En cette période de pandémie, bien des salons ont jeté l’éponge… Le Consumer Electronic Show, grande messe mondiale des produits numériques a lui décidé de passer au 100% online pour cette 54ème édition. Évidemment… tester le son HD d’un casque audio, admirer le piqué d’un écran TV 8K ou monter à bord d’une navette autonome est une vraie gageure par écran et webcam interposés. Avec 69.000 participants et 2000 exposants (contre 180.000 et 4500 les années de Las Vegas habituellement), certains seraient tentés de ne voir que les limites et faiblesses de cette édition. Si l’on regrette définitivement l’intensité des kilomètres d’allées des halls de Vegas, la sérendipité dans les startups, gadgets ou personnes rencontrées et la limite évidente en terme expérientiel, tout n’est pas à jeter dans cette édition, au contraire.
La version digitale a imposé à chaque grande marque des keynotes allant à l’essentiel et l’on a retrouvé de belles annonces du côté divertissement et smart home, santé connectée et mobilité et smart city. On a donc pu éviter une grande partie du bruit et des gadgets parfois à faible valeur ajoutée. Cette édition témoigne du dynamisme de la tech qui a presqu’été boostée par la pandémie : du télétravail en passant par le e-commerce et la livraison, de la télémédecine, au sport connecté à la maison, sans oublier la domotique, l’innovation ne s’est pas arrêtée en 2020. Au contraire les crises sanitaires et économiques sont sources de multiples opportunités et accélérations.
Et le CES aura enfin aussi mis à l’honneur le sujet de la sustainability et de la tech for good, après des années à célébrer l’hyper consommation. Le monde change et les disruptions se conjuguent et s’accélèrent…
