VivaTech 2019 : 5 startups Tech for Good à suivre
A l'heure où le numérique a envahi toutes les strates de notre quotidien, la Tech for Good n'est plus un alibi pour soulager notre bonne conscience, mais un enjeu de premier ordre pour tous les acteurs de la société, notamment ceux de la vie économique. Preuve en est, le Tech for Good Summit, organisé par la présidence de la République, se tiendra à l'Elysée le 15 mai, veille de l'ouverture de Viva Technology, et réunira les grands acteurs de la Tech française et internationale. Côté startups, nombreuses sont celles qui s'emparent des nouvelles technologies pour oeuvrer au bien commun. Le HUB Institute a sélectionné 5 startups Tech for Good à suivre de près.
1. Facil’iti, pour un web et des écrans accessibles à tous
Facil'iti offre une expérience de navigation web nettement améliorée et personnalisée aux seniors et aux personnes handicapées (visuelles, motrices et / ou cognitives). Basée à Limoges, la startup a été développée par une agence de communication de Limoges, décidant de mettre en oeuvre l’idée d’un de ses stagiaires. L’outil ne modifie pas le code du site internet mais y apporte une surcouche indépendante, programmée par un algorithme breveté, en fonction du profil personnalisé de chaque utilisateur. Gratuit pour l’internaute, le business model repose sur la facturation côté éditeurs, bien conscients qu’il est désormais crucial de rendre Internet accessible à tous. Facil’iti a atteint le million d’euros de chiffre d’affaires en 2018 et cherche à se développer à l’international.
2. Osol, apporter de l’énergie là où il n’y en a pas
La startup O’Sol, créée en 2016, a pour mission d’apporter, grâce à leurs générateurs mobiles, automatisés et intelligents, des solutions d’énergie solaire de nouvelle génération destinées aux situations remote, d’urgence ou difficiles d’accès. Basée à Cannes, l’entreprise développe une gamme de produits capable d’adresser différents marchés, allant de l’usage personnel, avec le générateur Kino aux besoins professionnels avec le générateur Alpha, en passant par l’industrie spatiale. O’Sol cherche à développer des produits qui allient simplicité, adaptabilité et design.
3. Domoscio, l’intelligence artificielle au service de l’apprentissage
Domoscio est une start-up EdTech qui connecte les sciences cognitives, la data et l'IA pour créer des solutions d’adaptive learning. Elle est implantée en France, en Espagne, au Royaume-Uni et en Suisse. L’adaptive learning permet de personnaliser le parcours de chaque apprenant et d’optimiser l'assimilation et la consolidation, afin d'améliorer l'impact de l'apprentissage. Récompensé en 2014 par la Commission européenne comme l'une des sept startups les plus innovantes du monde de l'éducation et de la formation, Domoscio a depuis remporté cinq prix, dont le Trophée Europe 1 dans la catégorie «Éducation de demain» en 2016.
4. ClimateSeed, la place de marché pour atteindre la neutralité carbone
BNP Paribas Securities Services a lancé ClimateSeed, une plateforme de compensation carbone volontaire. Conçue comme un marché, ClimateSeed permet aux entreprises cherchant à compenser leurs émissions de carbone et à contribuer aux objectifs de développement Durable des Nations Unies de rentrer en contact avec les porteurs de projets proposant des crédits carbone volontaires et recherchant un financement.
ClimateSeed a été lancé au Sommet mondial des entreprises sociales de 2018, et développé avec le soutien du Grameen Creative Lab, une société de conseil co-fondée par le professeur Yunus, lauréat du prix Nobel de la paix. Conformément aux principes de l’entreprise sociale (Social Business), ClimateSeed réinvestira tous ses bénéfices dans son développement afin de maximiser son impact positif sur la société et l'environnement.
5. Lactips, le “plastique” sans plastique, hydrosoluble et biodégradable
Lactips produit une matière première sans plastique et soluble pour le conditionnement. La startup, créée en 2014 et basée près de Saint-Etienne, conçoit et développe ces matériaux à base de protéines de lait. Ces matériaux cumulent plusieurs caractéristiques remarquables : solubles dans l'eau, biodégradables, imprimables, barrière à l'oxygène... Ils sont même comestibles ! Les premières applications sont destinées aux fabricants de détergents pour l’emballage de produits en poudre ou de comprimés. La société a levé 1,2 million d’euros en 2015, puis 3,7 millions d’euros en 2018, auprès d’acyeurs comme Demeter (fonds d'investissement spécialisé dans la transition énergétique et écologique), Crédit Agricole Loire Haute-Loire, BNP Paribas Développement et BASF Venture Capital.