidé les développeurs et graphistes à comprendre l’importance de l’UX dans le jeu vidéo. À la tête d’une équipe de 8 personnes, l’experte s’appuie notamment sur des entretiens particuliers avec les joueurs pour comprendre les différents points de friction qu’ils rencontrent et, surtout, s’assurer que ces derniers ont bien compris les différents aspects du jeu.
Et cette dernière de conclure : « Le plus difficile, ce n’est pas de régler le problème. C’est de régler le bon problème. ».
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