1. La compensation, un levier d’action guidé par une action climatique volontaire

Aujourd’hui, nous ne sommes pas au niveau, tous les indicateurs sont dans le rouge, de petits succès sont mis en avant, on progresse doucement. Le problème c’est qu’aujourd’hui, progresser doucement dans la transformation durable n’est plus suffisant.

- Mathieu Cribellier South Pole Sustainability Solutions Director

En 2021, les émissions de gaz à effet de serre ont continué à augmenter, ce n’est pas un résultat conforme aux enjeux et ambitions prévus par l’accord de Paris. Selon l'expert, il est néanmoins encore possible de limiter le réchauffement climatique au 1,5°C promis par les signataires de cet accord, mais avec zéro marge, et moyennant beaucoup d'efforts. Il ne suffit pas pour Mathieu Cribellier, d’optimiser mais d’engager un changement radical.  Il faut repenser les produits et services, leurs existences et leur utilité dans un monde en transition. 

Chaque année compte, chaque seconde compte. Le temps d’action est là, on est dans la décennie de l’action. On a pas le droit de se louper sur les prochaines années ou de se déconcentrer de ces actions, ce sujet doit rester prioritaire.

- Mathieu Cribellier South Pole Sustainability Solutions Director

2. Le financement de l’action climatique s’inscrit dans une stratégie plus large qui se décode par le diagnostic environnemental, la formulation d’ambition, la réduction de l’empreinte, la contribution climatique, la transparence et la communication.

Dans le passé, être innovant en termes de transition durable correspondait à la connaissance de son impact, la réflexion sur sa réduction et l’ambition de contribuer et compenser aux engagements pour être neutre en carbone.

Aujourd’hui, la compensation reste pertinente mais avec une contrainte de radicalité essentielle. Avant de contribuer et compenser vraiment, il est indispensable de challenger en continu les ambitions, les promesses, et les plans compliqués à mettre en œuvre affichés par les entreprises en fonction de leurs secteurs et leurs profils.

3. Contribuer à l’action climatique, c’est notamment :

• Décarboner sa propre chaîne d’approvisionnement avant de penser à contribuer à des projets déconnectés de la chaîne de valeur qui nous est propre, dans le but d‘atteindre une décarbonation plus élevée
• Contribuer à des projets climatiques : trouver l’équilibre entre les projets certifiés apportant des garanties des résultats sûrs en grosses volumes, et les petits projets non-certifiés ayant plus de sens
• Investir de manière collective dans des fonds pour l’avenir : être au déclic de nouveaux projets et effectuer des actions ayant du sens de manière globale, même au delà des entreprises qui nous sont propres

4. Comment communiquer à l’externe ?
   Des travaux et des recommandations sur la compensation et la neutralité carbone des entreprises et des produits se multiplient. Par conséquent, communiquer aujourd’hui est un exercice délicat, avec des règles peu harmonisées.