Un filtre situé dans une cour d'école pour améliorer la qualité de l'air et sensibiliser les citoyens
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Lauréat de l’appel à projet « Innovons pour l’air dans les espaces publics» de la région île-de-France, le projet présenté vise à améliorer la qualité de l’air au sein de l’école maternelle Victor-Hugo.
« En France, 75% des enfants respirent un air pollué », rappelle Adrien de Soria, Directeur Suez Air Solution. Au-delà de l’impact sanitaire, cette faible qualité de l’air ferait perdre cent milliards d’euros par an à la France, selon l’expert.
Georges Monnier, deuxième adjoint délégué aux espaces publics, à la propreté urbaine et à la commande publique de la mairie de Poissy, présente les motivations qui ont poussé sa ville à s’engager dans l’amélioration de la qualité de l’air. Situés au carrefour de deux grands axes de circulation, ses 40 000 habitants subissent de plein fouet la pollution atmosphérique, notamment dans le quartier de la gare qui voit de nombreux flux d’usagers.
Ainsi, le partenariat entre Suez et Poissy s’articule autour de la construction d’un puits de carbone à côté de la gare et d’un dispositif plus développé dans la cour de l’école maternelle.
L’adjoint au maire met en avant la valeur sensibilisatrice de ces installations : plusieurs écoles sont venues observer ces éléments qui ont également attiré l'attention des usagers de la SNCF. Les deux intervenants s’accordent sur l’importance de cette valeur pédagogique : améliorer la qualité de l’air, c’est d’abord faire changer les comportements des consommateurs.
Améliorer la qualité de l’air, cela passe par le changement des comportements des citoyens et citoyennes
- Adrien Soria, Directeur France, Suez Air Solutions
Adrien de Soria précise le fonctionnement du filtre installé dans la cour de l’école. Il relève d’un processus en trois modules :
- Un premier filtre électrostatique sert à traiter les particules fines par ionisation positive.
- Un filtre à charbon permet de traiter le dioxyde d’azote et une partie de la pollution à l’ozone.
- Un module algal permet le traitement des composés azotés générés par le second module et dont les micro-algues se nourrissent.
Le dispositif fait l’objet d’une dizaine de brevets. Adrien de Soria met en avant des partenaires de choix : l’Ineris, qui a permis de vérifier l’impact sur les particules fines, et Airparif, qui accompagne la création d’un protocole et la mesure de l’efficacité de cette innovation.
Ce projet est destiné à être décliné, confirment les intervenants. Et ces nouveaux axes continueront à améliorer la vie des citoyens en les éduquant sur le fonctionnement de ces dispositifs.
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