Terres rares : pourquoi la Chine jouit d’une position de force face au reste du monde ? | HUB Institute - Digital Think Tank
Selon les estimations de l’US Geological Survey, les États-Unis possèderaient seulement 1% des réserves mondiales de terres rares. Le Vietnam et le Brésil à égalité, se situent tous les deux sur le podium avec 18% des réserves. Le leader de ce classement est incontestablement la Chine qui possèderait plus du tiers (37%) des réserves mondiales connues (contre-évalué à 30% selon les organismes d’étude chinois).
L’empire du Milieu profite d’un quasi-monopole sur le marché en possédant à ce jour la presque totalité des exploitations existantes. Le pays n’hésite plus à s’en servir comme moyen de pression économique, en particulier dans le contexte économique tendu avec les USA.
Pour faire face à ce désavantage, quelques pays ont repris l’exploration de gisements et envisagent d’ouvrir leurs propres exploitations. Cependant, le secteur minier fait face à de considérables ralentissements liés à l’impact écologique de ce type de forage. De nombreux pays, comme la France ou les USA, mènent des programmes de recherche et de récupération des terres rares (dans les ampoules par exemple). En conséquence, cette économie est aujourd’hui l’un des plus grands moteurs de l’économie circulaire et du recyclage.
Que sont les terres rares et pourquoi sont-elles l’objet de tant de convoitises ? Les terres rares sont des matières minérales communes (bastnäsite, monazite…, aussi fréquentes dans la croûte terrestre que le cuivre) mais dont la répartition mondiale est extrêmement inégale. Elles sont notamment très utilisées dans la fabrication de produits électroniques (de par leurs caractéristiques magnétiques). Le boom de certaines technologies (voitures électriques, informatique, etc.) a conduit à une flambée des prix - courant 2011 - et leur passage au rang des ressources stratégiques mondiales, au même titre que l’uranium ou le pétrole.