La coopération territoriale à l'échelle européenne
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« À Brest nous ne sommes pas dans le récit de la puissance, nous
ne sommes pas au même niveau que New York ou Bombay, mais nous sommes un portail, un hub, c’est ce qui va nous projeter dans la mondialisation », attaque Frédérique Bonnard Le Floc’h, Vice-Présidente en charge des coopérations territoriales de Brest Métropole.
Dans ce sens, Brest est un géant européen. C’est, par exemple, la première place de recherche océanographique. Le territoire dispose aussi d’une importante base de sous- marins nucléaire qui à son importance dans la situation géopolitique actuelle.
Brest est un “socio-ecosystème” qui existe à toutes les échelles, en partant du quartier jusqu’à l’Europe. C’est aussi un réseau polycentrique qui relie villes moyennes et territoires ruraux couvrant tout l’ouest breton. La collaboration sort même de la région Bretagne : la métropole s’allie aux villes de Rennes, d’Angers et de Nantes sur les sujets de l’accessibilité, de l’enseignement supérieur et de l’énergie.
Grâce à une stratégie métropolitaine européenne territoriale, Brest Métropole mutualise l’ingénierie (sur le recrutement, par exemple) et peut ainsi répondre à des appels à projets importants. La métropole peut, par exemple, collaborer avec d’autres villes, le département ou des universités. Le financement européen de ces alliances entre les acteurs du territoire (via le FEDER) permettent à l’ouest breton de devenir un territoire durable.
Nous sommes plus fort quand on va ensemble voir la région, qui est l’autorité de gestion des fonds structurels européen, pour avoir du FEDER à destination de la métropole
- Frédérique Bonnard Le Floc'h, Vice-Présidente en charge des coopérations territoriales, Brest Métropole
Trois projets illustrent cette volonté :
- Le projet PPP, pour « prevention plastic production », vise par exemple à empêcher le plastique d’arriver dans l’océan en observant tous les bassins versants d’un fleuve de la source à la mer. Le projet représente un coût de 14 M€ dont 9,9 M€ sont financés par le FEDER.
- Tomorrow : est une expérimentation de nouvelles formes de participation pour viser la neutralité carbone en 2050. Il se révèle très précieux pour la collectivité, notamment dans son projet de monter une COP26 locale. Grâce à cette expérimentation, Brest Métropole espère rassembler une association d’acteurs qui pourront s’engager sur des actions concrètes.
- Le dernier projet, piloté par le réseau Climate Alliance, vise à accroître la part des énergies renouvelables en créant des partenariats entre l’urbain et le rural. Des fonds européens viennent financer l'ingénierie pour transformer la capacité de collaboration urbain-rural.
“Nous ne sommes pas là pour réguler la pénurie de manière brutale mais pour inventer un modèle commun de futur désirable dans nos métropoles », conclut Frédérique Bonnard Le Floc’h.
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