Facebook, nouveau cimetière numérique ?
Y-aura-t-il bientôt plus de morts que de vivants sur Facebook ? C’est en tout cas ce que suggère une étude de l’université d’Oxford. Mené par Carl J.Ohman et David Watson, cette dernière s’appuie sur la combinaison de données fournies par l’ONU et par les outils de prédiction d’audience de Facebook.
En se basant sur le nombre d’utilisateurs actuels, au moins 1,4 milliard de membres du réseau social mourront d’ici 2100. Ce chiffre pourrait atteindre 4,9 milliards si le nombre d’utilisateurs continue de croître comme il le fait aujourd’hui. En tête du classement des continents les plus “dépeuplés” dans cette simulation : l’Asie (entre 610 millions et 2 milliards de morts), l’Afrique (entre 137 millions et 1,7 milliards de morts) et l’Europe (entre 254 et 415 millions de morts).
Selon David Watson, co-auteur du rapport, "aucun autre endroit dans l’Histoire n’a archivé autant de comportements humains, d’éléments de nos cultures." Se pose alors la question de la gestion des données numériques après la mort. Actuellement, chaque utilisateur peut choisir le légataire de son compte en cas de décès, ce dernier devenant décisionnaire quant à l’exploitabilité des données par des tierces parties. Or, si les géants du Web s’intéressent à ce sujet depuis plusieurs années, les options pour gérer le compte d’un défunt sont encore peu connues des utilisateurs.