Le gouvernement français a présenté, jeudi dernier, le plan de sobriété énergétique, qui liste plusieurs nombreuses mesures applicables en entreprise. Le pays doit sortir de sa dépendance aux énergies fossiles et réduire de 40 % sa consommation d’énergie d’ici 2050 afin d’atteindre la neutralité carbone.

Toutes les émissions des entreprises ne sont pas égales. Les émissions de portée 1 de l'empreinte carbone de votre entreprise proviennent d'émissions directes, c'est-à-dire celles qui sont générées par vos propres activités, comme les centrales électriques. Les émissions de portée 2 dans l'empreinte carbone de votre entreprise proviennent d'émissions indirectes, c'est-à-dire celles qui résultent des achats (comme l'électricité) effectués par votre entreprise pour fonctionner.

Enfin, ce qui nous intéresse ici - les émissions de portée 3 dans l'empreinte carbone de votre entreprise - sont les émissions indirectes résultant des déplacements des employés et des déplacements professionnels des clients et des fournisseurs. Cet impact indirect représente de 70 à 90% des émissions d’une entreprise. Pour atteindre le zéro net d'ici à 2050, les entreprises doivent en priorité s'attaquer à ce champ d’action.

Des outils existent pour aider les entreprises à construire leurs stratégies durables grâce à une gestion facilitée des émissions de carbone. Elles offrent un calcul automatisé du bilan GES pour les PME, des plans d'action personnalisés recommandés, une évaluation de l'impact des produits et services de l'entreprise, et permet d'impliquer les employés. Selon l’application, la gestion, l’analyse et la divulgation de l’empreinte peuvent se faire en temps réel. Leur plateforme SaaS permet aux entreprises et aux institutions financières de répondre facilement aux exigences et aux demandes de divulgation climatique des parties prenantes et des autorités réglementaires.

L'empreinte numérique est bien entendu un indicateur non négligeable, car responsable de 4% des émissions de gaz à effets de serre à l’échelle globale. Ce chiffre, déjà plus élevé que l’aviation civile, devrait continuer à augmenter d’ici à 2025. Sur les activités internes comme externes, Greenmetrics est un exemple de plateforme d'optimisation de la pollution numérique.

Ces mesures ne démontrent pas seulement leur utilité aux individus ou aux entreprises mais aussi aux territoires cherchant à se développer avec un moindre impact environnemental. À partir du 1er janvier, les collectivités de plus de 50 000 habitants devront présenter une stratégie numérique responsable.

Sur le plan de l’attractivité, les quartiers bas carbone se multiplient, et sont facilités par des outils comme la Méthode Énergie Carbone, une méthode promue par l’ADEME et encapsulée dans un logiciel co-développé avec le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. Le bilan carbone d’un quartier prend plus en compte que les bâtiments, qui ne représentent qu’un quart du problème des émissions. Dès la phase de conception, cet outil prend aussi en compte le mix énergétique, le réseau, la mobilité, l’eau, l’assainissement, les déchets, les chantiers, les terrassements, etc.

Ce sont autant d’outils et de solutions à la disposition des entités qui voient le jour, et accompagnent les prises de décisions grâce à une vision globale, connectée et instantanée de l’activité. Alors que le gouvernement français appelle à la sobriété, le sujet devient de plus en plus prégnant pour les entités. La tarification du carbone progresse au niveau mondial et, selon les dernières données compilées par l’institut I4CE, les recettes auraient bondi de 80 % en un an, frôlant désormais les 100 milliards de dollars.