Les 8 meilleures actus numériques de la semaine du 25 au 29 juin
Expérience in-store : Apple accélère la cadence
Lancés en 2001, les Apple Stores avaient déjà fait office de révolution dans le monde du retail. Design soigné, mise en contact des consommateurs avec les produits, personnel formé à la relation client… Ce sont autant de facteurs qui ont contribué au succès d’Apple. Mais alors que 75% des Américains passeront par l’e-commerce pour consommer d’ici 5 ans, comment faire perdurer les surfaces de vente ? Pour Apple, la réponse réside dans le fait de transformer ces points de vente physiques en lieux de vie. Forte de cette conviction, la firme à la pomme a lancé le programme “Today at Apple”. Le principe est simple : les Apple Stores accueillent désormais des ateliers pédagogiques où le grand public peut suivre gratuitement des cours (photographie avec un IPhone, programmation d’applications…) auprès de spécialistes, et ce sans obligation de posséder un produit Apple. En misant sur le service, l’empathie et l’expérience in-store, la marque fait d’une pierre deux coups : avec ce dispositif, elle part non seulement à la conquête des nouveaux clients, mais fidélise également les anciens.
Restaurant automatisé :
mais quel sera donc le burger du chef ?
Allons-nous vers l’ère du tout automatisé ? Après les voitures autonomes et les magasins autonomes (Amazon Go) voici venue le temps des restaurants autonomes. Créé par Momentum Machines, Creator est l’un des tout premiers restaurants à servir des plats sans employés au fourneau. Et pour cause : c’est un robot qui cuisine ! Équipé d’une intelligence artificielle et de 11 capteurs, le robot est capable d’accomplir toutes les étapes de la préparation du burger : de la découpe des ingrédients jusqu’à la cuisson du steak, le robot produit un burger bon et beau à en croire son créateur Alex Vardakostas. Mais que vont devenir les employés de ce type d’enseigne ? « Nous permettons à nos employés de se concentrer sur des tâches plus sociales ou créatives. En plus de cela, 5% du temps passé au restaurant leur est offert pour pratiquer une activité qui les fera se développer humainement», explique le président de Momentum Machines.
Procter & Gamble lessive les Cannes Lions 2018
Alors que les Cannes Lions se sont terminés ce vendredi, une entreprise a tout particulièrement fait parler d’elle. Avec ses campagnes « It’s a Tide Ad », réalisées par l’agence Saatchi & Saatchi New York, et « The Talk », réalisée par BBDO New York, le groupe Procter & Gamble s’est imposé comme l’une des marques fortes du festival.
Primée par un Titanium Lion (prix récompensant un travail ayant fait avancer l’industrie créative), la campagne « It’s a Tide Ad » se joue des publicités standardisées diffusées lors du Super Bowl pour proposer aux téléspectateurs un spot décalé, mettant en valeur à la perfection la marque de détergent américain Tide. Autre campagne marquante du groupe, « The Talk » évoque avec justesse les peurs que ressentent les parents afro-américains vis-à-vis du racisme et de l’impact sur leurs enfants. Avec cette publicité, l’entreprise signe un engagement fort dans la lutte contre le racisme.
Militantisme et engagement,
nouveaux maîtres mots de la publicité ?
Bien loin de la tendance technologique qui avait animé le festival l’année précédente, l’édition 2018 des Cannes Lions se recentre sur la créativité. Avec 69 récompenses, les entreprises françaises ont fait office de bons élèves en termes de militantisme et d’avant-gardisme. Parmi elles, Carrefour s’impose comme le grand gagnant de la compétition avec pas moins de 14 Lions, dont 4 d’or, pour sa publicité « Le Marché Interdit ». Véritable campagne activiste (elle milite pour que les producteurs européens aient le droit d’utiliser leurs propres semences paysanne), ce spot est le parfait reflet de la tendance qui a animé les Cannes Lions 2018 : l’engagement des marques sur des sujets sociétaux. Si cela peut paraître surprenant, Valérie Planchez, vice-présidente d’Havas Paris explique que «75 % des marques existantes pourraient disparaître sans que les consommateurs les regrettent. […] Les marques n'ont pas d'autre choix, pour recréer de la préférence et de l'attachement et être des 'Lovemarks', que de communiquer de façon plus émotionnelle et engagée.»
Le cabinet de conseil Gallup vient de révéler les résultats de son étude sur l’engagement des salariés au travail en Europe de l’Ouest. Combinant divers facteurs tels que les aspirations personnelles, l’accompagnement, l’ambiance au travail ou les besoins professionnels fondamentaux, l’étude distingue 3 catégories de salariés : les engagés (contents de leur environnement de travail), les non-engagés (détachés de leur travail) et les désengagés (irrités par leur environnement de travail).
Sans surprise, la France fait partie des pays d’Europe où le taux de désengagement est le plus élevé(25%), juste derrière l’Italie (30%). Un tel taux peut s’expliquer par des cultures managériales trop rigides, le manque de reconnaissance ou encore l’intensification du rythme de travail.De manière générale, les Européens restent bien loin du taux d’engagement américain (10% contre 33%) ce qui peut en partie s’expliquer par une culture du travail différente entre les pays anglo-saxons et le reste du monde.
Découvrir l’étude : Challenges
Social Média : qui s’y frotte s’y pique
Connu pour son compte Instagram bien fourni, Whole Foods a surpris ses fans la semaine dernière. La filiale d’Amazon a en effet supprimé les photographies de son compte (les remplaçant par des images blanches), suivi seulement une poignée de célébrités (Beyoncé, Cardi B, Sting…) et remplacé sa biographie par un emoji d’abeille. Si les fans ont cru un instant à un hack du compte, la réalité est tout autre. Il s’agit en réalité d’une campagne social média ingénieuse nommée « Give Bees a Chance » ayant pour but depromouvoir l’importance des abeilles dans notre écosystème. Pour compléter la campagne, le géant alimentaire a créé une section dédiée sur son site internet. Avec cette campagne, Whole Foods confirme la tendance des marques à s’engager sur les problématiques sociétales, comme nous avons pu l’apercevoir lors de l’édition 2018 des Cannes Lions.
Voir la campagne : Fast Compagny
La VR pour éviter
un nouveau massacre à la tronçonneuse ?
Lowe’s, chaîne américaine de bricolage, vient de mettre en place une nouvelle technologie dans ses magasins nommée « Holoroom Test Drive ». Basée sur la réalité virtuelle, elle a pour but de familiariser les novices avec certains outillages électroportatifs. L’innovation se compose d’un casque HTC Vive Pro et d’un capteur en forme de taille-haie créé spécialement pour l’occasion, reprenant le poids de l’objet, mais également les vibrations pour plus de réalisme. Créée par le laboratoire d’innovation de l’entreprise, cette technologie permet également d’inculquer aux clients les bonnes pratiques à avoir et surtout les gestes à éviter. « La visualisation est un élément majeur pour le bricolage et c'est une barrière que notre laboratoire d'innovation essaie de casser à l'aide de ces nouveaux outils virtuels», explique Olivia Myers, productrice au sein de Lowe’s Innovation labs.
Voir la vidéo : L’Usine Digitale
Après les estomacs, les pizzas comblent
les nids de poule
Avons-nous passé un nouveau cap dans les partenariats public-privé ? C’est en tout cas ce que l’on pourrait croire en voyant le deal passé entre Domino’s Pizza et diverses villes des États-Unis. L’entreprise américaine va ainsi subventionner 20 villes à hauteur de 5000$ pour qu’elles puissent réparer les nids de poule de leurs routes. Pour certaines villes, comme celle de Milford au Connecticut, cela représente une augmentation de 16% du budget alloué à la réparation des chaussés. En tout, ce sont près de 53 nids de poule qui ont été comblés pour l’instant.
Domino’s signe ici une redoutable action marketing. Sa prise de position à moindres frais lui permet de redorer son image, de s’offrir de la visibilité (tous les nids de poule rebouchés sont ornés d’un logo de l’entreprise accompagné de la phrase « Oh yes we did ») mais également de résoudre un enjeu business. En effet, le mauvais état des routes aux USA en 2022 devrait faire perdre près de 240 milliards de dollars aux entreprises américaines selon l’ASCE.
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