L’avènement du catalogue digital
La solution d’ARMIS vise à renverser cet état de fait via une intelligence artificielle appelée "multilocale" permettant d’optimiser la publicité web (le display, les campagnes Facebook, Google…) et de la personnaliser en fonction pour chacun des magasins d’une enseigne. Son catalogue n’est plus figé dans le marbre, mais dynamique et partie intégrante de l’expérience consommateur (CX).
ARMIS nous donne son point de vue sur l’importance des stratégies drive-to-store pour les retailers :
HUB Institute : Il y a quelques années, des voix prédisaient la mort des points de vente physiques. La tendance semble leur donner tort. Quelle importance ont les stratégies drive-to-store dans le modèle économique des retailers à l'heure actuelle ?
Dan Gomplewicz, co-fondateur d'ARMIS : "Longtemps, les grandes enseignes ont couru après les pure players de l'e-commerce. Multipliant sites marchands, places de marché et rachats de startups, elles ont copié à grands frais leurs stratégies avec des résultats pour le moins contrastés.
Jusqu'à ce qu'elles finissent par redécouvrir toute la valeur du premier de leurs actifs : leurs magasins. Face à l'e-commerce, efficace mais désincarné, le point de vente physique demeure le lieu irremplaçable du contact, du conseil et de l'émotion, à condition toutefois de le rendre plus attractif et compétitif.
Depuis deux à trois ans, les grandes enseignes ont donc radicalement réorienté leurs stratégies digitales. Loin de nier leur dimension brick-and-mortar, elles s'efforcent au contraire d'en tirer parti en l'intégrant davantage dans une approche omnicanale.
C'est ainsi que l'on a vu apparaître de nombreuses innovations technologiques en magasin comme le "click & collect", les étiquettes connectées ou la réalité augmentée, chaque fois plébiscitées par les consommateurs."
HUB Institute : Quelle est la philosophie de votre société en la matière ?
David Baranes, co-fondateur d’ARMIS : "Aujourd'hui, la plupart des parcours d'achat débutent sur Internet. C'est donc en ligne, là où ils se renseignent et passent de plus en plus de temps (69 % des acheteurs s'informent sur internet avant leur achat en boutique - FEVAD, 2016), qu'il faut toucher les consommateurs, même pour les attirer à cinq minutes de chez eux.
Pourtant, au profit des pure players tels qu'Amazon, la communication digitale des retailers reste encore très largement réservée aux campagnes institutionnelles ou au site internet marchand de l'enseigne.
Les points de vente physiques continuent pour leur part à s'appuyer sur leurs outils traditionnels : prospectus, affichage, annonces dans la presse locale... Or, les progrès récents de la géolocalisation, du programmatique et du machine learning permettent désormais de relever ce double défi technique et économique.
Il devient possible de déployer des campagnes "multilocales" qui adressent spécifiquement le voisinage de chaque point de vente et différencient les messages en fonction du contexte local."