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Hugues Laurençon commence son intervention par un constat : l’industrie de la cosmétique pollue énormément et le plastique à usage unique, qui génère des milliards de déchets plastiques, est l’un des premiers responsables. Comment procéder ? L’économie linéaire ne fonctionne pas, et le tri sélectif ne suffit pas. L’économie circulaire reste alors la meilleure option, rappelle l’expert, car “le meilleur déchet, c’est celui qui n’existe pas”.

Le meilleur déchet, c’est celui qui n’existe pas

- Hugues Laurençon, General Manager France & Benelux (The Body Shop)

85% des ventes de The Body Shop sont générées en magasin, et c’est donc de là que devait partir le changement. Du sol au plafond, leurs nouvelles boutiques sont entièrement construites à partir d’éléments revalorisés ; les façades, elles, sont faites en zinc issu de toitures.

Les stations de recharge, qui permettent une réduction considérable de la consommation de plastique, sont le cœur des boutiques. “On offre une manière de consommer beaucoup plus vertueuse”, explique l’intervenant. Quand la fondatrice de la marque, Anita Roddick, a ouvert la première boutique, les recharges existaient pour des raisons économiques : le plastique coûtait trop cher. Maintenant il coûte trop peu, et l’impératif est environnemental.

Depuis 2022, toutes les enseignes The Body Shop proposent aux consommateurs de recharger en savon ou shampoing leur flacon en aluminium, lavable et recyclable… Mais il a fallu pour cela mettre ces flacons entre leurs mains ! Les équipes en magasin sont chargées d’aiguiller les clients pour les aider à consommer de manière plus vertueuse ; 6% des clients qui se rendent en boutique repartent avec une recharge

En dehors de la conversion directe, comment rendre la consommation durable plus désirable ? 

• Les partenariats jouent un rôle, comme l’illustre Hugues Laurençon avec l’exemple de My Little Box : en novembre dernier, 108 000 flacon de recharge vide ont été ajoutés au coffret abonnement. Ces échantillons, conclut-il, ont suffit à ramener une nouvelle base client en magasin.
• Mettre le produit  “entre les mains du plus grand nombre” en proposant des solutions de recharge sur l’ensemble du territoire.
• Jouer sur le prix, car une consommation durable doit être abordable ; en plus d’aider la planète, acheter une recharge revient aussi moins cher au consommateur.

Depuis leur lancement, ces stations de recharge ont permis d’économiser 100 000 bouteilles. “On peut consommer sans faire du mal à la planète”, conclut avec optimisme l’intervenant.

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