Montréal : quand mobilité rime avec inclusion
- Sophie Mauzerolle revient brièvement sur l’identité territoriale de la ville de Montréal. "Montréal est la 2ème plus grande métropole du Canada, et la plus grande ville francophone d’Amérique du Nord. C’est une ville assez ancienne à l’échelle du continent qui s’est développée autour de petits quartiers. De fait, le contexte urbain est très dense dans le centre, ce qui permet beaucoup de déplacement piéton, alors que les quartiers les plus excentrés bénéficient de beaucoup d’infrastructure routière", explique-t-elle. Montréal bénéficie également d’un climat très marqué selon les saisons, et qui influe donc sur les infrastructures de mobilité présente dans la ville.
Nos citoyens ont un intérêt très marqué pour les déplacements actifs, notamment grâce à la présence de nombreux commerces de proximité dans les quartiers centraux. Pour les quartiers plus excentrés, le fait que le transport routier soit très développé est une opportunité pour nous. Nous bénéficions de fait de larges avenues, qui seront plus aisé à repartager entre piétons, cyclistes et automobilistes.
- Sophie Mauzerolle, Conseillère associée à l'urbanisme et à la mobilité (Ville de Montréal)
Sophie Mauzerolle rappelle que, dans la province du Québec, 40% des émissions de gaz à effet de serre sont imputables aux transports. De fait, la ville de Montréal cherche à augmenter la part modale du vélo en déployant différents projets. Elle évoque notamment le REV, un projet d’autoroute vélo disponible toute l’année et destiné à la fois aux travailleurs et aux familles durant leurs moments de mobilité. Une attention particulière est apportée au fait d’inclure tous les citoyens dans ces nouvelles mobilités. "Nous ne devons laisser personne sur le bord de la route. Tout le monde doit être inclus, quel que soit le contexte géographique ou économique dans lequel il évolue. Cela passe notamment par le développement de transports structurant comme le métro dans les quartiers les plus excentrés", explique Sophie Mauzerolle.
Pour conclure, Sophie Mauzerolle évoque le sujet du transport de marchandises. Le trafic étant dense sur ce type de mobilité, la ville de Montréal cherche à apaiser les milieux de vie en créant des mini-hubs de stockage, de manière à répondre à l’explosion du e-commerce et aux problématiques de « last mile delivery ». Pour aller encore plus loin, la ville cherche également à favoriser les nouvelles mobilités dans les processus de livraison. Cela passe par l’expérimentation de véhicules électriques, de vélo-cargos… Le but : répondre aux enjeux écologiques tout en stimulant la vitalité économique de la ville.
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