Le MaaS vu par e-voyageurs SNCF : “un choc de simplification”
Julien Nicolas rappelle que, sur 100 applications installées sur un smartphone, 30% à peine sont réellement utilisées par son possesseur. L’enjeu est donc à la fois dans le téléchargement et l’usage. Pour développer sa vision MaaS, e-voyageurs SNCF a d’abord beaucoup observé :
- Observer le monde, les villes et leur congestion, dans lesquelles on compte 82% des trajets faits en voitures personnelles, et 1h30 de trajet par jour.
- Observer ce que font les autres, avec l’explosion des nouvelles mobilités : émergence des lignes de bus, mobilités du dernier kilomètre, trottinettes, bikes, VTC. Avec un réel besoin de régulation : pour les trottinettes, à Paris, le nombre est passé de 12 à 5 très rapidement.
- Observer les clients, qui ont besoin de mobilité et un vrai intérêt à combiner les offres. Il y a un besoin d’accès à un autre moyen que la voiture, et à la combinatoire entre les différents modes. 25% des Français sont répartis sur les ¾ du territoire.
- S’observer soi-même, ses forces et challenges, sur des sujets forts, comme notamment la data, l’Intelligence Artificielle, le NFC, la billetique
La somme de tous ces aspects comporte beaucoup de complexités, alors même que le MaaS doit justement apporter un choc de simplification pour les clients.
L’assistant SNCF part d’un existant : il s’agissait à l’origine de l’application d’information voyageurs, sur laquelle e-voyageurs SNCF a intégré des partenaires (VTC, taxis, covoiturage…) et des technologies comme le NFC :
Pour faire plus de trains, nous devons faire plus que du train ! C'est pourquoi nous avons rajouté dans notre appli de nouveaux moyens de transport, qui se combinent aux trains : des navettes, du covoiturage…
Mais pourquoi développer ce produit ? Pour simplifier la vie des usagers (trouver plusieurs modes de transport, les combiner, les payer), pour se battre contre la voiture personnelle, y compris en région avec notamment le partage de véhicules, mais aussi pour booster les offres train.
Cet assistant se veut plateforme ouverte avec des partenaires avec qui se rejoindre sur les modèles, des partenariats technologiques, notamment pour la billettique, et des partenariats avec les autorités organisatrices, les territoires et les régions, pour être utilisé en national bien sûr, mais aussi à la maille locale.