Les 8 meilleures actus numériques de la semaine du 11 au 15 juin

Chaque jour, du lundi au vendredi, Emmanuel Vivier, co-fondateur du HUB Institute, vous envoie le HUBRADAR : son scan du monde numérique en 4 liens pour votre veille.Retrouvez tous les dimanches le récap des sujets préférés de nos abonnés. Inscrivez-vous ici si ce n’est pas déjà fait.
Vers l’ère du voice and collect ?

Chaînon manquant des assistants vocaux, le paiement s’apprête à faire son entrée sur Google Assistant et Alexa. Cette nouvelle fonctionnalité devrait notamment permettre de commander et payer un produit simplement en discutant avec son assistant intelligent. En France, c’est le groupe Fnac Darty qui sera le premier à proposer cet outil, en permettant de commander oralement un produit parmi les meilleures ventes et les nouveautés dans 4 catégories.Les banques sont nombreuses à chercher à se développer sur le secteur. Le but : permettre de payer des factures, de rembourser un prêt ou demander un virement d’une simple requête vocale. La banque singapourienne OCBC a d’ores et déjà sauté le pas et annonce que les paiements via la voix lui permettent d’enregistrer une croissance mensuelle de 20% sur son application de paiement.
Lire l’article : Journal Du Net

Les startups ont elles vocation à continuer d’exister ? Pour Mathieu Quétel et Eric Villemin, consultants de Company Doctors, ces entreprises sont menacées par… les GAFA ! Ces derniers ont en effet multiplié les rachats de startups ces dernières années. S’il s’agit le plus souvent pour eux de se positionner sur des secteurs clés afin de dynamiser leur croissance (comme en témoignent les rachats de Whatsapp, Waze ou Nest), ils n’hésitent pas à tuer dans l’œuf leurs concurrents potentiels. L’exemple le plus probant : le rachat de Quisdi par Amazon, qui avait alors usé d’une stratégie commerciale extrêmement agressive pour attirer la startup dans son giron. Et gare à ceux qui refuseraient de se soumettre ! Les entreprises contrevenantes s’exposent alors à un pillage en règle de leurs fonctionnalités comme l’a fait Facebook avec Snapchat (story) et Twitter (hashtag).
Superordinateur : la taille, ça compte

Alors que l’Union européenne annonçait récemment son intention de se doter, d’ici 2023, de superordinateurs capables d’effectuer 1 trillion d’opérations par seconde (soit un milliard de milliards d'opérations), les USA viennent eux de présenter Behold Summit. Le nouveau-né américain est d’ores et déjà capable d’effectuer 20 quadrillions d’opérations par seconde(soit 200 millions de milliards d'opérations). Il est 60% plus rapide que l’ancienne machine chinoise détenant le record. À titre de comparaison, si vous vous sentez dépassé par ces chiffres, il faudrait 63 milliards d’années à un humain pour réaliser les calculs qu’effectue Behold Summit en une seconde.
Avec cette avancée technologique, les États-Unis prennent un peu plus d'avance dans la compétition économique en matière d'IA que se livrent les États. La vitesse et la complexité des calculs effectués conditionnent en effet le développement d’une IA plus performante, clé de la croissance.
Dis-moi ce que tu bois, je te dirai qui te conduit

Selon les révélations de CNN, Uber serait en train de mettre au point une IA capable de détecter l’état d’ébriété de ses utilisateurs. Embarquée au sein de l’application, elle utiliserait des données de référence (vitesse de frappe, précision des clics, orientation du smartphone…) pour ensuite les combiner à son service de localisation. Si l’utilisateur se trouve à proximité d’un bar, que sa vitesse de frappe est plus lente que d’habitude et qu’il n’arrive pas à cliquer sur le bouton commande, l’algorithme pourra alors déterminer que celui-ci est en état d’ivresse. Conséquences : l’appli pourra restreindre le choix de véhicule (interdiction d’utiliser un UBER Pool) et privilégier les chauffeurs expérimentés. Cependant, un problème d’éthique se pose. Avec cette technologie, les personnes pourraient choisir d’utiliser leurs véhicules personnels pour éviter une potentielle augmentation des prix. Pire, ceux qui utiliseraient tout de même le service pourraient devenir les proies de chauffeurs mal intentionnés.
Les méga-influenceurs sont morts, vive les nano-influenceurs !

Les budgets alloués par les marques au marketing d’influence ne cessent d’augmenter et devraient représenter près de 10 milliards de dollars en 2020. Le but pour les marques : mieux vendre en collaborant avec une personnalité en qui les consommateurs ont confiance. Pourtant, ces derniers sont de plus en plus atteints d’"influencer fatigue", dus à leur surexposition aux campagnes d’influence marketing, et délaissent les méga-influenceurs (plus d’1 million d’abonnés) au profit des nano-influenceurs (moins de 10 000 abonnées). Moins connus, ils jouent la carte de l’authenticité et de la sincérité pour interagir avec leur audience confidentielle. Ces derniers, sachant qu’ils ne sont pas instrumentalisés par les marques, sont alors plus prompts à leur accorder leur confiance. Aux marques maintenant de savoir tirer parti de ce succès, en ne cherchant pas à utiliser les influenceurs, mais au contraire, à collaborer avec eux en confiance.
Carrefour & Google : l’alliance de deux titans

Carrefour vient d’annoncer la mise en place d’un partenariat exclusif avec Google. Reposant sur 3 piliers, cette alliance prévoit une collaboration à trois niveaux : la formation des salariés du groupe français aux problématiques digitales et le déploiement d’outils numériques (GSuite, Google Cloud), la création d’un laboratoire d’innovation commun dans le but de réinventer l’expérience client (notamment grâce à l’IA) et enfin la présence de Carrefour sur les plateformes e-commerce (Google Shopping) et v-commerce (Google Assistant) de Google.Si ce n’est pas la première fois que Carrefour s’allie avec un des géants du numérique (Tencent en Chine) ce partenariat stratégique devrait permettre au groupe français d’accélérer sa digitalisation tout en tentant de contrer Amazon, qui vient de s’allier avec Monoprix.
Pourquoi 60% des projets
de transformation numérique échouent ?

Si beaucoup d’entreprises pensent avoir mis en place les bons outils pour amorcer leur transformation digitale, une étude menée par Forrester Consulting montre que près de 60% des projets de transformation numérique échouent. Pour Charles Cuvelliez, professeur à l’École Polytechnique de Bruxelles, ces échecs sont imputables au fait que, trop souvent, la technologie n’embarque pas l’humain.Qu’il s’agisse du client (produit non optimisé, non consultation lors du processus de création…) ou des équipes (non accompagnement des salariés, freins de la hiérarchie…), beaucoup d’entreprises préfèrent miser sur la multiplicité des technologies plutôt que sur l’humain. Et le professeur de conclure : « La transformation digitale est une transformation avant tout. Si elle ne rend pas les choses plus simples alors c’est un échec. »
A l’heure du vocal, les médias donnent le ton

Alors que la gamme d’enceintes intelligentes Amazon Echo vient tout juste de débarquer en France, les médias semblent investir massivement le segment.Pour Charles-Emmanuel Bon, directeur du développement et des moyens techniques du pôle radio de RTL « Les enceintes connectées pourraient devenir le relais de la radio dans le futur. Aux États-Unis, elles ont pris une place importante au sein des foyers ». Certains, comme 20 Minutes lors de l’élection présidentielle française, ont déjà eu l’occasion de se frotter aux technologies vocales. Reste que la majorité des médias ont grandement souffert de l’arrivée de l’internet grand public et entendent bien tirer parti de cette technologie, et ce même si le marché offre encore peu de visibilité. Exemple le plus probant : la monétisation des contenus. Ces derniers étant généralement des formats courts, l’insertion de spots publicitaires risquerait de tuer l’expérience utilisateur…
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