Les 10 meilleures actus numériques de la semaine du 18 au 22 juin

Chaque jour, du lundi au vendredi, Emmanuel Vivier, co-fondateur du HUB Institute, vous envoie le HUBRADAR : son scan du monde numérique en 4 liens pour votre veille.Retrouvez tous les dimanches le récap des sujets préférés de nos abonnés. Inscrivez-vous ici si ce n’est pas déjà fait.
Vous prendrez bien un
avant-goût des Cannes Lions ?

Plus qu’un simple espace de communication, les réseaux sociaux sont devenus pour les marques une manière de se réinventer pour conquérir leur public. Le site emarketing.fr et la plateforme de gestion social média NukeSuite viennent de publier une sélection des campagnes les plus impactantes du mois de mai. Si les marques présentes sont déjà connues pour leur créativité, le contenu a, lui, de quoi surprendre. Qu’il s’agisse de parodie (O’tacos avec La Casa De Papelet Oasis avec Deadpool), d’une approche orientée service plutôt que produit (McDonald et Conforama) ou des formats courts type GIF (L’Oréal et Magnum), tous rivalisent d’imagination pour toucher leur cible. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cela marche : la publicité O’tacos a déjà dépassé les 2 millions de vues.
Voir le classement : Emarketing.fr

Révélée en 2017, une étude menée par Accenture révélait que 78% des banquiers estimaient que l’IA allait offrir une interface utilisateur simplifiée et une expérience client plus humaineQu’en est-il pour les banquiers eux-mêmes ? Pour Nicolas Méric, CEO de Dreamquark, et Benoît Raphaël, journaliste et éleveur de robot, si l’IA va révolutionner la relation client dans le secteur bancaire, d’autres postes seront également affectés comme les RH mais aussi la construction de produits financiers. Pour les deux spécialistes, l’IA donne une chance aux banques de rendre leurs équipes plus efficaces et d’améliorer leur ROI si ces dernières prennent le temps d’acculturer les collaborateurs aux nouvelles problématiques numériques. Cela passe notamment par la création de plateformes et d’outils transparents permettant aux non-initiés de comprendre les décisions de l’IA.
Lire l’interview : Fintech Mag
Quand Snapchat joue avec les annonceurs

Près de 2 mois après son lancement, la fonctionnalité « Snappables » de Snapchat s’ouvre aux annonceurs. Les premiers jeux sponsorisés seront à l’effigie de Candy Crush et devraient débarquer dans l’application ce jeudi. D’autres lenses sponsorisées devraient bientôt voir le jour notamment pour des marques comme Dunkin’Donuts ou Bud Light. Cette fonctionnalité pourrait rapporter gros à la marque au fantôme : si elle n’a pas encore communiqué le prix, les filtres sponsorisés traditionnels coûtent entre 8 et 20$ pour mille impressions et leur utilisation par les marques ne fait qu’augmenter (+16% d’une année à l’autre). Avec cette ouverture aux annonceurs, Snapchat accélère sa stratégie de diversification. Outre Snappables, la firme californienne travaille également au déploiement de nouvelles fonctionnalités e-commerce, permettant notamment l’affichage d’un catalogue de produits dans un filtre.
Alexa : à Rome, fait comme les Romains

Alors qu’Alexa et la gamme de smart speakers Amazon Echo viennent tout juste d’arriver en France, la firme de Seattle revient sur la difficulté de transposer son intelligence artificielle en français. Pour Nicolas Maynar, directeur d’Alexa France, « Vous ne pouvez pas juste prendre tout le contenu présent aux USA, le traduire et attendre que cela marche en France ». La raison : outre des habitudes de consommations différentes des autres pays, la France possède également un langage complexe linguistiquement et socialement parlant. Pour parer à ces problèmes, Amazon mise sur l’humain. Le géant américain a introduit en avant-première son assistant intelligent auprès de ses employés français, mais également à une poignée de consommateurs. En se basant sur leurs conversations, Alexa a pu améliorer sa reconnaissance de la langue (dont les accents), mais a également réussi à identifier les sujets préférés des utilisateurs.
Agences publicitaire :
avenir radieux ou descente aux enfers ?
Les agences de publicité sont-elles condamnées à mourir ? Alors que le monde de la publicité se rassemble aux Cannes Lions, Yan Claeyssen, président de Publicis ETO, publie une tribune pour démentir cette vision pessimiste. Pour lui, si le monde des agences subit une crise, il a tout de même un bel avenir devant lui, à condition d’agir dès maintenant. « Le problème de certaines agences aujourd’hui ? Les annonceurs ont l’impression qu’ils peuvent parfaitement se passer de leurs services… sinon pour pondre quelques créas ! » déclare-t-il. Et pour cause,beaucoup d’annonceurs ont internalisé des profils ultra-polyvalents qui réussissent à combiner UX, data science, informatique, programmatique… Si les agences veulent continuer à exister, elles doivent s’adapter à cette nouvelle culture en la mixant avec ce qui fait leur ADN : la créativité.
Google sera-t-il le nouvel Amazon ?
Google accélère la mise en place de sa stratégie e-commerce. Alors qu’elle signait un partenariat stratégique avec Carrefour la semaine dernière, lui permettant notamment de vendre les produits du groupe français sur ses plateformes e-commerce et v-commerce, la firme de Mountain View vient d’annoncer son entrée au capital de l’e-commerçant chinois JD.com à hauteur de 550 millions de dollars. Ce partenariat avec l’un des concurrents majeurs d’Alibaba devrait permettre à Google de bénéficier de l’expérience en matière de supply chain de l’e-commerçant chinois, tout en lui apportant son aide en termes de data et de marketing. Si le but est officiellement de développer de nouvelles solutions retail en Europe, aux USA et en Asie du Sud-Est, Google cherche également à rivaliser avec Amazon et Alibaba, les deux géants de l’e-commerce mondial.
Lire l’article : L’Usine Digitale
Oath : context is the new black

Interviewé en amont des Cannes Lions 2018, David Shing, Digital Prophet d’Oath, nous livre sa vision du monde digital. L’expert y confie que le plus grand challenge pour les marques sera d’arriver à identifier le contexte opportun pour communiquer de manière efficace avec les consommateurs.
Pour lui, le numérique offre une formidable opportunité aux marques : celles de pouvoir converser en temps réel avec leurs clients. Mais comme tout pouvoir, celui-ci implique de grandes responsabilités. Il souligne l’importance de l’éthique et de la transparence pour une entreprise, tout particulièrement en termes de data. « Il faut collecter la data de manière honnête. Avec le GDPR, la transparence est en marche, non seulement sur la collecte de la donnée, mais aussi sur la façon dont elle est utilisée. L'utilisateur doit pouvoir choisir de participer ou pas », explique-t-il.
Donnez-moi vos données,
je vous dirai quand vous mourrez

Si l’on savait déjà que les intelligences artificielles de Google étaient plus aptes à reconnaître des cancers que les meilleurs oncologues, la firme de Mountain View vient de passer un nouveau cap. Médical Brain, son IA dédiée au monde médical, est maintenant capable de prédire les chances de survie d’un patient, et ce de manière plus précise que les services hospitaliers. Pour cela, l’algorithme combine des centaines de milliers de data provenant du dossier médical électronique du patient, y compris les notes manuscrites, pour ensuite attribuer une note au patient. La prochaine étape ? Créer un système de reconnaissance vocale suffisamment efficace pour que les médecins n’aient plus à rentrer manuellement les données. Cela permettrait notamment de réduire les erreurs médicales.
Humain & IA : vers l’infini et au-delà

Avec un taux de conversion multiplié par cinq en seulement 3 ans, le journal zurichois Neue Zürcher Zeitung n’est pas seulement l’un des plus anciens journaux au monde, c’est aussi l’un des médias les plus avancés en matière de mécanique d’engagement. Son secret : l’alliance entre machine learning et bon sens humain. Les algorithmes du journal sont capables de combiner 100 à 150 critères pour déterminer à quel moment le lecteur est le plus susceptible de contracter un abonnement. Une fois ce moment atteint, le site affiche une landing page entièrement personnaliséepour le lecteur et lui propose de s’abonner. Et le résultat est au rendez-vous : sur 100 personnes voyant cette landing page, 2.5 s’abonnent. Et le directeur du média de conclure : « Si nous interrompons l’expérience utilisateur avec un paywall avant même qu’elle ait commencé, il n’y a aucune chance que le lecteur paye un abonnement. Il faut d’abord qu’il prenne ses habitudes et apprenne à aimer le journal. »
Oyé, oyé : quand l’IA s’exerce à l’art oratoire

Sept ans après sa victoire au jeu Jeopardy, l’intelligence artificielle d’IBM vient de réaliser une nouvelle prouesse : celle de débattre avec des humains. Mise en compétition face à deux champions d’éloquence, elle s’est vue poser deux questions auxquelles elle n’avait jamais été confrontée auparavant et disposait de 4 minutes pour présenter son point de vue. Et le résultat est sans appel : l’IA surpasse ses adversaires en termes de citations et d’exemples. Il faut dire que le programme peut compter sur plus de 300 millions de documents (provenant de journaux académiques, de médias ou de Wikipédia) et est capable de les analyser en quelques dizaines de secondes. Cependant, l’humain lui reste encore supérieur pour des raisons de qualité d’argumentation, mais aussi de gestuelle et d’intonations. Quid d’une exploitation commerciale de cette technologie IA ? « L'espoir derrière la technologie que nous vous montrons aujourd'hui est d'aider les entreprises à prendre les bonnes décisions », explique Arvind Krishna, vice-président de la recherche chez IBM.
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