Deux entreprises qui poussent plus loin l’usage de l’IA en 2020
Comment se réinventer pour repartir ? Une question qui mobilise tous les décideurs du monde de l’entreprise mais aussi de l’industrie et du gouvernement. On le sait, en France et en Europe, l’activité est encore pour un temps soutenue par l’accompagnement social et les achats de rattrapage. La clé pour la relance économique : s’appuyer sur ce relatif regain du marché pour construire de la croissance. Dans cet objectif, la tech est un allié crucial.
Le coût d’implémentation de l’IA devient de plus en plus contenu, et le champ d’applications n’a jamais été aussi varié. Cloud, Edge computing, arrivée prochaine de la 5G ouvrent des possibilités nouvelles. L’une des voies pour rester compétitif pour les entreprises consisterait donc à investir des sommes (raisonnables) dans ces vecteurs d’innovation, au service de nouveaux cas d'usage. Dans ce contexte, il faut pour s’inspirer regarder du côté des entreprises les plus innovantes et des acteurs industriels qui font de la R&D le cœur de leur métier.
L'IA dans la mode et le luxe
C’est le cas d’IFDAQ, une startup qui réinvente la data dans le domaine de la mode et du luxe en s’appuyant sur un système d’algorithmes de Deep Learning avancé.
L’écosystème monitore à la fois les acteurs du secteur (marques, collections, médias mode et lifestyle, agences et mannequins, designers, photographes, etc.), leurs réalisations (catalogues, défilés, couvertures de magazines...), les données de marché (demande mondiale, segments les plus dynamiques, influence et présence médiatique…) et fait une analyse avancée des différentes places fortes de la mode dans le monde et des différents segments de consommation.
Cette base permet ainsi de mesurer l’influence et la valeur des personnalités ainsi que des marques, ou de prédire des évolutions de marché : une marque va ainsi disposer de KPIs pour choisir sa prochaine égérie, un retailer peut enrichir sa réflexion sur son portefeuille de marques, un investisseur évaluer le potentiel de marché d’une jeune marque, une capitale de la mode mesurer son attractivité, etc. le tout sur la base d’informations unifiées, connectées et évaluées grâce au big data.
Pour bâtir un tel outil stratégique, il faut être un expert de son secteur et de s’appuyer sur l’état de l’Art en matière d'algorithmes. La solution est le résultat de la collaboration entre IFDAQ et Intel AI Builders, un programme d’incubation de startups qui met en relation les développeurs de logicielles avec l’écosystème de partenaires d’intégrateurs et de fournisseurs de service.
Pour implémenter l’intelligence artificielle pour de nouveaux usages, l'innovation vient également par le hardware.
Amener de l'intelligence dans les process de production grâce au Edge
L’Edge computing - cette faculté de traiter de forts volumes de données sur le dispositif en local pour amener de l’intelligence dans les processus de production dans les appareils - représente un fort potentiel dans des domaines très variés. Dans l’industrie, 70 % des PME-ETI industrielles font de la modernisation de l’outil de production un objectif important, voire prioritaire, selon une récente étude de la BPI. 37 % déclarent ne pas avoir besoin de se transformer, ou en sont encore au stade de la réflexion, ce qui les placent en risque dans le nouveau contexte économique. L’edge computing répond à ces enjeux en déployant l’IA sur la totalité/l’ensemble de la chaînes de production en connectant les dispositifs existants.
Dans ce domaine, ADLINK conçoit et produit les équipements permettant d’implanter l’Edge computing dans des domaines aussi variés que la smart city, la santé, le retail, les transports ou le manufacturing. Ses équipements (reconnaissance visuelle, capteurs et caméras intelligents) permettent par exemple d’amener du volume de calcul pour l’analyse de clichés médicaux à très haute définition et d'améliorer ainsi le diagnostic, ou bien de traiter en local les données fournies par les caméras intelligentes d’un réseau urbain ou d’un point de vente.