Mécanisation et robotisation : comment optimiser sa Supply Chain ?
Pour entamer la conversation, Yann de Feraudy explique les problématiques qui pilotent et dirigent les actions de digitalisation, mécanisation et robotisation, et sont identifiées par France Supply Chain :
- La productivité : comment avoir des opérations plus performantes
- La réactivité : comment gérer la croissance de la demande e-commerce provoquée par la pandémie et comment rendre les entrepôts plus réactifs pour répondre à cette demande
- L’impact sur la main-d’oeuvre : comment manager la pénurie de main-oeuvre qui incite des entreprises à s’intéresser aux sujets de la mécanisation et de la robotisation
James Rebours revient sur deux exemples concrets et précurseurs de la mécanisation et de l’éco-conception de l'emballage :
1. La solution d’Exotec picking “goods to man”
- Le lancement du plan d’amélioration, d’optimisation et d’automatisation de picking “goods to man” en 2016
- La 1ère installation mondiale de ce type (périphérie de Bordeaux)
- L’objectif : assumer une croissance de l’assortiment stocké dans les entrepôts tout en réduisant les délais de la production et en améliorant les conditions de travail des opérateurs, dont la distance parcourue dans les entrepôts était significative
Les avantages de la solution Exotec :
- L’optimisation de la productivité multiplié par 5
- La densité des stockages multiplié par 5 (possibilité de stockage à 10m d’hauteur)
- L'amélioration des conditions de travail
2. L’optimisation des emballages grâce à la 3D
- L’utilisation des gabarits différents pour pouvoir emballer les produits dans la bonne dimension (2D ou 3D)
- Le premier emballage 3D en Europe ajuste les dimension du produit pour reprendre précisément ses formes
Les avantages de la solution :
- La diminution de la consommation de la matière de 30%
- L’optimisation du remplissage de colis de près de 30%
La bonne leçon à retenir de ces projets est qu’il faut adopter une approche structurée pour éviter de faire des choses complexes afin de résoudre des problèmes simples.
- James Rebours, Director of development, performance and innovation of the Supply Chain (CDiscount)
L’intervenant explique aussi 3 grandes axes pour détecter et faire émerger des solutions d’avenir afin d’embarquer tous les acteurs, y compris le consommateur, dans cette démarche vertueuse :
- Être intégré dans un écosystème
- Avoir les besoins clairs, et innover pour répondre à un besoin du terrain, ce qui nécessite de passer du temps avec les opérationnels, les consommateurs
- Être en capacité d’accompagner la transformation et d’être à l’échelle temporelle de ses interlocuteurs
En conclusion, James Rebours, (CDiscount) définit 4 piliers autour de la production de l’emballage plus vert :
- Choisir des matériaux durables (ne plus utiliser le plastique, travailler avec des matériaux recyclés et recyclable issus de la gestion durable des forêts, imprimer avec des encres végétales)
- Éviter le suremballage des produits et favoriser l’emballage en 2D et 3D reprenant la forme des produits)
- Remplir le vide dans les colis pour utiliser moins de matière et moins d’espace lors de la livraison
- Adopter l’emballage réutilisable et l’économie circulaire
La supply chain devient responsable par construction d’un sourcing moins lointain, plus proche des bassins de consommation, par une construction de réseaux d’entrepôts qui permettra d’économiser des kilomètres et d'être plus réactif grâce à un outil industriel qui consomme moins ou qui amène à consommer moins.
- Yann de Feraudy, Président France Supply Chain (France Supply Chain)
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