Paris se prépare à des températures de 50°C...
En réponse aux projections climatiques dans la capitale, la Mairie de Paris travaille sur un plan de sobriété énergétique qui vise à préserver les Parisiens et les infrastructures de la ville.
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Dan Lert, adjoint en charge de la transition écologique, du plan climat, de l’eau et de l’énergie à la Mairie de Paris, évoque le plan de sobriété énergétique. Mis en place par la mairie en réponse aux prévisions climatiques effectuées ces dernières années, il a pour objectif de recontextualiser les questions d’adaptation climatique pour
qu’elles répondent à une hausse des températures de 1,1 degré à l’échelle mondiale.
En région parisienne, le diagnostic de vulnérabilité de la métropole du Grand Paris révèle des projections comprenant des vagues de chaleurs de plus en plus fréquentes et en décalage par rapport aux saisons. À cela s'ajoutent des “nuits tropicales”, où la température ne descend pas en dessous des 20°C.
Dan Lert indique que leur nombre sera multiplié par trois d’ici 2030 et par six d’ici la fin du XXIe siècle. Les pluies torrentielles, comme celles vécues le 16 août dernier, deviendront de plus en plus fréquentes. Pour l’adjoint, ces épisodes caniculaires vont devenir la norme à très court terme et pourront donner lieu à des pics de chaleur avoisinant les 50°C.
En parallèle d’un travail avec les scientifiques du GIEC sur les bilans et les diagnostics du territoire parisien, des études ont été lancées pour évaluer les conséquences de ces changements climatiques. Ceux-ci auront des conséquences sur le métabolisme urbain ainsi que sur les Parisiens eux-mêmes.
Pourtant, Dan Lert affirme que Paris est une ville pionnière en termes de politique de lutte contre le changement climatique. Il s’agit d’une “ville robuste qui dispose d’une bonne réduction des gaz à effet de serre”.
Il indique que de nombreux projets sont d’ores et déjà pensés et mis en place dans la capitale. Parmi eux on distingue principalement deux types d’actions :
- Les actions visant à préserver la population. Avec l’installation, par exemple, de fontaines à boire et brumisantes, d’ombrières ainsi que l’ouverture des parcs la nuit en période de fortes chaleurs.
- Les actions visant à préserver les infrastructures. La municipalité prévoit notamment des projets de rafraîchissement et de renaturation, l’éclaircissement des bâtiments, le verdissement de la ville et le développement du réseau de froid.
Dan Lert précise que ces actions ont également pour objectif d’éviter aux particuliers d’investir dans des moyens de rafraîchissement privés, tels que la climatisation. Il explique que son utilisation à grande échelle serait une catastrophe environnementale pouvant provoquer jusqu’à +2° à l’extérieur des habitations.
Une ville climatisée est une ville injuste
- Dan Lert, Adjoint Climat et Énergie à la Mairie de Paris
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