Positive Impact : les nouvelles règles à appliquer en 2019

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Positive Impact : les nouvelles règles à appliquer en 2019

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Quelques années après la COP 21 qui avait eu lieu à Paris en décembre 2015, les entreprises s’activent toujours pour aborder leur "transition for good". Les Français sont eux aussi très conscients de l’impact du business sur la planète, si bien que 60% d’entre eux pensent que "les entreprises ont aujourd'hui un rôle plus important que les gouvernements dans la création d'un avenir meilleur". Cette affirmation, issue de l'Observatoire des marques dans la Cité (2018) de Havas Paris, souligne la nécessité pour les entreprises d'avoir un impact positif sur la société.

Les grandes tendances 2019 de l’impact positif

Mirela Orlovic, Sustainable Entrepeneur et spécialiste du HUB Institute est venue introduire le sujet de l'impact positif des entreprises. Son message est clair : "il y a urgence !" Cela nous concerne tous et implique une transformation globale devant amener l’entreprise vers un changement majeur des usages. Actuellement, notre consommation est alarmante car nous consommons plus que ce que nous pouvons recycler.

60 ans que l’homme a conquis l’espace, et on compte déjà 6800 tonnes de déchets spatiaux qui tournent autour de la terre. Notre modèle, se basant sur le principe que les ressources sont infinies, est dépassé : il ne reste que 54 ans au pétrole avant de s’épuiser.

Les entreprises qui se sont dévouées à l’impact positif ont toutes une meilleure capacité de recruter et de garder les talents. En outre, selon Mirela, il est nécessaire pour les collaborateurs d’œuvrer ensemble pour amorcer cette transition, cela s’appelle la consistency : œuvrer pour une cohérence globale, notamment en ce qui concerne la stratégie, la gouvernance, la conception des produits, le commerce et le digital, tout en incluant l’ensemble de la Value Chain. C’est ce qu’a réussi à faire Nespresso en France. 

La maire de Paris, Anne Hidalgo, vient en effet d’annoncer que les capsules Nespresso jetées dans la poubelle jaune sont désormais triées et recyclées. C’est le fruit d’une collaboration public-privé initiée par Nespresso France dès 2009.

Dernier point, la transparence. Aujourd’hui, les consommateurs veulent savoir où sont fabriqués les produits, si bien que pour 66% des Français, la transparence est une qualité majeure de l’entreprise. Elle se doit d’être authentique et de penser "employee first, client second".

Faites la transition for good pour le business, pas pour vous donner bonne conscience.

Circular Economy : the business agenda

James George, est Business Engagement au sein de Ellen McArthur Foundation, une association caritative britannique créée le 23 juin 2009 visant à repenser et construire un avenir positif en adoptant une logique d’économie circulaire.

La CEO, Ellen McArthur, a entrepris de parler à des dirigeants d’entreprise, suite son séjour isolée en mer, sur le fait que notre économie est basée sur la fabrication d’objet à usage unique. Son objectif : accélérer la transition vers une économie circulaire.

En outre James George explique que notre économie consiste aussi à extraire des matériaux du sol qui sont ensuite gaspillés inutilement. L’homme a réussi à normaliser une économie d’extraction et de gaspillage en fabriquant des outils, objets constamment sous-utilisés. En chiffres, 3% de la nourriture est gaspillée et n’atteint jamais votre assiette. 60% des bureaux en Europe sont sous-utilisés, même pendant les heures de travail.

Tous les efforts que l’on fait pour améliorer la situation traitent les symptômes, pas les causes.

L’économie circulaire est basée sur trois principes : réduire la pollution due à nos déchets, garder les produits en circulation le plus longtemps possible et régénérer les systèmes naturels.

Dans une économie circulaire de recyclage et de réutilisation, le consommateur change aussi de rôle : avec des matériaux en abondance, il n’a plus besoin de posséder un objet puisque l’on paye pour une performance ou un service.  James prend l’exemple de la voiture : "Si vous ne vendiez pas 20 voitures à 20 personnes, mais 1 voiture à 20 personnes, ce que vous faites, c’est vendre de la mobilité et pas nécessairement une voiture."

La transformation positive dans l’entreprise, concrètement

Julien Morel, Global Head of Supply Chain chez Rimowa anime cette table ronde.

Suite à une mauvaise expérience en rapport avec le prix de l’eau gazeuse en terrasse, Thibault Lamarque a eu l’idée de fonder Castalie, afin de créer un nouveau mode de consommation autour de l’eau, plus responsable et plus cohérent. Devenue une ESS (entreprise sociale et solidaire), cette entreprise s’est donnée pour mission de changer la consommation en supprimant le plastique.

Thibault de Saint Simon est directeur de la communication et du développement durable chez Aviva France. Il est rapidement devenu le fer de lance de l’entreprise sur ces sujets grâce à ses convictions et son audace en matière de transformation positive. Ayant fait toute sa carrière dans le domaine du RSE, il est arrivé en communication afin de s’en servir comme levier d’engagement. Pour Aviva, la RSE se décline en 3 axes stratégiques majeurs : le climat, l’investissement, l’inclusion.

L’entreprise a également mis en place des actions dans ce sens comme, par exemple, éliminer le plastique à usage unique. De plus, très investie dans la politique de diversité, l’entreprise propose aux parents biologiques, adoptifs, homme ou femme, d’accéder à 10 semaines de congés de parentalité à salaire maintenu.

Guillaume de Vesvrotte évolue au sein d’une "entreprise libérée" : Pixelis, agence de design. Selon lui, la première chose à faire pour les entreprises afin d’amorcer la transition for good, est de mettre en place une collaboration avec des partenaires car on ne peut pas avoir un impact, ni résoudre le problème du plastique, seul. Guillaume prend l’exemple de Loop, un projet porté par Tom Szaky, qui a rassemblé 25 multinationales.

Autre point, avoir de l’ambition est aussi nécessaire. Tom Szaky, qui est également fondateur de TerraCycle, a lui rassemblé des boites qui pèsent pour 75% du plastique mondial et leur a partagé son souhait d’éradiquer le mot “déchet” de la langue française. Enfin, le dernier point, garder la notion de business en tête : les personnes face aux enjeux du numériques (CEO, Directeur Marketing…) n’ont pas les outils, ni le modèle pour amorcer la transition for good. Guillaume prend l’exemple de Patagonia, une entreprise modèle en matière de transformation positive.  

De plus en plus de PME présentent des projets d’innovation RSE. Il y a une maturité qui amène les grandes entreprises à travailler avec les petites.

L’entreprise à mission : quels impacts visés ?

Entourés de Johanna Bar, COO chez Howtank, réseau social de partage d'expérience et d'entraide pour les organisations et leurs utilisateurs, Guillaume Desnoës et Emery Jacquillat, sont venus expliquer le principe de leur entreprise à mission.

Guillaume Desnoës a créé Alenvi il y a environ 3 ans, une entreprise qui a pour mission d’humaniser l’accompagnement à domicile des personnes âgées. Ils ont donc créé des communautés autonomes, d’auxiliaires d’envie, qui accompagnent au quotidien les personnes âgées. L’entreprise développe également des formations pour l’ensemble des entreprises du secteur et ont un rôle de conseil pour des structures médico-sociale. L’entreprise a aussi une mission de cohérence : faire du contenu, raconter quelque chose de différent sur les personnes qui travaillent pour les personnes âgées. 

Emery Jacquillat est PDG de la Camif, coopérative des adhérents à la mutuelle des instituteurs de France créée en 1947. Il l’a relancé il y a 10 ans sur un modèle d’impact positif. Engagée pour une consommation responsable, la Camif est connu pour avoir fermé son site lors du Black Friday. Pour lui, la RSE, ça veut dire redonner du sens à l’entreprise, remettre le client au cœur du modèle d’entreprise.

De plus, une des missions de la coopérative est d’aller chercher des nouveaux segments de clients, lesquels viennent à la Camif pour 3 choses : la qualité des produits, le fait qu’ils soient fabriqués en France, le développement durable.

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