• Pour démarrer, Alain Jund expose quelques éléments de contexte : l'agglomération de Strasbourg compte 500 000 habitants, 5 lignes de trams, une vingtaine de lignes de bus et un tram transfrontalier. L'ensemble de ces points permettent de développer une offre importante de transports en commun. Depuis 2020, la métropole a décidé de franchir une nouvelle étape pour relever les défis que représentent la qualité de l’air, le défi climatique et la mobilité pour tous. Pour y arriver, 5 axes sont à retenir :
• Implémenter 3 nouvelles lignes de tram qui sortent de Strasbourg pour irriguer son agglomération.
• Développer le réseau cyclable, avec un budget de 100 millions d'euros en 5 ans
• Des bus à haut niveau de service, pour desservir une grande partie de l’agglomération.
• Un réseau express métropolitain, en collaboration avec d’autres acteurs comme la SNCF, pour doubler la desserte sur la commune.
• La généralisation du transport à la demande sur l’ensemble des communes de la deuxième couronne.
   
• Doté d'un budget dédié au plan d’extension des lignes de tram et de vélo de 100 millions d’euros, l'Eurométropole entend développé l’intermodalité, qui sera clé pour l’alternative à la voiture individuelle. La mobilité est prioritaire en matière d’investissement : 330 millions d’euros investis pour les réseaux cyclables et les trams, ce qui en fait le plus important pour ces 5 prochaines années. Cela est également possible car aujourd’hui plus du tiers du prix des billets est pris en charge par l’usager. Même si la gratuité pour certains usagers est importante, l’élément déterminant est la qualité de réseau, son cadencement et son amplitude ou densité.
   
• La métropole de Strasbourg a annoncé vouloir rendre les transports en commun gratuits pour les moins de 18 ans à compter de Septembre. Ce sont près de 80 000 personnes mineures qui sont concernées par cette gratuité , pour aller au lycée mais aussi pour leurs diverses activités. Cela s'inscrit dans une volonté de favoriser la justice sociale en mettant en place une tarification solidaire, pour s’adapter aux revenus des citoyens. Cela représente aussi une source d'économie pour les familles et une manière de les fidéliser. La CTS (Compagnie des Transports Strasbourgeois) enregistre plus de 30 000 abonnés de moins de 18 ans dans la commune de Strasbourg, 50 000 de plus si on compte les 33 communes autour de celle-ci. Le coût de cette mesure est chiffré "entre 6 et 8 millions d'euros par an" et sera compensé par le budget général de la métropole,  précise Alain Jund. Les tarifs des autres usagers des transports en commun ne seront pas augmentés.

Le droit à la mobilité pour tous et l'équité territoriale, c'est 550 euros par an de gain de pouvoir d'achat pour un couple avec deux enfants, où les deux parents gagnent le SMIC.

- Alain Jund, vice-président chargé des mobilités (Eurométropole de Strasbourg)

• Avec 500 000 habitants la question de la gratuité des transports compte, mais ne suffit pas : il faut également travailler sur l'intermodalité (possibilité de combiner vélos, bus, transports en commun, etc.). Pour Alain Jung, c’est le seul moyen de rentrer dans une initiative de transition écologique. "Aujourd’hui, termine-t-il, on regrette de se trouver isolées sur certaines questions comme la qualité de l'air dans les villes. Nous devrions engager des transformations au niveau national, ce qui nécessite plus de solidarité". A ce sujet, les questions du transfrontalier sont à l’étude.

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