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On ne sauvera pas la planète en rénovant dix logements par an, donc évidemment il y a ce sujet de la massification.

- Margaux Delétré, Vice-présidente à l’innovation (Amiens Métropole)

L’engagement d’Amiens Métropole pour la transition durable commence tout d’abord par les énergies. La Métropole a réalisé une étude de planification énergétique afin d’établir un état des lieux des consommations, identifier les principaux enjeux de réduction des consommations et estimer le potentiel de production des énergies renouvelables. Ce travail a été réalisé sur différents horizons temporels, 2030, 2040 et 2050. Une feuille de route politique, votée à l’unanimité, reprend ces éléments ainsi que le Plan climat-air-énergie territorial (PCAET) à l’échelle du Pôle du Grand Amiénois, qui représente la moitié des habitants de la région, ainsi que les différentes lois énergie.

Cette feuille de route mise sur une réduction des consommations énergétiques de 62% d’ici 2050, et ambitionne de couvrir le reste des dépenses énergétiques via des sources renouvelables. Pour rendre cette feuille de route opérationnelle, elle s’appuie sur le label Cit’ergie, qui a permis l’établissement d’un plan d’action en 62 étapes. Cela permet de concrétiser la transition et d’y associer la population. Ces 62 étapes sont transversales puisqu’elles touchent aussi bien aux services de l’éducation, de l’énergie ou encore de la mobilité.

Le travail sur la conduite du changement est également très important avec notamment la mise en place d’outils comme la thermographie aérienne, pour mesurer la déperdition de chaleur par la toiture et le cadastre solaire, pour mesurer le potentiel solaire des toitures. Le prochain sujet d’ampleur est celui de la massification, puisque ces actions, notamment la rénovation énergétique, via la plateforme Laure, doivent être généralisées et accélérées.

Un excellent exemple de la transition amiénoise se trouve dans les services de mobilité, puisqu’aujourd’hui, sur le réseau BHNS (Bus à Haut Niveau de Service), ce sont 43 bus articulés qui fonctionnent 100% à l’électricité, pour un parc d’une centaine de véhicules. La volonté affichée des élus est de faire disparaître le diesel dans les prochaines années avec comme ambition de renouveler le parc à hauteur de dix bus par an sur l’agglomération

Dans un second temps, la Métropole favorise également les mobilités douces avec notamment des aides à l'acquisition de vélos, un parc de 2600 vélos en location dont 1600 VAE (vélo à assistance électrique), ces derniers étant constamment loués et soumis à une longue liste d’attente. En parallèle, les itinéraires cyclables sont repensés et séparés afin de fluidifier le trafic et de les sécuriser. Les bandes cyclables sont par exemple devenues vertes, ce qui a permis d’améliorer la compréhension des itinéraires par les cyclistes et la fluidité des flux. Amiens métropole compte en tout 200 kilomètres de linéaire cyclable.

Enfin, Margaux Delétré partage la création d’une ZAC, pensée sur le modèle de la ville du quart-d’heure, avec de nombreuses zones piétonnes, un accès au réseau BHNS et de l’agriculture urbaine : un poulailler collectif, un verger conservatoire et un éco-pâturage font de cette ZAC un village au milieu de la ville. 

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