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Les influenceurs virtuels remplaceront-ils un jour les influenceurs réels ?

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Les influenceurs virtuels remplaceront-ils un jour les influenceurs réels ?

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Si le nombre d'influenceurs réels continue à augmenter et à générer des conversions importantes, les influenceurs virtuels, eux aussi, se multiplient. Avec l’adoption progressive du metaverse, de plus en plus de marques les intègrent dans leurs stratégies d’influence.  Les humains sont-ils en passe de disparaître totalement d’Instagram, de TikTok ou des autres réseaux sociaux? Pas si sûr, selon les experts du digital.

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Sur le chemin des vacances rares sont ceux qui laisseront de côté leurs smartphones et leurs comptes sur les réseaux sociaux. Et côté dépaysement, les utilisateurs d’Instagram, TikTok et autres Facebook risquent d’être servis. Plus besoin, paraît-il, d’être fait de chair et d’os pour être influenceur. Des influenceurs virtuels, souvent venus d’Asie, sont aujourd’hui les égéries d’un nombre croissant de comptes, faisant le bonheur des marques et de leurs abonnés.

Alex-Hunter-Virtual-Influencer-Adidas-via-Ubermetrics

Générés par l'IA, ils rassemblent des caractéristiques et traits de personnalité des plus réalistes voulues proches de celles d’un humain. Développés et gérés par des personnes anonymes, leur simple objectif est d'apparaître sur les réseaux sociaux, et promouvoir les marques qu’ils représentent, comme tout autre influenceur. Les plus connus se nomment Imma, Bermuda et Shudu et ont collaborés avec Samsung, Amazon, Prada, Dior ou encore Calvin Klein.

Côté chiffres, des résultats mitigés 

Selon une étude réalisée par Hype Auditor, en collaboration avec Virtual Humans, sur les 129 des influenceurs virtuels les plus suivis d’Instagram :

  • Les influenceurs virtuels ont des taux d'engagement presque trois fois plus élevés que ceux des influenceurs réels.
  • Toutefois, 57% des influenceurs virtuels perdent petit à petit des abonnés.
Shudu-Gram-via-El-Comercio-Peru

Les raisons pour lesquelles les marques s'intéressent à cette catégorie d'influenceurs sont principalement liées à leur coût, leur performance et leur qualité de ciblage. Trevor McFedries et Sara DeCou, les deux créateurs américains de Lil Miquela, une influenceuse virtuelle créée en 2016, n’hésitent pas à facturer environ 7 000 $ pour promouvoir des produits, services ou encore événements auprès de ses 3 millions de followers. Un tarif bien moins cher que celui des influenceurs réels qui peut monter jusqu’à 250 000 $ pour des influenceurs avec seulement un million de followers. L’un des avantages des influenceurs virtuels est donc financier !

Des influenceurs aux multiples avantages 

Conçus grâce à des logiciels 3D, à la différence des influenceurs réels, ces personnages fictifs peuvent logiquement être partout en même temps sans facturer de frais de déplacement. Les influenceurs virtuels offrent aussi aux marques plus de contrôle sur leurs stratégies, leur permettant de modifier leurs campagnes de manière beaucoup plus flexible. Enfin, nuls scandales et problèmes d’égo chez les influenceurs virtuels… contrôlés en totalité par les marques, ils reflètent à 100% le discours validé par ces dernières. 

Le marché des influenceurs virtuels est en forte croissance en Asie et génère des revenus importants. Selon les prévisions d'iiMedia Research, le volume des ventes générées par les influenceurs virtuels devrait plus que tripler en Chine d'ici 2023, pour atteindre 2,8 milliards d'euros.

Candy-virtual-influencer-Prada-via-Medium

Avec les influenceurs virtuels, les marques cherchent en particulier à s'adresser à la génération Z. Les jeunes, nés entre 1997 et 2010, ont une appétence particulière au digital et aux mondes virtuels issus du gaming. Ils sont donc particulièrement friands de communications relayées par ces influenceurs. 

Flexibles, tendances et multipliables à souhait, les influenceurs virtuels sont-ils en passe de remplacer totalement les influenceurs réels? Pour Nicolas de Dianous, directeur associé de l’agence We Like Travel, interviewé par le média tom.travel, ces personnages fictifs relèvent des problèmes d’identification et de crédibilité. "Avec la crise sanitaire, nous avons encore plus besoin d’humanité et d’imperfection. Ce lissage de la société présente un risque éthique" explique-t-il. Pour lui, l’arrivée de ces personnages qui ne connaissent ni jet-lag, ni migraine ou sauts d’humeur est donc une innovation mais pas un progrès. “Un humain vivra une expérience comme jamais un influenceur virtuel ne le fera". Il appartient donc aux marques d'être transparentes sur ce sujet et de préciser lorsqu'elles collaborent avec des influenceurs virtuels.

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