Dans le cadre de son plan de relance économique, la France souhaite investir dans un domaine clé, son industrie. Selon Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, certains secteurs et entreprises, notamment les PME, n’ont pas eu la "capacité de se moderniser". Les subventions et les prêts se dirigeront notamment vers l’acquisition de robots ou de capteurs logiciels pour rendre sa compétitivité à l’industrie française et combler son retard par rapport aux autres puissances asiatiques et européennes. 

Ces disparités au niveau de l’industrie sont notables dans cette infographie Statista, qui recense les pays aux plus grands nombres de robots industriels pour 10 000 employés dans le secteur industriel, ainsi que leur progression depuis 2017. Ces chiffres fournis par l’International Federation of Robotics montre un fort développement du phénomène en Asie, la Corée du Sud en leader, avec 855 robots pour 10 000 salariés. La Chine, plus bas dans le classement, a connu la croissance la plus importante avec un doublement de sa densité de robots industriels en 2 ans, passant à 187 robots pour 10 000 employés. En Europe, l’Allemagne s’impose largement avec 346 robots en 2019. La France quant à elle, compte 177 unités pour 10 000 salariés. Il faut cependant retenir que ces chiffres sont calculés sur l’ensemble des secteurs de l’industrie. 

Dans l’automobile au contraire, la France occupait la deuxième place en termes de robotisation en 2017. En 2019, elle se plaçait en leader avec 148 robots pour 1 000 employés contre 136 aux États-Unis et 120 pour l’Allemagne. L’automatisation de l’industrie n’est donc pas inconnue à la France, l’objectif est de développer les autres industries pour tenir la concurrence et faire de l’industrie française une puissance à la hauteur des enjeux du futur.