Alors que CodePhoenix accompagne les anciens détenus dans leur réinsertion professionnelle à travers les opportunités du secteur numérique, Artefact mène le combat de la démocratisation de la data. Les deux entités se sont donc réunies autour d’un même projet : faire de l’IA Générative une solution d’aide à la réinsertion.

C’est ainsi que VictorIA a vu le jour : une IA Générative qui accompagne les anciens détenus dans la rédaction de leurs lettres de motivation. Elle se présente sous la forme d’une application mobile qui pose des questions au candidat sur son parcours, sur la fiche de poste afin de comprendre son intérêt vis-à-vis du poste visé et les compétences qu’il pourrait mettre en avant. Le tout sous le format speech-to-text.

Le candidat reste maître de sa lettre de motivation avec un processus de relecture continu qui lui permet de modifier certains éléments au fur et à mesure de la rédaction de la lettre.

À la fin du parcours utilisateur, le candidat a même la possibilité d’accéder à des tutos pour rédiger lui-même sa lettre, faire son CV et même communiquer sur Linkedin. L’objectif est que l’application ne soit qu’un coup de pouce et que le candidat conserve son autonomie et ne soit pas livré à la tech.

L’objectif est d’aider et non de remplacer quelqu’un. C’est d’aider la personne pour qu’elle soit en confiance et qu’elle écrive elle-même la lettre de motivation la prochaine fois.

- Vincent Luciani, Co-founder & CEO (Artefact)

Plus complexe que ChatGPT car cette IA a nécessité des orchestrations précises, son développement s’est appuyé sur 2 couches principales :

• LangChain pour gérer l’orchestration par-dessus GPT
• Microsoft Azure pour créer un API fermée qui assure la confidentialité des données

Vincent Luciani insiste également sur l’importance du prompt engineering qui a permis d’adresser 2 enjeux majeurs :

• Résoudre l’absence de contexte : en restreignant ce qu’on attend de l’IA pour s’assurer qu’elle ne garde que les informations essentielles
• Éviter les hallucinations : préciser qu’il ne faut utiliser que des informations issues du parcours du candidat

De nouveaux enjeux sont désormais à relever, en particulier le développement d’une version offline pour permettre l’utilisation de VictorIA en prison, où il n’y a pas d’accès à internet.