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SIAL 2022 : quelles attentes pour le secteur de l'agro-alimentaire ?

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SIAL 2022 : quelles attentes pour le secteur de l'agro-alimentaire ?

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127 pays étaient représentés par près de 7 000 exposants au Salon international de l'alimentation (SIAL) qui s’est déroulé du 15 au 19 octobre dernier. Le salon a su faire remonter les intérêts des consommateurs pour une nutrition saine et durable. Pourtant, depuis les retombées de la Covid-19, le coût de l’alimentation est en hausse. Alors, comment donner aux citoyens les moyens de leur conviction malgré une baisse de pouvoir d’achat ? Découvrez les principaux enseignements ci-dessous et dans notre report dédié.

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Selon l’étude Kantar Insights Food 360 2022, mise en avant par le SIAL :

  • 71% des consommateurs ont changé leurs habitudes au cours des deux dernières années.
  • ⅓ a déjà adopté un changement de comportement radical pour être plus responsable, en boycottant parfois certaines marques ou certains produits alimentaires.
  • 63% des consommateurs considèrent que l’alimentation est un acte citoyen qui équivaut à choisir le monde dans lequel nous voulons vivre.

Les pouvoirs publics doivent faciliter l'accès aux solutions durables ; cela passe par les aides aux entreprises pour leur transformation, les offres de véhicules électriques, ou encore l'accès aux ressources, notamment l'accès à une alimentation durable - et peut-être le gouvernement s’engage-t-il dans cette voie.

Le 3 novembre, la première ministre Elisabeth Borne a annoncé le lancement d’un fonds dédié de 60 millions d'euros en 2023 pour aider “les Français les plus fragiles”. Le fonds servira également à soutenir les grands acteurs nationaux pour qu'ils puissent acheter davantage de produits de qualité et des produits frais, et soutenir les porteurs de solutions et les producteurs locaux qui proposent des produits en circuit court.

Ces objectifs semblent en alignement avec les 4 tendances de consommation isolées par le SIAL :

La santé : Les consommateurs se tournent de plus en plus vers les alternatives végétales

Cette année, un quart des 2000 innovations présentées avait à voir avec « un substitut végétal à la viande mais aussi aux produits laitiers ou au poisson ». En comparaison, les années précédentes avaient en tendance les innovations « sans gluten », ou du label bio. Le marché du bio ne connaît plus de grandes innovations et son positionnement prix le rend encore trop inaccessible ; depuis 2020, l'intérêt des consommateurs a baissé.

Pour les organisateurs, l’épidémie de Covid-19 a contribué à renforcer les préoccupations en matière de santé. Les consommateurs sont à l’affût du sel, du sucre, de la matière grasse et des additifs. Cette demande renouvelée pour des alternatives à la viande, au poisson et aux produits animaux est aussi motivée par la préoccupation des consommateurs pour la condition animale.

2. L’éthique / la RSE : l’origine et le traitement des produits doivent être transparents

En France, le gaspillage alimentaire représente 10 millions de tonnes de déchets par an, pour une valeur théorique de 16 milliards d’euros. Un nombre croissant d’entreprises ont à cœur de valoriser les coproduits de l’ensemble de la chaîne alimentaire, qu’ils soient d’origine agricole ou industrielle. Ce marché devrait atteindre plus de 53 milliards d’euros en 2022, et pourrait dépasser les 83 milliards d’ici à 2032.

Parmi les autres tendances existantes contre la surconsommation, le vrac, qui connaissait une croissance exponentielle avant la Covid-19. Depuis, la fermeture des magasins a fait baisser sa part de marché sur l’ensemble de la grande distribution de 1%. Avec l’explosion des applications qui font du smartphone un coach personnalisé, les consommateurs peuvent gérer leurs réserves, suivre des conseils de conservation et surveiller les dates de péremption. Le manger local tient toujours le cap : des applications comme “Too Good to Go” ou “Phoenix” proposent des paniers d’invendus à récupérer auprès des petits commerçants locaux.

3. Le plaisir : l’alimentation et le plaisir sont associés dans l’esprit du consommateur

La pandémie a influencé nos habitudes de consommation d’autres manières. Pendant les confinements, les consommateurs se sont réapproprié leur intérieur, leur confort et leur plaisir. Ils ont été nombreux (56%, toujours selon l’étude de Kantar) à se remettre à la cuisine, ou bien à commander sur Internet.

4. Le digital : notre smartphone doit nous permettre de nous approvisionner

Sans surprise, Kantar souligne également que la part des commandes en livraison dans le total commandes de la restauration hors domicile est passé de 2% en 2019 à 7% en 2021.

Toutefois, cette tendance va aussi main dans la main avec une des tendances susmentionnées. En effet, le digital nous sert aussi à nous renseigner sur les engagements RSE des marques et la traçabilité de leurs produits.

Les distributeurs ont besoin de renseigner au maximum les approvisionnements, l’origine et la qualité des ingrédients, mais aussi sur la certification RSE du produit. Maintenant, grâce aux QR codes et logiciels dédiés, la blockchain peut elle aussi devenir un maillon essentiel de la transparence des marques et de la transition alimentaire.

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