Marie Garnier ouvre sur un constat : on sait tous pourquoi il faut agir et globalement les actions que nous devons entreprendre. “Metro n’est pas une entreprise “RSE native” rappelle-t-elle, cependant. L’enjeu est alors celui d’une transformation, poursuivre l'activité tout en changeant le modèle économique pour allier les enjeux business et RSE. Mais alors, comment faire évoluer les pratiques ?

“Donner la possibilité à chacun d’être ambassadeur” en interne

Si l’impulsion de ce changement vient de la direction générale, du comex, l’action nécessite un certain nombre de bras “pour irriguer l’ensemble de l’entreprise”. C’est là que la création de communauté prend tout son sens, d’abord pour que chacun se sente engagé dans cette démarche mais aussi pour reconnaître que chacun est le mieux placé pour identifier ce qui peut être transformé à son poste.

L’entreprise a donc fonctionné “en mode pirate” : “l’idée c’était d’identifier des personnes qui étaient déjà portées par les projets, qui avaient envie d’avancer et qui allaient être capables tout en continuant de faire leur métier, de le faire évoluer”. 

Ces “agitateurs” sont alors réunis en groupes de travail transversaux, qui réunissent tous les corps de métiers autour des différents commandements identifiés dans la stratégie RSE de l’entreprise. Leadés par le directeur général, et réunis tous les trimestres, ces groupes peuvent être reconnus pour leur avancement mais aussi échanger autour de leurs difficultés. 

“Donner la possibilité à chacun d’être ambassadeur” c’est aussi leur laisser le temps de maturation nécessaire à la mise en place des bonnes pratiques.

L'externe, un autre moteur de la RSE

Et l’externe dans tout ça ? En tant que premier fournisseur de la restauration commerciale indépendante, Metro fait face à différentes parties prenantes. Marie Garnier les sépare en deux catégories, les pionniers, qui depuis toujours veulent faire de la RSE un levier de leur activité de restauration, et ceux qui aimeraient bien mais ne savent pas nécessairement comment faire.

Le grossiste agit ici comme un médiateur qui aide à la transmission des bonnes pratiques des pionniers au reste de sa communauté de clients. La motivation de cette volonté de changement n’est plus simplement intrinsèque mais vient aussi des consommateurs, qui en font la demande au restaurateur.

Alors, les différentes parties prenantes influencent entre elles et créent une véritable synergie : les retours des restaurateurs viennent à leur tour alimenter la stratégie et la communauté interne.

Marie Garnier termine son intervention sur des réflexions autour du concept de “marque employeur", tant en interne qu’en externe, dans la relation avec les écoles, montrant que la RSE fonctionne véritablement comme un réseau de communautés qui s’imbriquent et créent ensemble la stratégie d’une entreprise, répondant aux attentes des différents acteurs.