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#COVID-19 : comment s’organisent les retailers face à l’épidémie ?

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#COVID-19 : comment s’organisent les retailers face à l’épidémie ?

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Alors que la France poursuit sa période de confinement, les magasins alimentaires et l’e-commerce, eux, continuent de tourner. Gestion du personnel, des stocks, de la logistique… Un défi aussi bien logistique que sanitaire.

Files d’attente devant les supermarchés, rayons dévalisés, commerces fermés… Depuis l’annonce du chef de l’Etat appelant les Français au confinement, les commerces de première nécessité enregistrent un pic d’activité pas toujours facile à gérer.

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Selon Nielsen, ils “ont vu leur chiffre d’affaires doubler” en un temps record. Les ventes en supermarchés auraient grimpé de 30 % par rapport aux jeudis précédents. Tandis les ventes totales en France ont augmenté de 109 %, allant même jusqu’à 174 % pour les “catégories sensibles” (pâtes, sucre, papiers-toilette, farine…)

"Il n'y a pas de raison de paniquer sur l'approvisionnement. Il y a des ruptures, mais pas de pénuries”, a assuré Michel-Édouard Leclerc sur BFMTV le 11 mars, avant de poursuivre : "Dans les centres E.Leclerc, on a 28 jours de stocks. Dans les commandes qui ont été passées, il y a encore 28 jours supplémentaires, qui reviennent. Nous avons interrogé tous nos grands fournisseurs. À part quelques fournisseurs de pâtes italiens qui sont bloqués chez eux. D'une manière générale, on a de la bouffe jusqu'à l'été en France", a conclu Michel-Édouard Leclerc.
 

S’organiser pour éviter les rayons vides

Afin de répondre à la demande, les commerces usent de plusieurs stratégies pour accueillir les clients et les satisfaire. Marquages au sol indiquant la distance de sécurité à respecter, recrutement des personnes actuellement au chômage partiel et même rationnement… Dans le Boulonnais, ce gérant du Rapid'Market confiait à Franceinfo qu’il limitait la vente à deux articles identiques par personne. "Ce n'est pas par peur, explique-t-il. C'est par civisme. Pour que tous les clients soient contentés... J'ai vu une dame de 60 ans avec 3 kilos de sucre, 10 litres de lait... Ça va en faire des gâteaux ! Et alors pour le papier toilette, je ne comprends pas."

Michel Biero, directeur des achats chez Lidl France, déclarait à nos confrères de chez Challenges que le groupe envisageait “de recruter les personnes actuellement en chômage partiel dans d’autres secteurs, des intérimaires…” pour gérer l’affluence en magasin.

Pour combler le vide quasi permanent des rayons, les commerces renforcent les approvisionnements sur les produits les plus demandés, à savoir les denrées non périssables et les produits ménagers. Là encore, les grands groupes alimentaires alertent, il peut y avoir des ruptures temporaires, mais aucune pénurie n’est à craindre.

Venir en aide aux plus fragiles

Si faire les courses en gros est un acte anodin pour certains, pour les personnes âgées, les plus menacées par le virus, faire les courses est plus compliqué. Plusieurs initiatives ont alors vu le jour pour leur venir en aide.

Dans le Carrefour Market de Lamballe dans les Côtes-d'Armor, le magasin ouvre à 7h30 au lieu de 8h30. Durant ces 45 minutes,  le magasin est réservé aux plus de 70 ans.On est un magasin de proximité, les personnes âgées, c’est une grosse partie de ma clientèle. Mais depuis vendredi, en nombre de clients, c’est Noël tous les jours. Donc je cherchais un moyen de permettre à nos aînés de faire leurs courses, tout en les protégeant de la cohue et du virus”, raconte le patron du magasin à BFMTV.

D’autres enseignes comme Monoprix ont elles aussi mis des mesures en place pour aider les personnes les plus faibles. L'enseigne propose désormais un service de livraison gratuit pour les personnes âgées et fragiles, qui pourront même passer commande par téléphone.

De leur côté, les entreprises de livraison de repas à domicile se montrent plutôt rassurantes : l’activité ne s’arrêtera pas.

Faire face au défi logistique pour le e-commerce

Nombreux sont ceux qui préfèrent éviter la foule, en commandant leurs produits sur internet. Désormais, les sites e-commerce doivent faire face à l’explosion de la demande et se prémunir : non seulement il faut assurer la robustesse des serveurs pour éviter les pannes (les services de drive auraient augmenté de 40 à 70% selon les enseignes, depuis le début de la crise sanitaire), mais aussi organiser la chaîne de livraison.

Amazon a commencé à allonger ses délais de livraison, comme le précise la page d’accueil d’Amazon.fr. Alors que les articles sont généralement livrés 1 ou 2 jours après pour les clients Prime, il faut désormais compter 1 semaine pour recevoir l’article.

Pour assurer le plus de livraisons possibles, même techniques que chez les commerçants : la plateforme priorise certains articles et interdit aux vendeurs tiers d’expédier les produits hors catégories prioritaires. Au sein du groupe Amazon, une embauche massive de plus de 100 000 employés va être mise en place afin de pouvoir maintenir l’activité, qui risque d’être tendue pendant encore quelques semaines.

>> Participez au HUBTALK Online Grande Consommation le lundi 23 mars 2020 de 15h30 à 16h30 : transparence et sustainability : comment répondre aux grandes attentes ? 

Sources :  Challenges / BFMTV / Franceinfo / FranceInter

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