Essonne : innover pour répondre aux mutations de la mobilité
Les Français laissent paraître de nouvelles habitudes, particulièrement en termes de résidence. La résidence dite partagée (temps partagé presque équivalent dans la maison principale et secondaire qui témoignent de séjours plus longs) laisse place à des trajets moins récurrents. Le territoire de l’Île-de-France est ainsi destiné à un réaménagement de la population.
La grande couronne représente 90 % du territoire de l’Île-de-France et 46 % de la population. Dans les années qui viennent, cette population va augmenter sans pour autant faire croître le chiffre économique de la région. De plus, si 70 % des employés en Île-de-France sont situés sur 6 % du territoire, les prévisions montrent que l’écart va se creuser entre la zone la plus dense et la grande couronne. Ainsi, les besoins de mobilité vont s’accroître dans les années à venir.
Des infrastructures devront être déployées en conséquence, notamment liant les transports en communs et la route. “Lorsque l’on parle d’infrastructures, de mobilité, on parle de milliards et d’infrastructures qui ont des durées de vie de 50, 100 ans, alors que nos concitoyens zappent de façon extrêmement rapide.”
L’arrivée du réseau du Grand Paris (avec son ouverture progressive dans les 10 prochaines années) va révolutionner la mobilité en Île-de-France (doublement du métro, 10 % du territoire francilien concerné, soit un peu plus de 50 % de la population). L’enjeu qui en découle : raccorder les populations de la grande couronne à ce réseau du Grand Paris.
Il faut noter que ce réseau s’ouvre à l'électromobilité : une révolution positive à venir qui a la capacité d'introduire la technologie du numérique et d’améliorer le service et le confort des usagers de la route. Le sujet est d'ailleurs de relier via des bus dédiés les grandes voies nationales ou grosses départementales aux ferrés franciliens : “Comment raccorder les périphéries à la métropole.” Le sujet soulève alors des dimensions écologiques, numériques, mais aussi démocratiques et sociales.
La question centrale démocratique qu’on doit résoudre nous les élus, c’est de savoir comment chaque citoyen réussit à se situer dans l’espace, et surtout par rapport aux autres.
- François Durovray, Président du conseil départemental (Département de l’Essonne)
Une question primordiale qui répond à un problème démocratique, écologique, mais aussi un problème d’engorgement de nos métropoles qui risquent de s’accroître dans les années qui viennent. L’île-de-France doit alors se transformer afin de permettre l’association de ces acteurs, pour “ne plus penser la collectivité avec d’un côté les transports collectifs, de l’autre côté les mobilités individuelles”, insiste François Durovray. Les départements se doivent alors de répondre à cette solidarité territoriale et faire en sorte que personne ne reste sur le bas-côté.
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