Comment agir pour préserver les forêts quand on est une entreprise
Pour introduire son intervention, Stéphane Hallaire expose un bref état des lieux des forêts d’aujourd’hui en 3 chiffres clés :
- 50% du PIB mondial dépend de la nature, de la forêt, des écosystèmes
- 42% des actifs détenus par les acteurs financiers français dépendent des services écosystémiques
- Les coûts générés par les catastrophes naturelles chaque années s’élèvent à 300 milliards d’euros
Ces chiffres mettent en évidence la place majeure qu’occupent les écosystèmes dans le monde actuel. Stéphane Hallaire insiste notamment sur l’importance des forêts dans ces écosystèmes: elles abritent 80% de la biodiversité terrestre et représentent le premier puit de carbone terrestre ce qui représente une solution naturelle et idéale vis-à-vis des enjeux climatiques.
Cependant, les forêts font face à deux grandes problématiques, et ce quel que soit leurs position dans le monde:
- La déforestation : en zones tropicales, 10 millions d’hectares sont déforestés chaque année, principalement à cause de l’agriculture qui en est responsable à 90%. Face à cette problématique, l’ONU a fixé un objectif Zéro Déforestation d’ici 2030.
- La dégradation : en zone tempérée, les changements climatiques impactent les forêts qui perdent en qualité mais continuent malgré tout à s’étendre. 20% des forêts françaises sont touchées chaque année par la dégradation.
Ces menaces sont d’autant plus importantes que près de 25% de la population mondiale dépend directement des forêts pour vivre ou survivre. Face à cet enjeu, Stéphane Hallaire exprime l’aspect nécessaire des forêts et explique qu’au niveau des entreprises, il est possible d’avoir un impact positif sur leur préservation selon deux cas de figure :
- Dans la chaîne de valeur : adapter les pratiques (agroforesterie, vitiforesterie, …)
- Hors de la chaîne de valeur : agir auprès des parties prenantes, développer / financer des projets qui permettent de se placer dans une dynamique régénérative des écosystèmes
Stéphane Hallaire conclut sa prise de parole en notant l’importance d’associer création de valeur économique avec la régénération d’écosystèmes et de paysages (en renforçant la biodiversité, créant des paysages de qualité, ou encore en stockant du carbone). Ce ne sont pas des projets faciles mais il est possible pour les entreprises de rejoindre des consortiums qui permettent de mutualiser les efforts et d’être plus forts ensemble car c’est un chemin important à prendre et il faut le faire dès aujourd’hui.