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Baisse de l'empreinte carbone des mobilités : de l'intention à la mesure

Par : Ysalis Zagozda
20 mars 2023
Temps de visionnage19:19 min

Présents sur la scène du Mobility Sustainable Forum, Patrick Hatzig, Vice-président en charge des mobilités de la Métropole du Grand Nancy et Nicolas Cosson, Senior Vice-Président Groupe Data et Digital et Président de Hove chez Keolis Group sont revenus sur l’empreinte carbone des mobilités.

Mobility Sustainable Forum

 Retrouvez dès à présent l'intégralité des interventions du Sustainable Mobility Forum ! 


Un plan mobilité a été mis en place dans la région du Grand Nancy, défini fin novembre et selon Patrick Hatzig, “il faudrait agir sur tous les leviers de la mobilité et les actionner en même temps”. Ce plan est aussi construit avec les collectivités territoriales voisines afin de mettre en cohérence l’ensemble des réseaux et itinéraires avec une ambition de 500 millions d’euros. 300 millions servent déjà à la rénovation de la ligne structurante tempo 1 et sur les lignes structurantes pour passer de 17 à 37 km de site propre. Pour le vélo, 68 millions d’euros sont alloués et la piétonisation est également en cours dans les bourgs-centre. Concernant l’empreinte carbone, la région est sur une réduction de 52% des GES (gaz à effet de serre).

Il faut alors réussir un report modal conséquent de l’autosolisme vers des modes émettant moins.

- Patrick Hatzig, Vice-président en charge des Mobilités (Métropole du Grand Nancy)

L’observatoire des mobilités est un outil qui peut donner des informations dans la métropole sur les déplacements. La métropole du Grand Nancy, c’est 1 million de déplacements par jour avec une part modale de la voiture qui est de 50%.

L'intérêt, explique Nicolas Cosson, réside dans la mesure dynamique. Hove s’est par conséquent intéressé au trajet PS, qui fournit 3 types de données basiques : un ID de terminal, pinger (coordonnées gps) et time stamp (horodatage). Ces données produisent un nuage de points précis définissant le type de transport d’un individu. Cela permet de reconstituer 3 choses : mode de déplacement, correspondances effectuées, interconnexion des transports et au final reconstituer des matrices origine-destination. Ainsi, il est possible d’avoir une vision dynamique de l’empreinte carbone en appliquant des facteurs de CO2 à chacun des modes de transport utilisés.

Le report modal consiste à inciter les individus à se tourner durablement vers des mobilités actives ou douces et cela passe par les calculateurs d’itinéraires. L’observatoire des mobilités et la transcription immédiate des résultats peuvent donner une motivation supplémentaire dans les déplacements.

Nicolas Cosson conclut avec 5 leviers définit par la stratégie national bas carbone : Maîtriser la croissance de la demande de transport, le report modal, améliorer le taux de remplissage, améliorer la performance énergétique des véhicules, décarboner l’énergie ; d’ici 2030, 35% des ventes de véhicules neufs seront électriques ou hydrogènes.