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ITER Organization : avancées et défis majeurs de l’hydrogène

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ITER Organization : avancées et défis majeurs de l’hydrogène

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Aujourd’hui encore les combustibles fossiles produisent 65% de l’électricité de la planète. Or l’agence internationale de l’énergie prévoit une croissance de la demande mondiale d’électricité de l’ordre de 80% d’ici 2040. Présent sur la scène du Sustainable Energies Forum, Bernard Bigot, Président d'ITER Organization revient sur les enjeux du plus grand réacteur de fusion d’hydrogène sous confinement magnétique jamais réalisé.

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En prenant en compte le fait que l’électricité est le principal vecteur de développement des sociétés humaines, la nécessité de trouver des solutions pour répondre aux besoins énergétiques de la société sans nuire à la planète devient alors l’un des enjeux les plus urgents pour notre civilisation. C’est là que le projet de recherche ITER, qui vise à préparer l’énergie du futur prend tout son sens et toute son importance.

D’après Bernard Bigot, Président de l’organisation ITER, il existe 3 grandes options pour une production massive d’énergie décarbonée.

  • Il y a bien évidemment les énergies renouvelables présentent l'avantage d’une production décarbonée, mais aussi beaucoup de limitation, notamment une production intermittente, une faible densité de collecte d’énergie par unité de surface et une capacité trop faible de production pour pouvoir répondre aux besoins de l’industrie et des mégapoles.
     
  • La fission nucléaire qui permet de produire massivement de l’énergie est l’option existante la plus intéressante en termes d’émission de GES. Mais elle présente là aussi des enjeux de sûreté, et des contraintes de gestion des déchets, sans oublier son utilisation de ressources combustibles limitées.
     
  • La fusion de l’hydrogène, qui doit encore attester de sa faisabilité scientifique et technique, présente le potentiel le plus avantageux. Elle représente notamment une source d’énergie massive, potentiellement continue, pratiquement inépuisable et universellement réparti et complémentaire des ENR.

Contrairement à la fission nucléaire, la fusion présente un avantage non négligeable, elle est surtout extrêmement sûre. Et présente également un impact très limité sur l’environnement, sans aucune production de gaz à effet de serre, et avec des déchets radioactifs de faible activité et à la durée de vie courte. 

L’ambition pour les physiciens et pour les ingénieurs est d’essayer de reproduire le phénomène naturel qui est celui de la production d’énergie des étoiles et du soleil […] Ce fonctionnement des étoiles et du soleil c’est des milliards d’années, donc un fonctionnement déjà démontré, avec une source quasiment inépuisable puisqu’une infime perte de masse à l’occasion d’une fusion d’hydrogène se traduit par un formidable libération d’énergie (1g d’hydrogène fusionné est équivalent à 8 tonnes de pétrole).

- Bernard Bigot, Président (ITER Organization)

Pour pouvoir réussir le projet, il a été nécessaire de mettre en place une collaboration internationale regroupant 7 membres : la Chine, les Etats-Unis, l’Union Européenne, l’Inde, le Japon, la Corée et la Russie. Chacun de ces acteurs contribue financièrement au projet, les membres de l'Union Européenne contribuent à la plus grande partie du projet (45%), les autres membres contribuent chacun à hauteur de 9%. En plus du financement, les membres du projet participent à la production de certains composants du projet. C’est dans ce cadre qu’un accord pour se partager les fournitures en nature des éléments de la machine a été signé entre les États membres du projet. Ce projet représente un fort investissement public, mais il est aussi à l’origine de retombées économiques majeures de l’ordre de 12 milliards d’euros pour les différents États membres.

Toujours d’après Bernard Bigot, actuellement l’état d’avancement du projet serait de 74%, et d’ici 5 ans le premier plasma pourra être produit. Cependant il faudra encore attendre jusqu’à 2060 pour voir les premières installations de centrale à fusion nucléaire. 

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