Netflix : le chill qui valait des milliards
Devenu en quelques années seulement le leader du streaming vidéo, Netflix multiplie les investissements pour conserver son titre. Alors qu’elle n’était auparavant qu’un simple service de location de DVD, l’entreprise investit désormais des milliards pour produire des contenus originaux. Sur la seule année 2017, 8.9 milliards de dollars ont été investis par société américaine pour développer son catalogue, soit une augmentation de près de 180% par rapport à 2014. À titre de comparaison, Amazon Prime Vidéo n’a investi que 4,5 milliards de dollars dans la production de contenus audiovisuels en 2017. Si ces investissements peuvent paraitre colossaux, ils sont nécessaires à Netflix pour rester leader de son écosystème. Ce sont notamment eux qui lui permettent d’accueillir des réalisateurs et producteurs de renoms tels que Matt Groening (The Simpsons, Futurama…) ou les sœurs Wachowski (Matrix…).
Netflix doit pourtant faire face à une montée en puissance de ses concurrents qui tentent de lui arracher des parts de marchés. L’entreprise a récemment annoncé ne pas avoir réussi à atteindre son objectif en termes d’abonnés. Alors que les prévisions tablaient sur 131 millions d’abonnés au 2e trimestre 2018, ces derniers ne seraient au final que 130 millions. Cela n’a pourtant pas empêché le géant américain de multiplier son bénéfice trimestriel par 6 atteignant les 384 millions de dollars. Outre ses contenus originaux, l’entreprise américaine peut compter sur deux armes qu’elle maitrise à la perfection : l’expérience utilisateur et les médias sociaux.
C’est vrai que l’actu est calme, en ce moment. pic.twitter.com/skTiTO54s5
— Netflix FR & BE (@NetflixFR) 8 août 2018
Si les acteurs historiques des télécommunications et des médias ont beaucoup souffert de l’arrivée de Netflix, la résistance commence à s’organiser. En France, elle pourrait prendre la forme d’un service de streaming nommé Salto et lancé conjointement par M6, TF1 et France Television. Aux États-Unis, cette riposte prend la forme d’un rapprochement entre contenu (médias) et contenant (télécoms) comme le montre la fusion entre le premier opérateur américain AT&T et le groupe Time Warner pour près de 108 milliards de dollars.