3 tendances qui façonnent le marché mobile en 2018

Salon du Mobile World Congress, HUBDAY Future of Mobile Engagement… si vous suivez l'actualité du HUB Institute vous savez que l’agenda récent a particulièrement été chargé en informations. Des occasions que nos équipes ont mises à profit pour produire le prochain HUBREPORT dédié aux grandes tendances mobiles de 2018. Aperçu.
L’inévitable 5G
Comment évoquer les tendances mobiles sans parler de la 5G ? La nouvelle génération des réseaux de téléphonie est en plein développement et s’impose sur toutes les bouches. À tel point que, lors de sa prise de parole au HUBDAY Future of Mobile Engagement, Vincent Ducrey, CEO du HUB Institute, n’hésite pas à parler d’une forme de "5G washing" où le message marketing empiète largement sur les réalités du terrain.À quoi ça sert ?
Il n’empêche que le réseau est en plein développement et que c’est aujourd’hui que les professionnels doivent anticiper les métamorphoses de nos usages pour adapter leurs business. En plus de débits 10 fois supérieurs à ceux de la 4G, la 5G promet une meilleure densité de réseau, et c’est là l’intérêt principal de ce réseau. La GSMA estime qu’en 2025 près de 25 milliards d’objets seront connectés à Internet notamment grâce au développement des projets de smartcities. Or, la 5G est pensée pour permettre à plus d’1 million d’objets de se connecter au kilomètre carré."La 5G aura un impact similaire à l’émergence de l’électricité ou de l’automobile et affectera les économies et bénéficiera à toutes les sociétés." - Steve Mollenkopf, CEO de Qualcomm
Où en est-on ?
Si le potentiel est important, il faudra probablement attendre 2020 pour que ce réseau (qui nécessite sa propre infrastructure) commence à supplanter la 4G dans certaines régions du globe. La 3GPP (3rd Generation Partnership Project), a officialisé le premier protocole standard de communication entre les antennes 5G et terminaux connectés en fin 2017. Grâce à lui, les acteurs de la technologie et des téléphonies peuvent commencer les tests à grande échelle. En Corée, l’opérateur Korea Telecom a ainsi déployé un réseau 5G simulé (reposant sur l’infrastructure 4G LTE) lors des Jeux olympiques d’hiver à Pyeongchang. Cet exercice a permis de suivre les épreuves de bobsleigh par le biais d’un casque de réalité virtuelle. De son côté, Qualcomm a lui aussi réalisé des simulations à Francfort et San Francisco. Le réseau a pu fournir des débits moyens de 1,4 Gbps par utilisateur, avec un ping réseau de 4,9 millisecondes : un résultat 18 fois supérieur à ce qu’offre la 4G LTE actuellement. Cette vitesse permet de visionner une vidéo en 8K à 120 fps depuis un smartphone en pleine rue.
Le mobile sur les routes de la mobilité
S’il y a une industrie qui va fortement profiter de l’essor de l’IoT c’est celle de l’automobile, et plus précisément de l’automotive.L’industrie automobile, moteur de la 5G
Avec le développement de véhicules de plus en plus connectés, les acteurs de ce marché ont depuis longtemps pris conscience de l’importance du développement de réseaux de téléphonie adaptés à leurs besoins. Certains, tels qu’Audi et BMW ont ainsi fondé la 5G Automotive Association (5GAA) pour participer au développement des standards du futur réseau mobile.C-V2X : le nouveau carburant c’est la data
Les voitures connectées occupent depuis longtemps les différents salons de l’auto, mais aussi des salons technologiques comme le CES ou le MWC. Or, l’interactivité de ces véhicules repose jusqu’alors sur des capteurs physiques directs et donc une quantité limitée de données. Pour remédier à cela et développer le potentiel des voitures connectées, la 5GAA a annoncé la commercialisation dès 2019 de la plateforme C-V2X (pour Cellular Vehicle-to-Everything). C-V2X doit permettre à tout véhicule équipé d’accéder à des données third party issues des infrastructures des villes connectées (telles que les réseaux de feux et la voirie), des différents flux d’informations transitant sur le réseau 5G (vidéo, AR, VR et téléopérations), mais aussi des données collectées par les capteurs des autres automobiles.
Demain des voitures hackées ?
Cet accès élargi aux données devrait notamment accélérer le développement des véhicules autonomes qui seront ainsi capables de voir et calculer bien plus d’éléments pour une conduite plus sécurisée, confortable et économique. Reste que l’accès au réseau les expose aux mêmes attaques informatiques que n’importe quel smartphone ou ordinateur. Conscient de cela, des acteurs technologiques (tels que GIESECKE & Devrient) conçoivent des solutions de sécurité censées protéger les échanges de données entre véhicules.
Le mobile : l’outil vers un meilleur futur
Dans le sillage de la tendance aux engagements politiques, sociaux et écologiques des marques, les entreprises du mobile s’alignent avec comme enjeu principal le développement de l’inclusion numérique. À l’heure actuelle, le réseau 4G couvre l’essentiel du territoire mondial, y compris des lieux difficiles d’accès. Pourtant il n’est que très peu exploité par les populations des pays en voie de développement notamment parce que les smartphones sont encore trop chers pour ces marchés.Google leader de la réflexion sur l’inclusion numérique
Les GAFA se positionnent depuis longtemps en faveur de l’inclusion numérique via différents projets. On connaît le projet Internet.org de Facebook, ou encore Loon de Google. Ce dernier compte désormais entreprendre des actions plus concrètes grâce à son nouveau système d’exploitation : Android GO. En étant plus léger qu’Android (premier du nom), cet OS offre les bases des services connectés (mail, GPS, recherche…) sans pour autant imposer l’achat de coûteux appareils. En Inde, pays en pleine émergence économique et qui possède un réseau 4G LTE plus performant que celui de la Suisse ou de la Suède, près de 134 millions d’habitants n’ont pas les moyens d’acheter un smartphone. Ce dernier représente en moyenne 16 % du revenu moyen des indiens (gagnant moins de 2 dollars par jour). En se reposant sur Android GO, la société Micromax propose depuis janvier dernier le Bharat GO : un smartphone à seulement 37 euros.Faire de l’intérêt social un enjeu stratégique
Développer l’inclusion économique permet à toutes les populations d’accéder au potentiel offert par une connexion Internet. Dans le cas de l’Inde, le faible accès aux smartphones freine les échanges avec l’extérieur et pèse sur l’économie du pays. Ajoutez à cela que de nombreuses populations à travers le monde sont privées du savoir résidant sur le réseau. Des projets, tels que l’Android GO, pourraient donc mener vers un avenir 100 % connecté. Au-delà des bienfaits sociaux, il faut y voir un enjeu économique de poids pour les entreprises. Open Signal rappelle ainsi que la majorité des pays en voie de développement (soit 85 % de la population mondiale) seront 100 % mobiles. Pour tous les acteurs des technologies mobiles, il s’agit donc d’une audience colossale pour développer ses activités. Cette réalité est d’ailleurs confirmée par Canalys. En étudiant les ventes de smartphone, le cabinet rapporte que la croissance des parts de marché est la plus haute pour les sociétés favorisant les appareils haut de gamme (stratégie d’Apple) et/ou d’entrée de gamme (telles que Xiaomi avec +57 % en 2017 qui devient premier distributeur de smartphones en Inde devant Samsung).
Use cases, business plans, études, graphiques… Pour en savoir plus sur les 8 tendances mobiles 2018 identifiées par ses chercheurs, le HUB Institute vous invite à télécharger son HUBREPORT dédié !
