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Valoriser nos déchets pour produire de l'énergie

Par : Marie Giuliani
19 juillet 2022
Temps de visionnage17:21 min

Comment valoriser les déchets pour produire du gaz décarbonné? C'est tout l'enjeu de Naoden et Enosis, deux entreprises complémentaires dans la production d'énergie décarbonnée. A l'occasion du Sustainable Energies Forum, Vincent Guerré, CEO d’Enosis, et Jérémy Rault, Business Developer chez Naoden présentaient leur collaboration et leur vision pour une décarbonation plus efficace au sein de la filière gaz.  

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Naoden utilise la gazéification, procédé thermochimique, qui convertit des combustibles solides comme des déchets en gaz de synthèse (syngaz) un combustible composé entre autres d’hydrogène et de méthane

Enosis, se spécialise dans le recyclage du CO2, en collaboration avec le CNRS, l’INRAe et l’INSA, Enosis a réussi à développer une technologie innovante du nom de “méthanation biologique”. Autrement dit, c'est la réaction qui permet de transformer le CO2 pour produire du méthane de synthèse ou renouvelable, ou encore de transformer de l’hydroxyde de carbone pour produire de l’hydrogène. 

Notre métier c’est de recycler ce CO2 pour verdire les réseaux de gaz en produisant une méthane ou un hydrogène qui sera renouvelable.

- Vincent Guerré, CEO (Enosis)

L’objectif d’Enosis

  • Recycler le CO2 en méthane renouvelable
  • Optimiser la valorisation des déchets 
  • Remplacer le gaz naturel en assurant la neutralité carbone
  • Stocker les surplus d'électricité renouvelables intermittente 

Le point commun entre Enosis et Naoden? Toutes deux sont positionnées sur le même enjeu : valoriser les déchets pour produire du gaz qui ne soit pas issu du fossile. Celles-ci sont également intimement liées de par la solution qu’offre Enosis à Naoden afin de traiter les gaz qu'elle produit. Cette solution permet à Naoden de développer son activité sans contrainte et de travailler sur des gammes de déchets divers et variés aboutissant à une production de gaz décarbonée. 

Enfin les experts souhaitent insister sur 3 enjeux encore peu reconnus, et pourtant primordiales pour atteindre leur objectif d’indépendance énergétique et de décarbonation : 

  • l’augmentation de la production 
  • un cadre réglementaire plus efficace
  • l’accélération des projets  

Pour Vincent Guerré, nous confondons encore trop le gaz naturel (fossile) avec le gaz renouvelable. L'ADEME prédit que l'on va consommer moitié moins de gaz que ce que l'on consomme aujourd'hui, qui sera remplacé par de l'électricité ou de l'hydrogène. Mais il ne faut pas opposer les filières entre elles, selon le CEO d'Enosis. Nous aurons toujours besoins de gaz, selon lui, et il y a donc un enjeu de décarbonnation de ce gaz.

Vincent Guerré met en avant différentes voies de décarbonnation de ce gaz fossile: Le biogaz, issu de la méthanisation, mais aussi différentes solutions produites par le méthane comme la méthanation mais aussi la pyrolyse. 

Pour le CEO d'Enosis, une taxonomie plus précise permettra de mieux adresser la complexité de la filière gaz et de poser un cadre réglementaire qui sera plus efficace. Il sera ensuite possible d'accélérer les objectifs de production de gaz renouvelable. Enfin Vincent Guerré souhaite une accélération des projets de la filière car selon lui, les délais de réalisation de l'unité de production (4 ans) sont encore trop long pour atteindre nos objectifs d'indépendance énergétiques et de décarbonation. 

"Si l'on veut réussir cette transition énergétique, écologique et environnementale, c'est notre complémentarité qui nous mènera au succès"

Vincent Guerré, CEO, Enosis


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