Ce constat, issu des analyses d’ORSE se traduit par 4 points clés :

1. “Le diagnostic partagé par tous les dirigeants aujourd’hui, c’est que le constat scientifique nourri par GIEC, IPBES est sans appel.” L’humanité est confronté à une menace inexpérimentée et de forte intensité, quoi que ce soit le réchauffement climatique ou la perte de biodiversité
2. “On a tous un dessin de solution.” Faire évoluer les modèles économiques pour aller vers la circularité ou la régénération s’interprète par la transformation profonde du modèle d’affaires.
3. “Les entreprises sont les acteurs les plus à même d’accompagner cette transformation.” La mobilisation collective des entreprises agiles, en mouvement, ayant des circuits de décision courts, peut mener à des résultats positifs.
4. “Le passage à l’échelle collectif n’est pas la, la vitesse et rapidité avec lesquelles il faudrait engager ces transformations ne sont pas là, on va pas assez vite par rapport à la hauteur et l’intensité des enjeux.”

Les conclusions tirées des éléments de ce constat se transcrivent par 4 transformations coperniciennes à mettre en oeuvre :

1. La transformation culturelle : le rôle des entreprises d’aujourd’hui n’est plus seulement de produire, mais aussi de penser les produits en fonction de leurs usages, ce qui résulte en une transformation en amont (repenser la chaîne de production) et en aval (repenser les produits en fonction de leur usage).
   
   “L’acculturation, la formation et le courage d’intégrer de nouveaux processus sont les points clés d’une transformation réussie.”
   
   - Hélène Valade ORSE Présidente du Réseau ORSE & Directrice Développement Environnement du Groupe LVMH
    
2. La transformation de gouvernance: l’acculturation des administrateurs pour agir dans la transformation des modèles économiques, ainsi que l’attribution d’une place plus importante à la parole d'autres parties prenantes des entreprises pour définir une manière de travailler différente et collaborative sont capitales
3. La transformation et la révolution dans la finance de manière globale: changer la vision de la performance d’entreprise qui demeure quand-même encore articulée autour des indicateurs classiques financiers
4. La transformation de relation avec les institutions et les politiques: établir une collaboration plus étroite avec les acteurs institutionnels politiques pour redessiner ensemble les manques en termes de réglementation ou revoir la réglementation actuelle et existante

Je demeure très optimiste pour l’avenir, d’abord parce qu’il y a une énergie forte dans les entreprises, et ensuite parce que les jeunes, les natifs du développement durable, ont des demandes radicalement nouvelles et ne supportent pas les incohérences entre les actes et les discours.

Hélène Valade ORSE Présidente du Réseau ORSE & Directrice Développement Environnement du Groupe LVMH