Le Pays de la Loire, un territoire attractif au défi des ambitions carbones
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Après une phase de décentralisation dans les années 1980 avec la déconcentration des services organisée par l’Etat, un nouveau phénomène s'observe avec la décentralisation spontanée des résidents. Ceux-ci quittent les centres de vie urbains pour privilégier la qualité de vie de la côte ouest, parfois au détriment de leur niveau de vie. Franck Louvier, maire de La Baule-Escoublac et vice-président à la région des Pays de la Loire chargé du tourisme, constate une augmentation du nombre d’élèves et du nombre d’habitants dans sa région. Cela pose des enjeux environnementaux du fait de la proximité du territoire avec l'océan Atlantique.
Imaginez le regard de nos enfants et petits enfants quand on leur expliquera que l’on arrosait des espaces verts avec de l’eau potable alors que l'océan est juste à côté.
- Franck Louvrier, Maire de La Baule-Escoublac et Vice Président à la région des Pays de la Loire
Des solutions à ces enjeux existent pourtant, autour de la désalinisation, de la maîtrise de la consommation, et de la mobilité. Sur ce plan, le Pays de la Loire est chanceux : l’absence de montagne permet aux mobilités douces de se développer facilement. C’est une force pour une ville qui passe de 18 000 habitants l’hiver, à 180 000 l’été.
Le comportement des Français nous amène à avoir des villes plus durables, au-delà des politiques locales, nationales ou internationales. Ce sont les Français qui vont nous amener à avoir des villes plus vertes, plus écologiques. Ce n’est pas un phénomène de mode, mais un phénomène profond qui s’impose au fur et à mesure du temps.
- Franck Louvrier, Maire de La Baule-Escoublac et Vice Président à la région des Pays de la Loire
Franck Louvrier rappelle aussi la nécessité de la végétation, préservée au sein d'une “couverture verte”. Cet outil environnemental a différentes utilités comme fixer la dune grâce à la plantation d'arbres sur le littoral. Cette action est au cœur des politiques urbaines, et permet d'apporter un équilibre à la ville et de la fraîcheur (-6°C de température).
La Baule rénove donc sa Promenade de Mer, et souhaite ajouter un millier d’arbres sur la plage pour retenir le sable face aux marées. De plus, la plantation d’arbres se fait de manière proactive, dans l’objectif de compenser des émissions de CO2 engendrées par des manifestations comme le triathlon. Les consommations de ces projets doivent également se baser sur des énergies positives, avec des panneaux solaires pour alimenter l’éclairage, et un travail sur la désalinisation de l’eau de mer pour arroser les espaces verts.
Franck Louvier conclut en rappelant qu'il est impératif pour une ville attractive comme La Baule de répondre aux enjeux environnementaux. Selon lui, la ville ne peut exister que grâce au remblai, la frontière créée face à la mer, et aux arbres qui maintiennent la dune. “La Baule voit sa population grossir et rajeunir d’année en année, et peut compter sur une génération de responsables publics locaux qui ont cerné les impératifs qui s’imposent.”
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