Les 5 axes d’amélioration pour l’exploitation des données dans les collectivités
Acquérir de nouvelles compétences techniques et maîtriser les outils digitaux
Avec l’avènement du service public de la donnée et des données d’intérêt général, il est attendu des collectivités de plus de 3 500 habitants et des délégations de service public qu’elles publient en open data l’ensemble des données non sensibles.
Les collectivités prises d'assaut par le Covid ont dû s’adapter, et gagner en indépendance. Afin de ne pas se laisser de nouveau prendre de court, la ville résiliente doit anticiper la prochaine crise. Toutes les énergies du territoire, quelle que soit sa nature d’intervention sur ce dernier, doivent être mises en commun. Cela ne permet pas seulement une meilleure connaissance du territoire, mais permet aussi de discuter, de construire des communs et de s’unir autour du développement local ; et cela passe par le développement de l’exploitation des données.
S’ouvrir à la culture de l’expérimentation
Certaines collectivités ont pris de l’avance depuis quelques années et se démarquent désormais par l’opérationnalité de leurs plateformes de données. La Métropole de Toulouse a, elle, fait le choix d’une stratégie basée sur l’open data, avec un portail recensant 520 jeux de données ouverts. Mais ce n’est pas tout : depuis 2016, elle développe également en interne une plateforme d’IA pour regrouper toutes les données publiques comme privées et ainsi prédire les futurs usages.
Réorganiser leurs équipes pour permettre plus de transversalité entre les métiers
Les autorités ou organismes publics ont aujourd’hui l'obligation de désigner un délégué chargé de la protection des données. Malgré ce critère requis par la RGPD, une collectivité sur cinq n’aurait pas encore nommé quelqu’un à ce poste, selon les chiffres de l’Observatoire Data Publica. Si ce poste est nécessaire, l’assimilation des compétences numériques doit se faire au niveau de toute l’organisme : comme un responsable RSE doit savoir insuffler les bonnes pratiques à l’entreprise, cette mise en commun est clé pour un développement efficace de la stratégie territoriale.
Créer des relations partenariales avec l’ensemble des acteurs de son territoire
Les services de micromobilité affluent dans les collectivités, et c’est là que s’observe une grande partie de la collecte des données. L’entreprise Geotab, par exemple, analyse les données en temps réel, grâce à un boîtier contenant une carte SIM, présent dans les moteurs de véhicules électriques. Les données de l'entreprise Fifteen leur permettent de monitorer l’état des pneus, l’état de la route et d’assurer une maintenance préventive.
Toutefois la révolution numérique va de pair avec la révolution climatique, et d’autres usages se répandent. Climate City a la main mise sur un un réseau de drones et de ballons captifs. eLichens, une startup grenobloise, s’est elle aussi établie comme spécialiste de la mesure de la qualité de l’air grâce à ses capteurs, des stations et des analyses de données.
Veiller à l’implication des citoyens : la Smart City n’existera pas sans smart citizens
L’enjeu des données dans les villes doit nécessairement prendre en compte la question de l’inclusion, alors que 17% des Français (Ceser) sont en situation d'illectronisme. Un chiffre encore plus élevé, 38%, concernerait les Français manquant d’au moins une compétence numérique de base. Cette fracture sociale a d’autant plus été révélée par la crise sanitaire, et des initiatives se sont multipliées pour y remédier.
Prenons l’exemple de la communauté de communes de Sèvre-et-Loire, qui souhaite nommer “un référent numérique” pour aller à la rencontre de ces personnes isolées. Les autres suggestions poussées par les élus locaux incluent un dispositif d’aides aux entreprises, la publication d’un guide des pratiques numériques et la mise en place d’ateliers d’entraide.