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Olivia Grégoire : 'L’économie responsable est l’économie du 21e siècle'

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Les révolutions sociétales, économiques et écologiques successives ont poussé les économies mondiales à se transformer. Le but : devenir plus sociale, écologique et responsable afin d’avoir un réel impact sur le monde de demain. Pour en parler, le Sustainable Paris Forum accueillait sur la scène du HUB Lab, Olivia Grégoire, Secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable.
  • En propos liminaire, Olivia Grégoire revient sur la notion d’économie solidaire, sociale et responsable. "Venir parler non plus des problèmes, mais des solutions, cela pose les jalons de la Next Economy. […] Cette nouvelle économie plus sociale et solidaire existe en réalité depuis des siècles. L’économie sociale (mutuelle, association, coopérative…), par exemple, a émergé dès le 19e siècle et a à cœur de proposer des modes de développement alternatifs face à l’économie de marché. De son côté, l’économie solidaire (circuit court, insertion…) a pris son envol au 20e siècle pour valoriser des modes de production alternatifs, à rebours de la mondialisation. […] Cette économie responsable est celle du 21e siècle. C’est une nouvelle forme d’entreprendre qui allie conscience et performance économique à la responsabilité sociale afin d’avoir un impact social et solidaire."
     
  • Si cette nouvelle économie existe déjà, elle ne se suffit pas à elle-même. "Les entreprises qui font valoir ces modèles alternatifs sont certes anciennes. Mais cette ancienneté ne leur permet pas de rivaliser avec des entreprises qui n’ont besoin que de 2 ans pour investir un marché, le révolutionner et écraser la concurrence." Pour la Secrétaire d’État, la question n’est pas que faire, mais comment faire pour que cette économie puisse rayonner dans un système qui ne lui laisse pas toujours toute la latitude pour éclore. "Il faut que le politique construise le terreau pour donner vie, consolider et stimuler un environnement favorable au passage à l’échelle des acteurs de l’économie sociale et solidaire".
     
  • Pour Olivia Grégoire, l’avenir de l'économie réside dans l’impact des acteurs de cette dernière. "L’enjeu principal de la transition vers un modèle économique plus solidaire c’est de réussir à quantifier les efforts de chacun pour améliorer le bilan environnemental et social. Ces indicateurs devront à la fois être simples, mais également complexes pour rendre compte de la profondeur de l’action. Il faut réussir à définir ces indicateurs de manière à ce que toutes les entreprises puissent être comparables entre elles et dans le temps."
Le laisser-faire ne veut pas dire laisser faire n’importe quoi. Polluer ou délocaliser peut coûter à notre économie plus cher que ce que cela lui rapporte.

 - Olivia Grégoire, Secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable

  • Pour favoriser cet impact, le gouvernement a mis en place deux leviers d’actions
  • Des contrats à impact, qui reflètent un partenariat entre l’état, les acteurs privés et la société civile. Ces derniers prévoient que les investissements des acteurs soient remboursés s’ils atteignent un certain niveau de performance. "Améliorer la rentabilité de l’impact me semble être un objectif important. C’est une réponse nécessaire, mais qui ne sera pas suffisante. Aujourd’hui, l’État n’est pas assez riche pour garantir une plus-value à revenu à toute entreprise qui ferait un choix social et écologique. C’est là qu’intervient le deuxième levier d’action." explique Olivia Grégoire.
     
  • La  favorisation de la performance extra financière, dont l’enjeu est de dire que l’on doit changer les règles du marché. "Le laisser-faire ne veut pas dire laisser faire n’importe quoi. Polluer ou délocaliser peut coûter à notre économie plus cher que ce que cela lui rapporte. […] Il y a aujourd’hui autant de définitions de l’impact qu’il y a de projets, de fonds et d’acteurs". La Secrétaire d’État plaide pour une harmonisation  au niveau européen afin de faire émerger des indicateurs pertinents, comparables et profonds. "C’est un sujet de gouvernance dont on ne prend pas assez la mesure. L’Europe doit réussir à consolider et transmettre sa vision dans les prochaines années. Si nous ne le faisons pas, ce sont les États-Unis et la Chine qui avanceront contre nous avec leur propre norme et qui jugeront la réussite de nos entreprises, avec tous les biais que cela implique."
     
  • Derrière cette définition de l’impact et l’élaboration de ces indicateurs se cachent des enjeux très concrets. Comme le rappelle Olivia Grégoire, "Le citoyen a légitimement le droit de connaître les conséquences sociales et environnementales des services pour lesquels il travaille et qu’il finance. Cela nous permet d’être en mesure d’orienter les comportements des citoyens, mais également des consommateurs et des investisseurs." Pour appuyer ses dires, la Secrétaire d’État présente quelques chiffres :
  • 5, le nombre par lequel ont été multipliés les investissements solidaires en quelques années.
  • 90%, la part des salariés qui jugent essentiel que leur entreprise donne un sens à leur travail et leur permette de se sentir utiles à la société. 
Cette définition et les indicateurs qui en découleront seront nos meilleures armes contre le green et le social washing. Les citoyens souhaitent des preuves concrètes. Une entreprise qui s’engage, c’est une entreprise qui donne des gages.

- Olivia Grégoire, Secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable

  • Pour conclure son intervention, Olivia Grégoire adresse quelques mots à destination des spectateurs du Sustainable Paris Forum "On fait le pari qu’il n’y aura bientôt plus besoin de compensation financière pour être écologique et sociale, car la norme financière sera indexée sur ces critères. Pour être rentable, il faudra être durable. Pour ce faire, nous avons besoin d’acteurs comme vous qui êtes des solutions makers, qui œuvrez pour l’impact et ouvrez de nouveaux champs des possibles". Et la Secrétaire d’État de lancer un appel : "Traitons le sujet de l’impact avec la hauteur et l’expertise qu’il mérite. […] Dépassez les limites de votre entreprise, dites ce que vous faites et que vous le faites pour les autres, mais également pour votre entreprise et pour le monde."

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