Le social commerce : une pratique prisée en Asie 

350 milliards de dollars. Voici ce que pourrait représenter le commerce social en Inde en 2025, selon Indian Retailer. Chaque année, ce marché augmente de 25 % dans la région et témoigne de la manière dont la pratique est devenue monnaie courante en Asie. 

Le social commerce, qui facilite les transactions commerciales grâce aux réseaux sociaux, offre aux consommateurs une expérience d'achat plus interactive. En Asie du Sud-Est, où le temps passé sur les réseaux sociaux est supérieur à la moyenne dans la région, le commerce social bat son plein et dépasse même les pratiques courantes  : par exemple, en Thaïlande et au Vietnam, la part du social commerce est plus importante que celle de l’e-commerce traditionnel dans le volume brut du marché des marchandises du commerce électronique. 

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L’expérience interactive avec le live shopping

Véritable phénomène en Asie, le live shopping réinvente la manière dont les consommateurs interagissent avec les marques. Avec plus de 900 plateformes dédiées et 500 millions d’adeptes, cette méthode de vente moderne s'apparente à un téléshopping interactif, où les acheteurs peuvent échanger en direct avec les vendeurs-influenceurs.

Démocratisé par la plateforme Tabeo Live qui appartient au géant Alibaba, le live shopping n’a cessé de progresser sur le continent asiatique. Selon un rapport McKinsey :

• les ventes engendrées par le live shopping pourraient représenter jusqu’à 20 % de l'ensemble du commerce électronique d'ici 2026
• le taux de conversion atteint 30 %. C’est 10 fois supérieur à celui du e-commerce classique
• 2/3 des consommateurs chinois ont déclaré avoir acheté des produits lors d’une diffusion en direct au cours de l’année.

En Europe, le live shopping reste encore peu exploité par les marques. Pourtant, cette méthode a le potentiel de répondre à de nouveaux besoins des consommateurs, grâce à la fourniture de conseils personnalisés, à l'interaction directe et à l'implication des consommateurs en temps réel, des aspects souvent négligés par le e-commerce traditionnel.

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La livraison rapide : un marché en hausse en Inde 

En Inde, le super quick delivery est une tradition. Depuis 125 ans, les “dabbawalas”, qui sont des livreurs à pied ou à vélo, offrent chaque jour des centaines de milliers de repas à Mumbai, la plus grande ville du pays. Grâce à un système millimétré, qui inspire même les start-up américaines, les dabbawalas ont la pleine confiance de la population indienne, car ils ne se trompent jamais (1 erreur sur 6 millions de repas). 

Mais depuis quelques années, certaines applications viennent leur faire de la concurrence, dans le but de saisir une opportunité naissante liée à la tendance actuelle. La raison : l’augmentation de revenu qui devrait permettre à 110 millions de ménages d'accéder à la classe moyenne, classe qui consomme les biens que les plateformes de commerce rapide s'empressent de fournir.

Le service de livraison indien Blinkit, qui a pour promesse de livrer en moins de 10 minutes des produits d’épicerie, est devenu de loin l’application numéro une de livraison rapide dans le pays. La tendance est tellement importante que de nombreux entrepreneurs saisissent aussi l'opportunité de développer leurs propres applications de livraison. En 2021, le marché du commerce rapide en Inde était évalué à moins d’un milliard d’euro ; il devrait être multiplié par cinq d’ici 2025. 

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Pinduoduo : un modèle de réussite avec TEMU

Lancé en Chine en 2015, Pinduoduo est une plateforme d’e-commerce qui commence à menacer la suprématie du géant Alibaba, qu’il est sur le point de détrôner en Bourse. En 2023, Pinduoduo est parvenu à doubler son chiffre d'affaires, et revendique désormais près de 900 millions d’acheteurs par mois en Chine. 

Doté d’une stratégie très agressive, le géant chinois favorise les achats compulsifs : pour profiter de remises limitées dans le temps, il faut notamment atteindre un minimum d’acheteurs, ce qui encourage les commandes groupées. Mais le plus gros de son succès réside dans la création de sa plateforme TEMU, qui fait un carton en Europe. Avec sa plateforme d’extra fast fashion, qui casse les prix et est disponible sur une cinquantaine de marchés, Pinduduo a réussi à s’exporter hors de son marché national de la même manière qu’Alibaba avec sa plateforme AliExpress. En dépensant plus de 2 milliards de dollars sur Facebook et Instagram selon le Wall Sreet Journal, TEMU est parvenu à se faire une place de choix dans les pays occidentaux, dont les Etats-Unis : selon le graphique de Comscore, TEMU est de très loin l’application avec le plus de visiteurs uniques, comparé aux autres géants chinois du e-commerce.

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Le marché du luxe grimpe en Chine depuis le Covid-19

Stoppé net par la crise sanitaire, le marché du luxe est en train de retrouver sa courbe ascendante, qui avait commencé quelques années auparavant en Chine. En 2023, le marché a enregistré une croissance remarquable de 12 %, et depuis la fin de la crise sanitaire, les habitudes d'achat des Chinois ont également évolué. Alors qu'auparavant, près de 90 % des achats de produits de luxe étaient effectués en Chine même, ce chiffre a diminué pour atteindre environ 70 % avec la levée des restrictions liées au COVID-19 en 2023. 

Cette évolution s'explique en partie par les différences de prix significatives entre les produits vendus en Chine et à l'étranger. Par exemple, les chaussures de luxe peuvent être jusqu'à 30 % moins chères à l'étranger, tandis que cette différence peut atteindre jusqu'à 40 % pour les sacs à main de luxe.

Cette tendance prometteuse renforce la perspective d'un marché du luxe en plein essor, avec des projections optimistes pour l'avenir. Selon Bain & Company, d'ici 2030, le marché mondial du luxe pourrait atteindre la somme impressionnante de 2500 milliards d'euros, la Chine étant appelée à jouer un rôle majeur en représentant potentiellement de 35 à 40 % de la consommation mondiale du secteur.

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