Clarins dispose d’une force particulière, en tant qu’entreprise familiale et n’est pas confrontée à une structuration obligeant les dirigeants à convaincre les actionnaires dans leur prise de décision.

Comme tous les autres groupes internationaux, Clarins dépend d’accès à la ressources, de coûts de qualités et de délais. Le groupe doit donc réfléchir à la manière dont il met cette empreinte RSE dans les impacts sociaux et environnementaux qu’il génère. 

Dans cette démarche de résilience, l’entreprise doit d’abord réfléchir aux ingrédients qu’elle va utiliser pour confectionner ses produits. “Si j’utilise des matières premières en lien avec l'alimentation, demain, je suis forcément en concurrence avec une ressource vivrière. Il faut donc que j’utilise une alternative, ou un coproduit” explique Guillaume Lascourrèges

Le groupe doit également réfléchir à la manière dont il participe à la résilience des agriculteurs qui produisent les ingrédients qu'il utilise dans la production de ses produits de beauté. Pour certains produits Clarins utilise de l’alcool qui provient de betteraves sucrières. L'entreprise a récemment accompagné les agriculteurs pour faire évoluer leur production vers le biologique et à lancer des études de l’évolution des sols. Ces études vont permettre d’activer de futurs programmes qui vont soutenir la résistance des filières.  

Il faut investir pour trouver des solutions et parfois pour convaincre que cette solution est la bonne.

- Guillaume Lascourrèges,  Directeur Développement responsable (Clarins)

Les premiers résultats des études de sols menés par Clarins montrent que la biomasse se reconstitue. Les sols retiennent mieux l’eau. Il faut essayer d’activer ces futurs programmes qui vont permettre la résilience des filières. 

Les programmes de Clarins ont un horizon de 5 à 6 ans, il y a une projection à 99 ans. Il y a un domaine Clarins dans les Alpes dans lequel l’entreprise cultive des plantes médicinales. Clarins devient donc agriculteur et est confronté aux problèmes de ce métier: les ravageurs, le manque d’eau etc.. L’entreprise à donc signé l’Obligation Réelle Environnemental (ORE): c’est un contrat dans lequel l’entreprise inclut dans le titre de propriété l’obligation de prendre soin du sol, de le préserver et de le régénérer. En partenariat avec les espaces naturels de Haute Savoie, Clarins a donc financé des études de fonctionnement des sols en haute montagne. Ces études ont permis d’estimer comment l’agriculture allait améliorer sa résilience en haute montagne, un environnement ou le changement climatique arrive plus vite qu’en vallée.