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Moins de congestion, moins d'émissions : la place des voies d'eau dans l'intermodalité

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Moins de congestion, moins d'émissions : la place des voies d'eau dans l'intermodalité

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Nouvelles trottinettes, vélos, scooters, voitures, bus, applications, locations, leasing... La mobilité routière n'arrête pas de se réinventer et nous sommes habitués à voir rouler toujours plus de nouveautés sur l'asphalte. Mais qu'en est-il des voies maritimes ? Thomas Brouchet, Sales Director chez SeaBubbles, a accepté de répondre à nos questions.

HUB Institute : SeaBubbles avait-elle déjà à cœur de mener la transition écologique par la transition technologique dès la genèse du projet ?

thomas brouchet

Thomas Brouchet : Depuis le début, SeaBubbles met les technologies de l'industrie navale au service de la collectivité. De fait, la transition écologique par la technologie est l'ADN de l'entreprise. Depuis sa création, notre produit a évolué : nous sommes notamment passés des foils en U aux foils en T. Notre propulsion 100% électrique est devenue une hybridation des batteries avec une pile à combustible à hydrogène. Nous continuons à innover en travaillant sur l'autonomie, le temps de recharge, ou encore l'expérience de vol, mais l'ajout d'une pile à combustible à hydrogène confère déjà une plus grande autonomie et un temps de recharge plus rapide à nos embarcations.

Notre approche a évolué parallèlement à nos technologies, et aujourd'hui les équipes de SeaBubbles changent leur manière d'innover. Progressivement, nous portons la réflexion écologique dans chaque choix technique, des peintures à la structure : la route est longue, mais nous sommes résolument engagés dans cette direction.

Vous avez dit au Sustainable Mobility Forum que les technologies peuvent se compléter, plutôt que s'opposer, pour innover dans la mobilité. Quels exemples pouvez-vous donner ? 

TB : Le cœur de la révolution écologique des transports, c'est la décarbonation du kilomètre parcouru. Les technologies doivent être au service de cette décarbonation, non pas en opposition. Nous sommes habitués à raisonner par oppositions (essence contre diesel, diesel contre électrique, hydrogène contre batterie, etc.), mais cette opposition des technologies est stérile si l'on ne prend pas en compte la finalité, à savoir dépolluer le kilomètre. SeaBubbles a ajouté une pile à combustible pour diminuer l'impact écologique d'un bateau 100% électrique, tout en permettant d'en faire un usage plus large. Au final, il n'y a pas de technologie miracle qui assurera la décarbonation de toutes les mobilités, mais bien une multitude de technologies avec un changement des habitudes.

SeaBubbles construit des bateaux volants, propose une expérience unique, mais ne s'oppose pas du tout aux autres moyens de transport, vélos, bus, trams, métros, voitures... L'important est de toujours chercher à diminuer la quantité de carbone émis par le transport d'un point A à un point B, et optimiser l'expérience de l'utilisateur. SeaBubbles s'inscrit dans des ensembles de solutions de mobilité ; nos bateaux font partie de la solution, dans le cadre d'un transport multimodal. Nous parvenons à nous inscrire dans cette multimodalité en faisant appel à des technologies développées pour diminuer l'empreinte carbone du déplacement des usagers.

Au final, il n'y a pas de technologie miracle qui assurera la décarbonation de toutes les mobilités, mais bien une multitude de technologies avec un changement des habitudes.

Comment réussissez-vous à incorporer une technologie si nouvelle au paysage des territoires ?

TB : SeaBubbles a la vision d'une mobilité zéro vague, zéro bruit, zéro émission. La diminution de l'impact environnemental ne veut pas dire que l'intégration dans les modes de transports existants va de soi. C'est pourquoi SeaBubbles construit ses solutions avec les opérateurs, les utilisateurs et l'ensemble des partenaires locaux. Un soin particulier est accordé à la pertinence des trajets : une SeaBubble n'est pas toujours une solution de mobilité adéquate à la réalité terrain.

Seulement, nous pensons que les voies d'eau sont des infrastructures naturelles sous-exploitées, qu'il s'agisse des fleuves qui traversent les grandes villes ou des lacs. Ce problème est bien illustré par le lac d'Annecy, qui fait 18 km de long : le tour en voiture est long et souvent encombré. Pour donner un autre exemple, le littoral du Sud de la France est lieu de bouchons monstres en été, à tel point que les plus fortunés préfèrent utiliser l'hélicoptère pour se déplacer...

Autant vous dire que l'empreinte carbone, au-dessus d'un plan d'eau navigable, est énorme. Dans ces deux cas, une mobilité navale par SeaBubble diminuera drastiquement la quantité de CO2 émise pour un vrai confort des passagers.

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