Étendre et verdir : comment évoluent les réseaux de chaleur

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Les collectivités cherchent à passer au vert, et elles ne le font pas au seul moyen des projets à hydrogène ; de plus en plus, les réseaux de chaleur aux sources d’énergie renouvelables se font plus courants, et représentent aujourd’hui 5% du chauffage en France. Le HUB Institute fait le point sur quelques accélérations récentes que connaît ce système.

Comment chauffer un quartier, voire une collectivité entière, en se substituant à la consommation d’énergies fossiles ? Grâce aux réseaux de chaleur. Sur les 900 existant en France, 60% sont alimentés par des énergies renouvelables ou de récupération (géothermie, biomasse, chaleur résiduelle de sites industriels ou de data centers...).

En 2021, la Métropole d’Amiens prévoyait de construire deux centrales de production capables de développer ces sources d’énergie ; la part d’ENR de son réseau était alors, elle aussi, de 60%, selon les dires du Vice-président aux Finances. Également présente lors du dernier Sustainable Energies Forum, la Métropole de Lyon avait formulé son souhait de passer à un réseau de chaleur fonctionnant à 100% aux ENR, en plus de doubler le nombre de logements chauffés et irrigués d’ici à 2030. À Brest, il est toujours question d’étendre le réseau existant, qui a gagné quelque 23 kilomètres en l’espace de 7 ans.

2022 voit les projets de réseaux de chaleur continuer à fleurir dans de plus petites villes et communes. Si la géothermie, la biomasse et le solaire alimentent la plupart des réseaux, et donnent lieu à la construction de plusieurs centrales dédiées, la mixité est de mise par endroits : c’est le cas notamment pour l'éco-quartier d’Issy-les-Moulineaux (Issy Coeur de Ville) qui met toutes les chances de son côté pour connecter ses 607 logements. En plus d’économiser un coût pour l’environnement, ces projets visent à faire baisser la facture énergétique des habitants.

Derrière les études venant appuyer ces projets, l’ADEME, qui a lancé en mai dernier un appel à projets pour justement inciter ces villes de moins de 50 000 habitants à développer ou initier un projet de réseau de chaleur et de froid renouvelable ou de boucle d’eau tempérée – en plus de financer les études préalables à hauteur de 90%, l’ADEME s’engage à participer à la réalisation du réseau grâce à son “Fonds Chaleur”.

Ce programme n’est pas le seul investissement public dans le développement des réseaux chaleur, comme l’annonce le projet deraccordement express du gouvernement, prévu pour juillet. L’objectif à fin 2022 : raccorder, en mettant en avant une prime forfaitaire, le plus de bâtiments possible aux réseaux, particulièrement les copropriétés résidentielles. Dans un second temps, les bâtiments situés à proximité d’un réseau dit “vertueux” (alimenté à 50% par des ENR) y seront rattachés.

Si la France met le pied au plancher pour accélérer ces projets, ses voisins de sont pas en reste. En mars, le Royaume-Uni ouvrait le Green Heat Network Fund, un fonds de 288 millions de livres auquel peuvent prétendre bâtiments publics et privés s’ils en font la demande sous 3 ans.

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